The truth untold,

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Mon coeur était au bord du suicide, si mon estomac eut été une étroite et sinistre falaise sans fond, il s'y serait très certainement jeté sans la moindre hésitation

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Mon coeur était au bord du suicide, si mon estomac eut été une étroite et sinistre falaise sans fond, il s'y serait très certainement jeté sans la moindre hésitation. Toutefois, il se contenta comme à son habitude d'extérioriser de la seule et unique façon possible. Mon coeur se serra à m'en brûler la poitrine.
« Tout allait bien se passer ! » ses mots étaient trop familiers et imprégnés d'un affreux mensonge que je me traine à bout de bras chaque matin. Mon cerveau dans son entièreté se refusait d'y croire, il refusait catégoriquement l'information. Ils sonnaient grossièrement faux, ses lettres misent bout à bout, ses mots d'ordinaire si tranquillisant qui résonnaient dans l'entièreté de mon crâne, à m'en arracher le cuir chevelu tout comme la sirène d'une alerte tsunami qui briserait vos tympans, une douleur qui faisait écho durant d'incommensurables minutes.  Cette stupide phrase qui empestait à des milliers de kilomètres à la ronde. L'anxiété, qui ponctuellement chaque jour sonnait à ma porte, un angoissant sourire empli d'hypocrisie et une pointe de sadisme collé sur les innombrables visages que cette peur prenait un malin plaisir à représenter.
Tout ne se passait pas bien.

Mes jambes étaient si molles, mon corps tout entier était lourd et vaseux. Le chemin eut toujours été bien trop court jusqu'aux effroyables portes de la demeure sinistre de Lucifer. L'enfer me tendait les bras et m'attendait avec l'impatience d'un enfant dans l'attente de ses cadeaux de Noël le soir du réveillon.
J'avançais à reculons.

Déjà transpirant de part en part, un brouhaha vint heurter de plein fouet et sans aucune once de délicatesse mon crâne déjà bien trop rempli alors que le soleil n'avait pas encore dénié nous montrer sa beautée aveuglante. Toutefois, le ciel s'éclaircissait de secondes en secondes, alors que mon cœur noircissait par la névrose qui le consumait.
La lune avait rappelé à elle ses fidèles amies scintillantes d'une magnificence malheureusement bien trop banalisée et le bleu d'un ciel pur s'installait à son aise tout en douceur en attendant, impatient, cet astre bouillant qui avait l'attrait de réchauffer les cœurs et de distribuer à outrance joie et bonne humeur.
Ma poitrine me hurlait de fuir.

D'une lenteur extrême qui reculait de quelque peu mon châtiment pour la journée, je franchis tête baissé et le regard rivé sur mes chaussures usées et plus très blanches les portes de cet endroit qui étaient ma prison.
Tout ne se passait pas bien.

Mon âme était anéantie.
Mon corps n'était plus qu'une simple coquille quasiment vide. Si l'on me secouait quelque peu et que l'on tendait assidûment l'oreille nous pouvions percevoir le bruit des morceaux de mon âme s'entrechoquer entre eux sur le sol de ma vie entremêlée avec les débris de ma fierté en décomposition.
Les jambes recroquevillées contre mon torse j'essayais de calmer mon coeur qui luttait contre tout, il était maintenant le seul à se battre dans un corps empli de peurs, de débris de mon âme, ma joie écrasée salement et d'horribles mots qui se heurtaient les uns aux autres contre les parois de la coque vide que j'étais devenu.
Mon cerveau était probablement mort ou entrain d'agoniser, en silence, dans un coin de ma tête. Lui qui n'avait plus eu la force de contrôler quoique ce soit, lui qui s'était battu au début si vaillamment aux cotés de cet organe maintenant à bout de souffle et salement amoché. Ma poitrine hurlait de chagrin.
Même mes yeux ne pleuraient plus, je n'avais plus rien, j'étais juste là, dans un monde où je n'étais pas considéré où mon existence était constamment remise en cause. C'était pitoyable et j'en étais venu à haïr l'être faible et quasiment mort que je devenais à petit feu, une mort lente et pénible, la mort de mon amour-propre, de mes sentiments. La mort de ma propre personne.
Tout ne se passait vraiment pas bien.

J'avais hurlé à pleins poumons qu'on m'aide, j'avais tellement pleuré autrefois. J'avais supplié qu'on me réconforte et j'avais tellement espéré que vous puissiez m'aider. Je voulais tellement que tout se passe bien maman. Je te le jure, j'ai essayé de croire à tes mots, qui semblaient irrésistiblement sincères. Tout compte fait ils n'étaient rien d'autre qu'une gangrène qui s'était accrochée à moi, totalement pourri de l'intérieur, rongés par le mensonge.
J'ai été royalement mis en pièces et ma vie ne tient plus qu'à un fil rongé à pleine dents par ses tyrans et leurs regards emplis de dégoûts pour ma personne et leurs mots agrémentés par la haine. L'enfer a des yeux et des mots maman.
Tout ne se passait vraiment pas bien.

Je souriais constamment et tu disais toujours que j'avais le regard rieur, que j'étais si beau, toi qui semblais tellement m'aimer, toi qui as pourtant fermé les yeux. Il y a si longtemps que tu ne me vois plus. Pourtant, moi je te vois, je te vois t'éloigner encore et encore de mon coeur qui te tend la main et qui t'implorait de rester près de lui. Toutefois, il n'y avait qu'eux, je les vois se rapprocher à chaque pas que tu fais en arrière. Ils sont là maman, tout proche et ils me tuent. Ce sont eux qui décident avec leurs mots et leurs coups. Les coups qui ont marqué mon corps et mon âme pour toujours.

Pourtant aujourd'hui maman c'est moi qui décide, dans un silence de mort, sans un seul mot j'ai entendu mon cœur se briser en délicatesse, il avait l'air si apaisé. Depuis tellement longtemps je n'avais pas souris. C'est moi qui ai finalement terminé de ronger ce petit fil rouge qui me maintenait ici.

Maman, aujourd'hui je n'ai pas souffert.
Maman, aujourd'hui je suis délivré.
Maman, aujourd'hui tout s'est vraiment bien passé.

𝗧𝗛𝗘 𝗧𝗥𝗨𝗧𝗛 𝗨𝗡𝗧𝗢𝗟𝗗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant