Chapitre I

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ALFY

Je suis assis au salon, la tête entre les mains. De la fenêtre, une froide brise entre, me faisant ainsi frissonner. Je pleure comme un idiot....ce que je suis en fait. Je suis bouleversé, je n'aurais jamais cru que la vie pouvait être aussi cruelle. Je me vois au plus bas de l'échelle. À vingt cinq ans seulement, j'ai détruit ma vie....je l'ai détruite, elle et tous ses proches.
J'entends la clé de la porte d'entrée tourner avant que ma mère ne fasse son apparition.
J'ai honte, wallah que j'ai honte de moi. Et pourtant, ma mère me tend ses bras entre lesquels je me dépêche de me réfugier.

- je l'ai détruite ma...je l'ai détruite...

Elle ne répond pas mais me frotte le dos dans un geste d'affection et de soutien. Lentement, elle se détache de moi. Puis prenant mon visage entre ses mains elle dit enfin

- Mon fils, c'est ça qu'on appelle la vie. Un jour tu tombes, et demain tu te relèves pour après te retrouver encore à terre. Certes tu as influencé son destin, mais c'était écrit. Nul n'échappe la volonté de Dieu.

- mais ma....elle est quand même morte à cause de moi ....je ne me le pardonnerai jamais.Je l'ai t....

- shutttt mon chéri. Tu ne l'as pas tuée...elle s'est suicidée. En aucun cas tu n'as commis de meurtre. Néxane a mis fin à ses jours...c'était sa décision à elle. Maintenant mon chéri passe à autre chose, oublie la. Ressasser le passé te fera simplement souffrir. Va au delà de cette épreuve...sourie car malgré les orages, la vie reste belle.

Un moment, je relève ma tête et regarde cette femme forte pour qui j'affronterais vents et marées. Mon unique amour, celle qui a la première loge dans mon cœur. Elle seule, avec mon frère ...et Néxane ont été présents à mes côtés dans les durs moments. Elle m'est irremplaçable, elle représente le père que je n'ai pas connu et la sœur que Papis et moi n'avons pas eu.
Souriant à travers mes larmes et ma douleur, je la serre dans mes bras et dépose un bisou sur son front.
À ce moment, mon jumeau Papis entre dans le salon...lui aussi semble être au courant...je le lis dans son regard compatissant. Avec son attitude inébranlable que je lui ai toujours envié, il me donne une tape dans le dos et se dirige vers la porte.

- hey, où comptes tu aller à cette heure ? L'apostrophe ma mère

- nulle part ma, je prends juste l'air devant la maison. Dit il calmement

- attends moi, je viens avec toi. Je veux aussi changer d'air. J'ajoute sous le regard hésitant de ma mère. C'est vrai que parfois elle est trop possessive ma mère...mais ça renforce nos liens et l'affection dans notre petit trio.

Sans attendre sa réponse, je me dirige vers la porte après mon frère. L'air frais du dehors me fait du bien...si seulement on pouvait changer son destin comme on change d'air. Je soupire attirant ainsi l'attention de mon frère.

- Alfy

- Papis

Nous sourions en même temps. Malgré le temps et les évènements, notre étrange connexion n'a pas disparu. On a toujours eu les mêmes sensations, même éloignés l'un de l'autre. Mais je pense surtout qu'avoir affronté ensemble l'abandon de notre père nous a encore rapproché.

- Alfy, pourquoi tu ne m'as rien dit à propos de Néxane ?

À ce moment une fille passe près de nous et se met à nous observer. Sûrement notre trop grande ressemblance l'a surprise. Perdu dans mes pensées, je n'entends pas tout de suite mon frère.

- Alfy ? Répond moi s'il te plait. Maintenant que le mal est fait, pourquoi me le cacher encore ?

Un peu honteux, je lui demande

NÉMÉSIsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant