Elle ouvrit les yeux d'un seul coup, bloquant sa respiration. Elle avait du mal à refaire surface. Elle se sentait nauséeuse et déstabilisée. Elle sentait que quelque chose n'allait pas: quelque chose n'était pas comme d'habitude. Elle avait l'impression que son univers venait de changer, mais elle n'en avait aucun souvenir. Tout semblait calme autour d'elle. Tout semblait presque éteint. Elle n'entendait pas le moindre bruit. Et quelque chose en elle lui répétait que ce n'était pas comme cela que les choses devaient être. Mais alors que son esprit refaisait surface et que ses yeux étaient ouverts, elle n'entendait pas signe de vie. Tout semblait vide et creux, ici. Tout semblait calme. Tout semblait morne...
Maintenant que ses yeux étaient ouverts, elle commençait à distinguer des formes, des objets et des matières. L'endroit dans lequel elle était allongée n'était pas un endroit sombre et sans lumière.
L'endroit dans lequel elle était allongée était plongé dans la pénombre: elle pouvait distinguer tout ce qu'il y avait autour d'elle. On pouvait même penser qu'il y avait de la lumière, quelque part au loin, mais on ne semblait jamais voir cette lumière clairement. En voyant cette pénombre qui semblait perpétuelle, elle se sentait fatiguée. Elle avait froid. Elle ne se sentait pas bien. Elle ne se sentait pas à sa place. Mais elle ne savait pas où se trouvait sa place. Elle n'arrivait pas à s'en souvenir. Elle se souvenait juste d'un endroit doux et agréable, baigné de lumière et de sérénité. Quelque chose en elle avait envie de retourner dans cet endroit. Elle avait envie de retrouver les rayons du soleil. Toute cette pénombre ne pouvait pas lui aller, lui convenir...
Elle commençait à percevoir ce qu'il y avait autour d'elle. Elle se trouvait dans ce qui semblait être une chambre: elle se trouvait sur un lit qui devait pouvoir contenir deux personnes aux vues de la taille qu'il faisait, avec un vieux matelas usé, ce qui n'était pas très agréable. À côté de ce lit, juste au niveau des oreillers, se trouvaient des tables de nuit en bois, petites et carrées dont celle de droite avait dessus une montre, des boucles d'oreille et un collier qui devait certainement appartenir à la jeune femme.
Devant cette table de nuit, face à la jeune femme, se trouvait une petite porte de bois entre-ouverte, à travers laquelle on pouvait apercevoir une salle de bain. Aux côtés de cette porte, se trouvait une petite armoire en bois à trois portes, dont celle du milieu portait un miroir aussi grand que l'armoire. Les gens qui habitaient dans cet endroit n'étaient pas superstitieux. De l'autre côté de cette armoire, la chambre avait un renforcement dans lequel se trouvait un petite table à manger et une petite cuisine. Entre les deux, se trouvait une porte en bois qui semblait être d'abord une porte d'entrée. Elle n'était pas dans une simple chambre. Elle était dans ce qui semblait être un studio. Que faisait-elle dans cet endroit?
Elle sentit une angoisse profonde envahir son cœur. Elle ne savait pas où elle était. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait dans cet endroit. Et elle ne savait pas d'où elle venait. Comment pouvait-elle faire quoi que ce soit? Elle se sentait terriblement seule. Et elle savait qu'elle ne s'était jamais sentie aussi seule, sans savoir pourquoi elle pensait comme cela. Elle avait peur. Elle était même terrifiée!
Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire: devait-elle se lever et s'enfuir loin de cet endroit qu'elle ne connaissait pas? Ou, devait-elle rester là à attendre que quelqu'un daigne lui expliquer ce qu'il se passait? Elle ne savait pas quelle solution était la moins pire pour elle. Comment pouvait-on savoir toutes ces choses alors qu'elle ne savait pas qui elle était, ni ce qu'elle faisait dans cet endroit? Ça l'angoissait. Elle était tellement terrifiée qu'elle se sentait de plus en plus paralysée à la simple idée de ne pas savoir ce qu'il se passait autour d'elle.
Ce fut à ce moment qu'elle remarqua que la porte du studio dans lequel elle était était entre-ouverte, ne laissant apparaître qu'une faible lueur, une pénombre légèrement moins sombre que le reste de la pièce. Cette porte semblait donner sur un couloir, un couloir long et morne lui-aussi, d'où un bruit semblait enfin sortir: c'était des bruits de voix qui semblaient discuter ensemble à voix basses, peut-être de la jeune femme. Mais, en se tournant en direction de la porte, tout en restant allongée sur le lit, elle se rendit compte qu'elle pouvait entendre ce que les voix se disaient.
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Dans le cœur des ténèbres: Les haines viscérales
ParanormalLevanah se réveille en sursaut. Elle ne sait pas où elle est. Elle ne sait pas ce qu'il lui ait arrivé. Elle ne sait même qui elle est. Elle entend des bruits de conversation: des personnes parlent de gens qui veulent l'assassiner pour des raisons q...