Un gars (pas) sympa

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Louis Tomlinson est tout sauf un gars sympa. Non, il est plus du genre à dire ce qu'il pense sans se soucier des conséquences et insulter à tout va. Un gars sexy à souhait qui se comporte continuellement comme une diva, mais tout le monde le lui pardonne puisque justement, il est sexy. Je suis bien placé pour savoir de quoi je parle puisque lui et moi sommes des amis de longue date. Eh oui, aussi étonnant que cela puisse paraitre, Louis à une personne dans sa vie qu'il considère comme son ami. Probablement parce que je suis le seul à ne pas avoir succombé à la tentation. Chaque personne qu'il a rencontrée par le passé a fini dans son lit ou sur la banquette arrière de sa voiture. Filles ou garçons, parfois même les deux à la fois. Tous se faisaient happés dans ses filets qu'il tissait calmement et méthodiquement, comme une araignée prête à attraper une mouche pour en faire son déjeuner.

Ouais... Tous, sauf moi. Tout simplement parce que le jour où je l'ai rencontré, je sortais avec un jeune homme nommé Arthur. Lui c'était un gars sympa. Mais petit à petit nos sentiments se sont éteint. En fait, je crois que j'ai commencé à réaliser qu'Arthur était plutôt ennuyant quand j'ai rencontré Louis. Quand je l'ai vu pour la première fois, il y a trois ans maintenant, j'attendais Arthur dans un bar quelconque. Je n'avais encore rien commandé au barman que déjà il déposait un verre de whisky-coca sous mon nez. Il venait de Louis bien entendu. Alors quand le barman m'a montré cette énergumène du doigt et que lui, m'a sorti un sourire en coin de dragueur de pacotille, j'ai juste rigolé et repoussé le verre en direction du barman. Louis avait haussé les sourcils et était venu s'assoir à côté de moi. Je déteste le whisky-coca. C'est la première chose que je lui ai dite. Il avait rigolé et on s'est mis à discuter. Puis Arthur est arrivé et m'a embrassé devant lui, suite à quoi Louis avait simplement souri et il m'avait quand même demandé mon numéro. Comme je ne voyais aucune ambiguïté de mon côté, je lui ai donné.

Et on s'est revu. Quelques fois. Beaucoup de fois. Et à chacune de ces fois, Louis me chauffait. Systématiquement. J'ai toujours repoussé ses avances, étant un homme fidèle, et il n'est jamais allé plus loin, s'amusant plus de me voir rougir qu'autre chose, finalement. Il parlait très peu souvent de lui et j'avais bien compris que ce n'était pas parce qu'il me voulait dans son lit qu'il me faisait confiance. Ce qui est complètement normal, après tout, on ne se connaissait pas réellement. Puis petit à petit, je commençais à m'ouvrir à lui. Je lui racontais les problèmes que j'avais eu avec mon père quand je lui ai avoué mon homosexualité et la façon dont mon beau-père m'avait défendu. Je lui parlais des gâteaux que ma mère confectionnait à la perfection et les peintures incroyable que réalisait ma sœur. Je ne sais pas si c'est ça qui l'a fait parler mais en tout cas, il a fini par s'ouvrir à moi lui aussi. J'ai appris qu'il ne parlait plus à sa famille à part sa grand-mère à cause d'une embrouille ridicule qu'il n'a jamais pris le temps de développer. Et je ne lui demanderais en aucun cas de me l'expliquer, c'est à lui de décider s'il veut le faire ou non. J'ai aussi appris au fur et à mesure de nos rendez-vous amicaux que Louis n'avait pas la langue dans sa poche. Il parle fort et avec ses membres. Chacune de ses histoires sont pleines de gestes brusques, les bras en l'air et les yeux grands ouverts. Et bien sûr, je ne compte plus le nombre de fois où des insultes ont franchi la barrière de ses lèvres. D'ailleurs, la première fois qu'il a mangé à la maison, ma mère en a été très surprise. Mais elle a fini par s'y habituer et maintenant, les deux s'entendent à merveille. C'était dans ces moment-là que je remarquais la différence de caractère entre les deux hommes que je côtoyais le plus.

Arthur et moi étions bien ensemble, il était poli, bien élevé. Il m'emmenait au cinéma, m'achetait des chandails de grand-père, ne s'entendait pas trop mal avec ma mère... Il était l'opposé complet de Louis en réalité. Plus je passais du temps avec lui, plus je me rendais compte que nos sujets de conversations ne volaient jamais très haut, allant de débats politiques auxquels je n'avais aucun avis constructif, au nombre de chats qu'élevait la voisine de ses parents. Arthur était vraiment quelqu'un de sympa, mais c'était un jeune homme déjà vieux dans sa tête. Alors, au fil du temps, nous nous voyions de moins en moins puis nous avions fini par nous séparer.

Un gars (pas) sympaWhere stories live. Discover now