|| Chapter thrity-six

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Le coup d'envoi se fait enfin entendre, les Bleus courent, ils veulent absolument gagner cette rencontre. Hugo, Hugo Lloris bien sûr, n'est pas au but pendant plusieurs matchs, à la place, c'est le jeune gardien Aerola qui y est. Il est stressé, on en a parlé un peu ensemble tout à l'heure. Je lui ai dit de faire de son mieux, on verra bien ce que ça donne mais j'ai confiance en lui s'il a également confiance en lui-même.

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Je relève la tête après plusieurs minutes, et entends « Et c'est avec une magnifique reprise du ventre de Matuidi que Mbappé marque ! ». Il va aller loin, je l'aime énormément malgré ce qu'il y a eu entre nous...

Il me manque mais je ne sais pas lequel de lui me manque, celui qui m'aime et que j'appréciais comme ça, ou celui que je considérais comme un « ami » et qui me faisait « planer » comme personne ne l'avait jamais fait, à part Antoine.

En parlant de celui-là, je vais vous parler d'Erika. Si seulement elle n'existait pas, mais elle existe et je n'y peux rien. J'aime énormément Antoine, mais c'est impossible entre nous donc il va falloir que je fasse avec.

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- Et c'est une victoire pour la France, 2-1.

Tout le monde criait encore, mais la plupart des spectateurs étaient français, donc ceci explique la majorité des cris positifs.

Je regarde Mike, et je le surprend en train de me fixer, d'habitude je le sens mais pour la première fois je n'ai pas senti son regard posé sur moi. Il est bizarre depuis mon retour, mais vraiment trop, il me stresse un peu.

C'est enfin l'heure, l'heure de tous les revoir ! Ils me manquent tellement au quotidien... Ça doit faire 100 fois que je le dis mais ça fait vraiment vide quand vous arrêtez une routine que vous aviez pris au quotidien du jour au lendemain. Mes petites visites en mode incognito, et tant d'autres moments.

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Nous sommes enfin au buffet, j'ai parlé avec beaucoup de femmes, c'était surtout des sœurs mais aussi les compagnes des joueurs, toutes m'ont plu, enfin elles étaient vraiment sympa. Les deux seuls a qui je n'ai pas parlé ce soir sont Antoine et Érika, mais ils ne sont pas non plus venu donc bon, c'est réciproque visiblement. Moi qui commençais à apprécier Antoine.

C'est vrai que je n'oublie pas ce qu'il s'est passé entre nous, je n'arrive même plus à le regarder dans les yeux, il me dégoûte en quelque sorte.

Il a joué avec moi, il m'a brisé et il a sur sa conscience, même s'il ne le sait probablement pas, ma tristesse immense. Je souffre énormément mais personne ne le voit, et tant mieux d'ailleurs.

Mike est là pour moi, mais il l'a toujours été pour, donc je pense qu'il ne s'en rend pas vraiment compte, du moins pour le moment. Je sens que je vais m'énerver avant la fin de ce foutu buffet. Je commence à regretter amèrement d'être venue ici.

Je vois Antoine tenir Érika par la taille. D'ailleurs, elle a pris un peu des hanches, étrange pour une femme comme elle, et elle n'a pas de coupe mais un simple verre de soda à la main.

Je me fais sûrement des films. * ou pas * Non, je sais que je me fais des films, cela m'arrive tellement souvent d'ailleurs.

Mais lorsque que je le vois en train de l'embrasser tendrement, cela me rappelle notre moment, ce moment magique. Enfin pour moi, ça me brise de l'intérieur. Je sens une larme couler et je décide de descendre, mais Antoine m'a vu.

Je le sais. Comment je le sais ? Car il m'a lancé un regard noir alors que je les regardais, les larmes aux yeux. Je sais qu'il va venir, est-ce que c'est une bonne chose ? Je ne pense pas.

Après tout, on va pouvoir s'expliquer, c'est un mal pour un bien. Je vais mettre les choses au clair et enfin passer à autre chose. Après quelques minutes, j'entends la porte de la sortie de secours s'ouvrir sur Antoine.

Quant-à-moi je suis adossée au mur délavé en face de cette porte. Nous sommes si proche, 1 mètre nous sépare, cela fait un bon bout de temps que nous n'avons pas été si proches l'un l'autre.

D'un côté ça m'avait manqué, mais de l'autre je préfère ne pas y penser... J'aimerais juste me réveiller, ne pas avoir souffert autant pour lui, me réveiller dans l'avion et à peine arriver en Russie, tout recommencer sans que rien de tout ça ne se passe...

Mais c'est arrivé et c'est bien réel. Plusieurs fois je me suis frappée, ou bien pincée, pensant que cela me ramènerais à la réalité et que je sortirais de ce rêve, ou plutôt de ce cauchemar.

- Elena, tu joues à quoi là ?

- T'es sérieux de me poser cette question là maintenant ? Même pas un bonjour non, c'est trop demander à monsieur pardon, m'énervais-je doucement.

- Euh tu vas te calmer en fait, j'ai vu que t'allais pas bien mais c'est bon c'est pas de ma faute donc tu vas te détendre...

- Si ça l'est justement Antoine, rétorquais-je en lui lançant un regard froid qui me glace moi-même.

- Qu'est-ce qui ne va pas Elena ?

- Toi, tu me manques un peu, mais te voir comme tu es avec... enfin bref, Érika ne serait pas enceinte ?

- Pardon ?? S'étouffait-il.

- Bah quoi ? Rétorquais-je.

- Comment t'as su ? Même mon frère et mes parents ne s'en sont pas rendus compte encore ? Et puis tu me reprocherais tout de même pas d'être proche de ma femme ?

- Je l'ai su c'est tout, et de quoi tu me parles ?

- Non parce que si c'est ça, je pourrais en dire autant de toi avec Kylian, au fait que tu lui dises que tu l'aimes bien, et j'en passe...

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Hey mes ananas.🍍

Je suis épuisée depuis ma rentrée au lycée, je n'arrive pas à m'y faire, c'est pourquoi je n'ai pas eu le temps d'écrire un chapitre. Je l'avais commencé mais je n'ai pas eu une seconde pour écrire un chapitre ou quoi que ce soit durant ma semaine.💜

Vous avez aimé ce chapitre ? Comment vous l'avez trouvé ?🖤

Bisous.❤️

10 ans d'écart {A. G} [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant