La Casa De Papel (Before the Robery)

| One Month |

One month

Cela faisait maintenant un mois que nous étions dans le manoir. Tout le monde avait une chambre simple à part les jumeaux et le père et le fils. Les cours avaient commencé le second jour alors que le premier jour, le professeur nous avait fait nettoyer toutes les pièces. Si nous devions passer 5 mois dedans, nous devions au moins nous sentir chez nous. Ce qui n'était pas très difficile vu que tous les gens présent était des personnes en cavales qui avaient fui de chez eux.Je me sentais chez moi. Pour la première fois depuis longtemps,j'avais l'impression de faire partie de quelque chose, de quelque chose d'important.

Ce soir là, j'avais besoin de sortir prendre l'air. Je fumais ma cigarette en paix. Le manoir était reculé de tout donc aucun risque de nous trouver ici. Le professeur avait vraiment pensé à tout. Une légère brise me caressait le visage. Je ne m'étais jamais senti aussi reposé avant. Tout le monde s'entendait plutôt bien. Nous commencions à être une petite famille et le professeur comptait sur cette solidarité pour le cambriolage qui était dans 4 mois. Le professeur nous avait dit que si tout allait bien, ça ne durerait que quelques jours. C'était quand même frustrant de se préparer pour quelque chose pendant 5 mois pour que cela ne dure que quelques jours.

Des bruits de pas me sortirent de mes pensées. En général, je me serais retourné brusquement, pointant mon arme dans la direction de la personne mais rien n'était pareil ici. La personne vint s'asseoir sur la chaise qui était positionné à côté de moi, sans dire un mot. Nous restions là, sans bouger sans parler. Je savais que c'était Rio. Nous n'étions pas vraiment proche. On s'échangeait juste des regards, des piques parfois. Je sais que nous pourrions avoir quelque chose, quelque chose de plus mais j'avais 28 ans et il en avait 20 et mon dernier petit ami en date avait été assassiné par ma faute. Je ne voulais plus mélanger amour et travail.

« Tu n'arrives pas à dormir ? » dit-il

Je tirais une latte toujours les yeux rivé devant le paysage que l'on voyait à peine grâce à la lumière de la lune.

« Ça fait bien longtemps que je n'arrive plus à dormir. »

« Les cauchemars ? » Je le regardais brusquement. Comment savait-il ? « Je suis passé devant ta chambre il y a deux jours et je t'ai entendu. Tu parlais, gémissais. J'ai ouvert la porte pour voir si tu allais bien et tu étais en sueur et tu bougeais dans tous les sens. » Je ne savais pas vraiment où me mettre, je n'aimais vraiment pas paraître faible devant les gens.« Ne t'inquiète pas je ne l'ai dis à personne. » Il me regarda « Et puis tout le monde fait des cauchemars, tu sais ? »

Je tirais une autre latte « Pas le même en permanence j'imagine. »

« De quoi rêves-tu ? »

Je souris « Pas de questions personnelles, tu te rappelles ? »

Un grand sourire s'afficha sur ses lèvres « Oh allez Tokyo, je ne te demande jamais rien. »

Je tirais une taffe puis m'approchais lentement de son visage. Assez près pour sentir son souffle se couper alors qu'il essayait de contrôler sa poitrine qui montait plus vite que d'habitude. Je souris à quelques mètres de ses lèvres puis entrouvrit mes lèvres pour laisser s'échapper la fumer que je contenait. Je souris en m'éloignant et en décroisant les jambes.