Ma bouche connut un halètement de surprise quand Harry posa sa main chaude sur ma cuisse.
Reprenant rapidement mes esprits, je frappai le dos de sa main pour qu'il l'enlève. Sa seule réaction fut de rire silencieusement.
_Hmmm, fredonna-t-il.
Ce gémissement de plaisir était apparemment dans le but de me montrer qu'il appréciait que je sois violente avec lui.
Ça aurait d'ailleurs pu alerter ma gentille maman mais elle avait dû prendre ça pour elle et la bonne odeur de sa cuisine.
La chance avait toujours été de mon côté...
Il commença à se pencher vers moi mais, avant qu'il ne soit trop près, j'avais posé ma main sur son épaule.
_Pourquoi t'es venu? demandai-je brusquement.
_Pour te voir, sourit-il.
Je retirai ma main de son épaule, comme électrifiée, souhaitant subitement rompre tout contact avec sa peau si chaude. Il me fixait avec un petit rictus.
Je n'aimais pas la façon dont ses yeux transperçaient les miens avec autant de facilité pour lire en moi comme dans un livre ouvert.
C'était tellement troublant.
Il devait y avoir une raison autre pour qu'il apparaisse chez moi.
Je baissai la tête, n'étant plus en mesure de le regarder sans en perdre mes moyens.
Délicatement, il prit mon menton entre son pouce et son index, afin de relever ma tête vers lui de nouveau, déclenchant un sursaut dans mon intégralité.
_Je veux que tu sortes avec moi demain soir, dit-il, comme s'il avait déchiffré mes interrogations.
Je frissonnai à l'entente de ces mots, sa phrase m'apparaissant comme un ordre plutôt qu'une question.
Mes yeux s'élargirent quand je vis ma mère se retourner vers nous pour sourire béatement, comme pour donner son accord.
-Qu-quoi? bégayai-je.
_Oh, ce serait avec plaisir! N'est-ce pas, Summer ?, dit-elle, en me fixant longuement.
Harry lâcha mon menton pour reposer sa main sur ma cuisse, sous le comptoir.
J'étais sur le point de refuser sa proposition quand ma mère prit la parole, me coupant une seconde fois.
_Elle aimerait beaucoup sortir avec toi, Harry.
Mais bien sûr, maman. N'importe quoi.
_Pourquoi tu es venu ici, Harry? Pourquoi ne pas avoir téléphoné, simplement? demandai-je dans une incompréhension des plus totales.
_Parce que tu aurais dit non, fit-il doucement.
_Et qu'est-ce qui te fait penser que je dirai oui, maintenant? questionnai-je durement.
Ses yeux dérivèrent vers ma mère, qui semblait contrariée que j'utilise un ton si sévère envers Harry.
Je n'étais pas vraiment populaire auprès des garçons et je savais que ma mère était heureuse qu'Harry ait franchit la porte.
Pour elle, c'était un rêve devenu réalité : un beau garçon demandait la permission de sortir avec sa fille.
Pour moi? Ugh. C'était un cauchemar.
Non seulement, il était dangereux et m'avait fait un suçon sous mes supplications destinées à ce qu'il arrête, mais, en plus, il m'avait vue en sous-vêtements. Le tout en l'espace de quelques minimes heures.
Et plus précisément, il m'effrayait. Comme personne.
Avant que je ne sache ce qu'il se passait, Harry et ma mère s'arrangèrent sur l'heure à laquelle il passerait me prendre le soir prochain. Ma mâchoire pendait après l'avoir vu sourire de toutes ses dents, satisfait.
_Bon, je dois rentrer. Merci pour les pancakes madame Hunter.
_Appelle-moi Marianne.
Il lui sourit puis descendit de son tabouret. Je crus congeler sur place en le voyant se pencher vers moi pour déposer un chaste baiser sur ma joue.
_Summer, raccompagne-le, m'encouragea ma mère.
Je soufflai d'exaspération avant de sauter de mon tabouret à mon tour, prête à le raccompagner sous la demande de ma mère.
Je refermai la porte de la cuisine derrière nous, étant donc, à présent, seule dans le couloir avec Harry.
Il ne perdit pas de temps avant de me plaquer contre le mur. Mes yeux se fermèrent instantanément et je grimaçai de douleur.
Il appuya son corps contre le mien sensuellement, mes deux poignets piégés dans l'une de ses grandes mains, au dessus de ma tête.
Je le vis sourire, amusé, quand j'ai essayé, au mieux, de remettre une certaine distance entre nous. Mais il était trop fort, trop imposant. Sa haute taille dominait la mienne.
_Lâche-moi, suppliai-je.
Harry ignora ma demande, ses doigts effleurant doucement ma joue.
A ce moment, mes cheveux ne recouvraient plus mon cou, laissant ma légère contusion, causée par ses soins, visible.
Instantanément, il remarqua sa marque d'appartenance sur ma peau et un large sourire se dessina sur ses lèvres.
_Ça te va bien, murmura-t-il à mon oreille.
Je tressaillis quand il pressa ses lèvres contre le suçon qu'il m'avait fait la veille. Il était brusque et ne faisait pas attention à ne pas me faire mal.
Je me détendis quand il se retira quelque peu, espérant que ce serait la fin de la torture et qu'il s'en irait.
Malheureusement, ce ne fut pas le cas.
De nouveau, il se rapprocha, ses cheveux bouclés chatouillant ma joue, et ...De nouveau, il se rapprocha, ses cheveux bouclés chatouillant ma joue, et planta un autre baiser sur ma mâchoire.
