Save Me {Julian Draxler x Kevin Trapp}

~Chapitre 11~

Julian Draxler

Assis contre le mur de ma douche, les genoux repliés contre ma poitrine je fixe mon avant bras sur lequel je maintiens une lame de rasoir.

Je devrais pas faire ça... Je le regretterai mais c'est plus fort que moi.

Je ferme les yeux et laisse la lame glisser sur la peau fine de mon poignet. Je grimace... putain ça fait mal !

Pourtant malgré cette douleur je réitère mon mouvement à plusieurs reprises sur mon avant bras.

Quand mon poignet fût complètement en sang je me fige d'horreur en réalisant son état.

Merde mais qu'est-ce ce que je viens de faire...

Je m'étais promis de ne jamais tomber là dedans !

Mais ce soir après que Maxence m'est battu et se soit bien éclaté avec mon corps, j'ai craqué.

Je pensais que j'étais fort et que j'aurais les épaules pour tenir tête à Maxence mais j'avais tord.

Il m'a complètement détruit, j'ai l'impression de n'être plus rien.

Jusqu'à aujourd'hui je tenais encore le coup mais ce soir j'ai sombré.

Mais merde quoi !

Comment Maxence a pu réussir à me réduire à ça ! Au besoin de me faire du mal pour oublier celui qu'il me fait.

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Quatre jours plus tard

Je lace mes crampons en vue du match de ce soir qui devrait commencer dans moins d'une heure.

Unai nous fait son speech habituel et nous rejoignons la pelouse. Avant de sortir du vestiaire je vérifie discrètement si les bandages sur mes poignets sont bien en place et je grommelle quand j'aperçois du rouge sur l'un d'entre eux.

Une des entailles que je me suis affligé hier a dû se réouvrir.

- Babe tu viens ?

- Eu oui je j'arrive je dois aller aux toilettes !

- Dépêche Unai va te tuer si il te voit pas t'échauffer !

- Oui oui j'en est pour deux minutes m'attend pas !

Presnel acquise d'un signe de tête et j'attrape les bandes qui sont dans mon sac avant de les planquer dans ma poche.

Mes coéquipier ne sont évidemment pas au courant et heureusement, qu'est-ce qu'ils penseraient de moi si ils savaient...

Je m'enferme à clé dans les toilettes et retire le bandage de mon poignet gauche.

Je me mords la lèvre inférieur, c'est pas très beau à avoir. Ma peau habituellement blanche est barrée de coupures, certaines encore rouge et boursouflées.

J'ai vraiment honte de ce que je fais... mais il faut comprendre que quand je m'inflige ça j'oublie le reste, et pendant quelques instants je me sens bien... malheureusement cette sensation ne dure pas. Après m'être entaillé la chair mon mal être ne fait que redoubler ce qui me pousse à recommencer.

C'est une sorte de cercle vicieux dans lequel je suis tombé et dans lequel j'aurais bien du mal à sortir sans aide.

La vue de mon avant bras me provoque un haut le cœur et je le recouvre rapidement avec un bandage propre, que je cache derrière mon maillot à manches longues.