Tu étais un idéal pour moi. L'homme parfait. Mon modèle. Ce que je rêvais de devenir. Tu étais ma représentation du charme, mon image du charisme, mon allégorie de la perfection. Tu étais mon confident. Celui qui savait tout sur moi. Celui qui me connaissait mieux que moi-même. Tu étais la personne en qui j'avais placé toute ma confiance. J'avais foi en toi. Je t'aurais confié ma vie. Je t'aurais suivit les yeux fermés. J'aurais même sauté dans un gouffre si tu m'assurais que c'était sans danger. J'étais fou de toi. Pas amoureusement. Je t'adorais. Je t'adorais tellement que je m'oubliais. Je ne savais plus ce que je voulais si ce n'était qu'être à tes côtés et te rendre heureux. Voir ton sourire provoquait le mien. Je n'imaginais pas ma vie sans toi. Je l'avais commencée avec toi, je devais la finir avec toi. Tu étais mon idole, mon frère, mon père, mon meilleur ami, mon confident, mon patron. Tu étais tout pour moi. Ma vie c'était toi et très rarement moi. Ma vie c'était moi quand tu me disais à quel point j'étais important pour toi. Ces mots me brûlaient le coeur. Mais pas une brûlure qui fait mal. Un brûlure qui soulage, qui rend heureux, qui fait du bien. Mais je n'avais pas besoin de mot pour te comprendre. Tes yeux parlaient pour toi. Tu refusais de l'admettre et ça me faisait rire. Tu étais mignon à râler quand je te faisais remarquer le rouge de tes joues. Tu étais beau quand tu rougissais. Tu n'as jamais voulu l'admettre. Tu détestais ton visage fin. Tu disais qu'il te donnait un air de femme. Mais tu faisais exprès d'avoir l'air efféminé. Tu étais fin et élancé. Ta coiffure était celle d'une femme malgré tes cheveux cours. Tes vêtements étaient taillés pour les femmes. Tu t'étais percé les oreilles et tes boucles d'oreilles pendantes venaient d'une boutique féminine. Tes yeux étaient maquillés très finement et tes longs ongles étaient toujours peints en noir. Tu disais haïr ton côté féminin mais tu faisais tout pour le faire ressortir. Mais même avec tout ça tu étais l'homme le plus viril que je connaissais. Finalement tu m'as fait comprendre que la virilité n'était pas seulement physique mais aussi morale. Il fallait une certaine maturité pour être viril. Et toi tu l'as toujours eu cette maturité. Je t'admirais tellement que je perdais mes mots quand tu me demandais mon avis sur ton travail. Je balbutiais, je rougissais et je finissais par m'excuser. Ça te faisait rire et tu m'ébourriffais les cheveux avant de me répliquer que j'étais adorable, faisant brûler mon coeur de bonheur. Tu sais, tu étais un rêve pour moi. Ce genre de rêve ou quoi qu'il m'arrive tout ce passe bien car tu es là. Je croyais en toi. Non. Je voulais croire en toi. De tout mes forces, de tout mon coeur, de tout mon corps, de toute mon âme. Je le voulais. Vraiment. Je te le jure.
Il faut pourtant croire que ça n'a pas suffit.
Je l'ai vu dans tes yeux quand tu as changé. Tes yeux n'ont jamais menti. Je l'ai vu mais je n'ai rien fait. Je ne voulais pas aller à l'encontre de tes désirs. Je ne voulais pas te blesser. Et puis tout le monde change alors pourquoi aurais je dû m'inquiéter ? Pourtant cet éclat dans tes yeux devenait terne pour finalement finir par disparaître. Tu ne souriais plus. Tu ne riais plus. Tu n'étais plus celui que je connaissais. Je te voyais t'effondrer petit à petit mais j'étais pris de cour. J'étais perdu. Je ne savais pas quoi faire. C'était la panique dans mes pensées. C'était toi le leader. Ça avait toujours été toi le leader. C'était moi qui me reposais sur toi. Jamais tu ne t'étais reposé sur moi. J'étais dépassé par la situation. Que devais-je faire ? Qu'est-ce qui aurait pu te rendre le sourire ? Quelqu'un a trouvé la réponse avant moi il faut croire car une lueur est réapparue dans tes yeux. Et pourtant elle n'était en rien égale à celle d'avant. Cet éclat là était rageur, mauvais presque cruel. Tu devenais de plus en plus distant et de plus en plus cassant. Tes mots étaient tranchant et tu m'écorchais à chaque parole. Plus tu relevais la tête plus moi je m'effondrais. Mon modèle, mon idole, celui que j'adorais devenait petit à petit un monstre. J'avais l'impression d'avoir tout perdu. Je m'étais dangereusement accroché à un idéal utopique. Ce cauchemar déguisé se révélait maintenant à moi sous sa vrai forme. J'avais vécu dans le mensonge. La vérité m'apparaissait maintenant et me frappait durement. Pourtant je n'arrivais pas à y croire. Non. Je ne voulais pas y croire. Je me voilais la face. Mon idéal, mon idole, mon rêve ne pouvait pas s'effondrer si facilement. Comment aurais-je pu vivre sinon ? J'ai tout essayé. J'ai tout essayé pour te faire redevenir ce que tu étais avant. Je me suis blessé. Et certaines blessures étaient tellement profondes que je doutais de leurs guérisons. Je ne pensais plus pouvoir me relever mais je continuais à me battre pour toi. Je ne pouvais pas t'abandonner. Je n'avais pas le droit de te faire ça. Même si pour te sauver il fallait que ce soit moi qui tombe.
Et je suis tombé.
Je me surmenais. Mon corps, mon coeur et mon esprit ne pouvais plus encaisser alors ils ont lâché. Je savais que ça me jouerait des tours mais je voulais le faire pour toi. Mais tu vois, je vais bien maintenant. J'ai compris mon erreur. Je ne la referai plus. Et toi, tu est enfin redevenu l'homme que j'aimais tant. Je t'aime toujours tu sais alors s'il te plaît ne pleure plus. Tes jolies yeux sont rougies par ma faute et je n'aime pas ça. Tu sais, j'ai envie de rester avec toi mais j'ai peur de retomber dans cette adoration que j'avais pour toi. Je veux réapprendre à te connaître et apprendre à me connaître. Je veux créer une nouvelle relation avec toi. Une plus saine et plus belle. Une où je verrai le vrai toi mais aussi où je me verrai moi.
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Douce et Violente Perfection
Historia CortaTexte cour écrit en une demi heure il y a quelque temps. Et je me décide enfin à le poster ! J'en suis assez fière alors j'espère sincèrement que vous apprécierez ! Bonne lecture à tous !