Tu es allongée
Sur le dos
Tu penses
À toutes ces émotions
Qui te submergent
Sans pour autant privilégier
La forme sur le fond.
Une larme, Une perle
Apparaît dans le coin de ton œil
Et disparaît aussi vite
Dans le creux de ta joue.
Dans le coin de ta chambre
Tu pleures
Assise dans un coin trop étroit
Enveleppée dans un pull trop grand
Tu te dis que ça va passer
Que ca s'en ira
Que tu n'as pas besoin de la pitié des autres
Tu regardes la fenêtre
Tu te relèves Doucement
Comme on relève quelqu'un qui va se briser
Tu regardes tes pieds
Tu as froid
Tu te penche en avant
Tes lunettes tombent
Se fracassent
Tu ne vois plus
Les formes sont floues
Tes joues s'empourprent
La lueur passe
Incertaine
Au travers de ta fenêtre éclaire
La lueur de la lune éclaire
Les formes incertaines de ton quotidien
Pourtant si sombre
Tu entends, la nuit se moque
De sombres formes, de sombres visages
Apparaissent dans l'obscurité
Tu peux les distinguer
Même sans celles qui te permettent de voir clair
Elle ne se moque pas
Elle ne te renies pas
Elle ne t'en veut pas
La lune au travers la fenêtre, elle
Brillera toujours, d'une lueur éternelle
