Until The Death.

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Il y a des rencontres qui reste encré en vous pour toujours, d'autre qui ne font que passer, mais qui resterons à jamais gravé en vous pour les souvenirs procuré et d'autre dont vous vous souvenez à peine tellement leurs importances et influence furent moindre. Elle est de celle qui restera gravé en moi pour l'éternité.

À l'époque j'étais de ces filles entouré d'amis, qui sortaient tout le temps mais qui au fond d'elle ressentais un vide immense. Malgré ces gens, je détestais être en trop grande proximité avec quelqu'un, ils étaient très bien tant qu'ils n'étaient que des amis pas trop proches de mon cœur. Je fuyais tous sentiments trop intense. C'était peut-être lâche aux yeux de certains, aux miens cela n'était que de la simple protection.
Alors un jour en traînant au hasard sur internet, je suis tombé sur ce groupe, il était à propos d'un groupe dont j'étais fan. Je l'ai rejoint, peut-être que j'aurais dû m'abstenir ce jour-là. Quoi qu'il en soit j'ai vu ces gens faire connaissance, devenir amis, proches... Je n'ai pas réfléchi sur le moment, je me suis dit qu'une amitié comme ça à travers un écran serais plus facile qu'une relation ou le contacte est inévitable. Alors j'ai foncé sans réfléchir et je l'ai rencontré. Elle était tellement innocente, naïve, optimiste... des tas de choses que je n'étais absolument pas, que je détestais même au plus au moins. Pourquoi elle alors ? Je ne sais pas, peut-être que c'est justement ce qui m'a attiré ? Peut-être que j'aimais l'idée de sortir de ma routine, de vivre quelque chose de doux et d'apaisant pour une fois ? Je ne sais pas on pourrait faire pleins de suppositions sur pourquoi j'ai été vers elle, mais la seule vérité qui compte est que j'étais moi-même loin de la vérité ; cette relation allait être loin d'être douce et apaisante, peut-être même serait elle-même tout l'inverse.
Alors on a commencé à parler, je me souviens encore des débuts, des premiers messages, à quel point tout était innocent et mignon. Tout s'est fait de manière assez naturelle, tellement naturelle et douce que j'ai rien sentie venir et un matin en me réveillant la première chose que je faisais c'était regarder mon téléphone en espérant y voir un message de sa part. Comment en étais-je arrivé là ? Pourquoi cette fille que je connaissais depuis seulement deux semaine s'incrustait dans mon cerveau ?  Quelle que soit la réponse à ces questions, je suis resté là incapable d'arrêter ce qui se passait. Alors les jours ont passé, les messages, les Skype, ... Et puis un jour elle m'a demandé de venir chez elle, de la voir. Mon cerveau s'est arrêté. Non pas que je n'en avais pas envie, disons que le bon côté de cette relation était qu'avec la distance je m'attacherais moins, que je souffrirais moins. Mais je ne sais pas ce qui m'a pris ce jour-là, je lui ai juste répondue oui, la date avait été fixé, la décision était irréparable.
Les jours qui ont suivi furent horribles, j'ai passé des heures entières à me demander comment ça allait se passer, si c'était vraiment une bonne idée et puis sans que je le réalise les jours avait passés et j'étais dans le train pour aller la voir. Je suis descendu du train et là, quand elle m'a prise dans ses bras et serrer fort j'ai réalisé. Réalisé à quel point c'était loin d'être une erreur, réaliser à quel point cette relation pouvait m'apporter. Vous auriez dû voir et ressentir ce qu'il se passait à cet instant. Elle était à me serrer comme si ça vie en dépendait et moi je suis resté là planté comme une conne, je ne savais pas quoi faire, elle dégageait tellement d'amour c'était tellement fort, je crois que j'avais juste peur de lui faire du mal si jamais elle réalisait que son amour pour moi m'effrayait. Voilà c'est exactement ça, la force de son amour m'effrayait. Mais j'ai pris sur moi et nous sommes rentrée chez elle. Et là, je me suis enfoncé encore plus bas dans cette relation.
J'étais censé passé seulement 4 petits jours chez elle.  Je suis resté trois semaines entière. J'ai passé mes journées à l'observer, à apprendre chaque petit détail de son quotidien, de ce qu'elle aimait, de ce qui faisait qui elle était. Et plus les jours passaient, plus j'avais envie de rester avec elle pour toujours. Elle a réussi à m'avoir. Dès qu'elle souriait, je ne pouvais m'empêcher de sourire moi-même, son sourire et son bonheur faisait le mien. C'est ça, elle était devenue le soleil autour du quel mon monde tournait. Mon centre de gravité. Et le pire dans tout ça, c'est quel ne s'en est même jamais rendue compte. Elle a toujours cru être celle qui aimait le plus. Mais si elle savait à quel point j'aurais pu tout donner pour elle. Et ce fut d'ailleurs ce qui arriva par la suite. Je lui ai tellement donné que j'ai fini par me perdre moi-même pour la trouver elle.
Et puis j'ai dû repartir après trois semaines entière passé à ses côtés. Et là, j'ai réalisé à quel point je pouvais l'aimer. Sa présence était devenue un besoin et sa personne, un manque. Rien ne tournait plus rond dans ma vie, j'étais juste déboussolé sans elle, comme si je perdais la seule personne au côté de laquelle je ne me suis jamais autant sentie moi-même, la seule qui m'est jamais fait sentir heureuse, importante, intelligent. Je perdais juste la seule personne auprès de qui je n'ai jamais existé.
Mais c'est aussi à ce moment que les choses ont commencé à se dégrader. Je me souviens encore la première fois ou ses parents nous ont dis qu'ils voulaient plus qu'on se voient, la première fois que son père m'a appelé pour me menacer de me tabasser à mort si je rappelais sa fille... Pourquoi en arriver là ? Si on les écoute la fille que j'étais à l'époque n'allais que faire du mal à leur fille et la détruire. Bien évidemment à l'époque je réalisais pas à quel point je pouvais être toxique, tout comme elle ne réalisait pas l'être non plus, alors on a toutes les deux nier. Continuer à foncer tête baisser dans cette relation malsaine et vouée à l'échec. En y réfléchissant bien maintenant c'est plutôt ironique que sa famille, que j'ai toujours détesté pour leur propos, avait en réalité raison. On ne c'est peut-être pas détruit de la manière dont ils l'imaginaient, mais on c'est bel et bien détruit.
Au fond on était juste deux filles tellement différentes, que tout opposait, réuni par la vie pour je ne sais qu'elle raison mais quand j'y réfléchis bien, je crois qu'au fond elle était juste tout ce que je voulais le plus au monde depuis gamine. Le plus gros cadeau que l'on ait pu m'offrir. Le rayon de soleil qui est venue éclairer ma sombre vie. Ce que j'attendais depuis mes dix ans, une personne qui me redonnerais confiance en la vie et en l'amour. Mais je n'ai réalisé tout ça que des années plus tard. Une fois que je l'aurais perdue.
On a longtemps douté de l'amour l'une de l'autre, des moments très difficile, ou je l'ai repoussé, ou elle est restée malgré tout, ou elle m'a fait toutes ces promesses. Et quand j'ai finalement décidé de la croire et de me lancer pleinement, la terre s'est écroulé sous mes pieds me rappelant pourquoi je ne voulais pas m'y lancer de base.
Quand toute sa famille et la vie essayaient de nous séparer, je l'entends encore me demander de lui faire confiance, qu'elle allait réussir à gérer tout ça et qu'on serait enfin ensemble et heureuse. Mais comment lui faire confiance quand je n'avais même pas confiance en moi-même ?
Mais tout cela, bien évidemment, est le beau côté, deux filles dans le besoin l'une de l'autre qui ont voulue se battre pour leur amour. Mais cela cache bien beaucoup de choses. Je me rappelle encore la première scène qu'elle m'a faite parce que j'étais sortie en soirée et qu'on n'avait pas pu s'appeler. Ce ne fut que la première fois d'une nombreuse série. Je ne crois pas que ce soit le pire, le pire fut qu'elle ne m'a jamais interdit de vivre officiellement en me le disant, elle me laissait sortir et puis le lendemain j'avais droit à des scènes, des propos horribles, c'était de la culpabilisation au point de me faire me remettre en question. Deux ans plus tard, je ne sortais presque plus pour éviter ce genre de scène, et voilà comment je suis devenue une pauvre fille sans vie sociale attendant derrière son téléphone après elle. Comment une fois que je suis devenue cette fille-là elle à commencer à elle sortir et quand j'avais le malheur de lui dire que je ne sortais plus pour être avec elle, elle me faisait culpabiliser en me disant que j'étais une manipulatrice qui l'empêchait de vivre. Cet exemple n'est qu'un des mauvais côtés parmi tant d'autres, mais permettez-moi de commencer par le premier et le moins nocif, qui cela dit en engendra bien d'autre.
Mais ce fut le début d'une longue descente au enfer pour nous deux. Je passais mes journées à culpabiliser, me remettre en question sur mon comportement, si je la manipulais vraiment. En résumé elle avait juste gagné, je passais ma vie à me torturer, à me croire la mauvaise et elle, elle vivait sa vie, sortait et remettait tout sur moi. Mais je l'aimais alors j'ai fermé les yeux et j'ai encaissé l'accusation, pris sur moi et commencer à changer car sa famille et elle me l'avait demandé pour pouvoir la garder.
Voilà le début de ma vérité, je me suis retrouvé à changer pour pouvoir gardé quelqu'un que j'aimais et qui m'avais accepté au début. J'étais tellement aveugle, je l'aimais tellement, j'avais besoin d'elle donc je l'ai fait. Pourquoi l'amour nous rends-t-il comme ça ? Pourquoi est-ce que l'amour d'une personne à un tel impacte sur nous ? Si on aime quelqu'un est ce que cela ne devrait-il pas être beau, léger et nous rendre heureux ? Pourquoi est-ce que la personne qu'on aime le plus peut-elle également être celle que l'on déteste le plus ? Je veux dire après avoir découvert tout cela, pourquoi voudrions-nous lancer, en tant que personne censé, dans une relation amoureuse alors que celle-ci nous fait souffrir ? Pourquoi voudrions de nouveau nous mettre à nue et aimer quand nous savons d'avance que la souffrance nous attend sur une partie du chemin ?
J'ai cru avoir trouvé la réponse à toutes ces questions à ses côtes. J'ai cru que son sourire, son rire, sa présence, ses câlins, ses bras, ses mots, son amour, tout ce qui faisait d'elle qui elle était en était la raison. J'ai cru qu'en sa personne, j'avais trouvé toutes ces réponses. Je ne croyais pas avoir de plus belle récompenses à la souffrance que de l'avoir à moi et savoir qu'elle m'aimait. La déception et la douleur de la perdre n'en n'a été que plus douloureuse.
Aujourd'hui qu'elle n'est plus là, ces questions sont réapparues. La différence est qu'aujourd'hui je ne suis pas sûr de vouloir chercher la réponse à ces questions. Ai-je vraiment envie de m'offrir à nouveau à quelqu'un ? Ai-je vraiment à nouveau envie de connaître cette souffrance ? Qu'elle personne censé voudrais de cela ?
J'en suis venu à la conclusion que les êtres humains sont complétement dénués de sens et légèrement sadomaso sur les bords. Ce plongé dans la souffrance pour récolter quelques secondes de bonheur temporaire.
Des fois je ferme les yeux et je revis ces trois semaines passées à ses côtés et là, l'espace d'un instant elle me manque, des fois je relis ses lettres et alors j'ai envie de lui réécrire pour lui dire tous ces mots. Puis je rouvre les yeux, me rappelle tout ce qui s'est passé, ce qu'elle m'a fait, la haine resurgit et ces envies s'évapore.
Des fois je me demande si je connaîtrais un jour à nouveau un amour aussi puissant et fort que celui que j'ai pu ressentir quand j'étais à ses côtés dans ses bras ? Est-ce qu'un jour je pourrais donner autant d'amour à quelqu'un que je n'ai été capable de lui en donner ? Et quand je me rappelle de tout je me demande pourquoi je voudrais à nouveau me retrouver bloqué dans une relation aussi toxique que celle que j'ai vécue avec elle ?
C'est vrai, pourquoi est-ce qu'une relation aussi toxique peut me manquer ? Mais est-ce vraiment elle et la relation qui me manque ? Ou est-ce la sensation que j'avais à ses côtés ainsi que tous les bons souvenirs ? Des fois, quand j'y pense avec le recul et que je me perds dans mes pensées, je me pose la question. Mais après tout, est-ce vraiment important ? Je m'éloigne et m'égare avec tout cela, revenons-en au sujet. Nous.
Pendant les mois qui ont suivi, je me souviens des discussions en cachette, du fait qu'on ne devait pas se faire prendre par ses parents. En en reparlant je me rends compte à quel point tout cela est ridicule et vide de sens. C'est vrai non ? Se cacher comme des enfants qui font une bêtise ? Qu'elle pouvait bien être l'erreur et le mal dans le fait de s'aimer ? Encore aujourd'hui je ne comprends pas toujours pourquoi et comment j'ai pu laisser tout ça se passer. Mais je l'ai fait. Je me souviens des appels fais au milieu de la nuit dans les chuchotements les plus bas possible afin de ne pas se faire entendre, des mensonges qu'on devait inventer afin de pouvoir se voir. Et tout au long de ces mois qui passe j'entends encore la voix de ma mère me dire : « Mélanie, tu te détruis. Tu devrais arrêter. Regarde-toi, tu n'es plus que l'ombre de toi-même. Regarde comme elle te détruit. Mélanie arrête. » tout ce que j'étais capable de lui répondre c'est que ce n'était pas grave, qu'on allait aller mieux bientôt, qu'on serait heureuse. Que je n'avais pas le choix d'accepter car c'était ma meilleure amie. Alors je l'ai ignoré elle et ses paroles et j'ai continué ce petit jeu malsain sous ses yeux, croyant qu'elle aussi ne voulait que nous séparer. Mais si seulement j'avais su maman. Si tu savais comment je suis désolée du mal que j'ai pu causer à notre famille. Si tu savais à quel point je m'en veux maman de t'avoir délaissé et abandonnée, toi et les autres. Si tu savais comment je voudrais remonter en arrière maman.
Aujourd'hui je n'ai écrit que le début d'une longue histoire et pourtant j'ai déjà l'impression d'avoir enlevé plus de dix kilos de mes épaules. Mais pour je ne sais qu'elle raison, j'ai cette boule au fond de la gorge me demandant si je veux vraiment continuer à écrire cette histoire. Je crois que par moment j'ai juste un peu trop peur de révéler la vérité. Peur du regard que les gens pourraient avoir sur cette histoire, sur moi sur elle. Mais après réflexions, je me dis que je n'ai plus rien à perdre dans cette histoire, après tout je l'ai déjà perdue elle, alors que perdre de plus dans cette relation. Ceci n'est que le début d'une histoire qui pour certains peut paraître banal jusqu'ici mais si vous saviez à quel point elle est loin d'être banal. C'est grâce à elle que je suis ici en train d'écrire ces mots qui j'espère un jour pourrons transporter, fasciné et aider quelqu'un. Tout comme d'autre mots, d'autres personnes, ont pu le faire pour moi. Je veux juste faire entendre ma voix, mon histoire, notre histoire. Alors, je crois que le mieux est simplement de passer à la partie intéressante. Comment elle m'a brisé le cœur pour la première fois et pourquoi et comment je l'ai pardonné pour la première fois. Il est temps de plonger dans le vif du sujet, de parler des sentiments et de ce qu'ils ont bien pu engendrer.
Comment mon cœur s'est fait détruire de jour en jour. Comment elle m'a retourné le cœur sans même le savoir. Comment je suis tombé éperdument pour elle. Il est temps aujourd'hui que je sois honnête avec tout le monde, en commençant par moi. J'espère qu'un jour les mots posés ici prendrons du sens aux yeux d'une âme aussi paumé que je l'étais à l'époque où j'ai vécu cette histoire. Juste fermé les yeux, pensé à cette personne que vous aimez, vous ressentez cet amour vous envahir ? Bien. Alors maintenant que vous ressentez cet amour. Vous ressentez le quart de ce que j'ai pu ressentir.
Assez parlé. J'en ai marre de ces mots qui font décorations et n'apporte rien d'autres que quelques gouttes d'encre sur le papier. Je veux des vrais mots avec du sens, de la douleur, de l'amour.