8. ECOLE

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Noa est finalement arrivé.
Il a  laissé son vélo attaché devant la grille.
Peu d'élèves sont déjà là
La plupart
Il ne les connaît pas.
Sauf ce grand gaillard nommé Jules.

Devant lui
Noa se fait tout petit.
Il le terrorise depuis toujours
À ricaner sur son passage
À l'appeler Moustique
Crétin
Tronche de cake
Et autres.
Le pire étant qu'il est dans sa classe.

Parfois
Noa se dit que si il avait un ami
Il aurait pu se montrer plus courageux
Et sentir la présence rassurante
De cet être qui l'aurait soutenu.
Il y avait peut être Suzanne
Qui lui avait souri en cours d'anglais l'année d'avant
Mais qui a vite déménagé avant l'entrée au lycée.

Face à Jules
Noa préférerait rentrer dix pieds sous terre.
D'autant plus que Jules
Lui
Il parle à Gabriella tous les jours
Et ça
Noa ne peut le supporter
En plus
Elle ne semble pas trouver que Jules est un monstre.
Noa espère souvent qu'elle fait semblant de l'apprécier
Parce que lorsqu'il monte en classe
Qu'il les voit rire ensemble
Qu'il entrevoit le sourire ensoleillé de sa chère Gabriella
Il sent cette fêlure en lui.
Et même dans ce cas
Les vers ne suffisent pas à guérir son malheur.

Comme tous les matins
Noa est le premier à être dans la classe
Il attend sans grand intérêt
La venue du professeur.
Quand les premiers cris lui parviennent du couloir
Il se dit
<< Encore une journée à vivre. >>
Puis une ribambelle de nanas aux hauts pailletés
Et jean colorés
Se glisse dans la classe avec des gloussements.
Noa les surnomme la basse-cour
Parce qu'elles piaillent tout le temps.
Elles l'insupportent.
La chef de bande est une fille appelée Miranda.
Elle est grande et fine
Blonde vénitienne
Elle arbore une frange de petite fille modèle inspirée de France Gall
Des yeux noisette qui lui permettent de faire les yeux doux
Et un sourire au gloss à la cerise.
C'est aussi elle que les garçons préfèrent regarder
Pour son beau décolleté.
Mais même sa beauté trop parfaite ne peut pas cacher
Gabriella.
Et puis de toute façon
Noa
Tout ça ne l'intéresse pas.
Encore une fois
Ses pensées sont dirigées à Gabriella.

Une vie comme une autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant