British Lover

Doubts

Impossible de dire exactement quand j'ai découvert que j'aimais les filles. Je me suis pas réveillée un matin en me disant "Oh...ben à partir de maintenant je suis lesbienne", bien évidemment (waw je suis pathétique je répète simplement les blagues débiles que font les gays aux hétéros chiants et je me crois drôle). Enfin y a quand même eu un déclic, ou plutôt plusieurs, qui me l'ont fait réaliser: des petits détails comme des "comportements de lesbiennes" que j'avais quand j'étais petite (vive les clichés), toute la merde qui m'arrivait à chaque fois que j'étais en couple avec un mec, l'attirance suspecte que j'avais pour ma prof de musique à 12 ans ou mon obsession pour les couples gays dans les séries.

Enfin bref, à 18 ans je me posais des questions mais en aucun cas j'aurais cru que c'était réel. A cette époque je sortais avec Nicolas aka mon meilleur ami maintenant, il a débarqué au lycée pour faire un programme d'échange et toutes les filles s'étaient jeté sur lui. C'était le cliché de l'américain. Et le cliché de l'américain est bien évidemment sorti avec l'anglaise de service. Bon, autant le dire tout de suite, notre couple n'a pas duré, on était vraiment trop potes pour s'embrasser sans que ce soit bizarre. Quand je commençais à sortir avec Nicolas (ça faisait genre deux semaines), une nouvelle est arrivée dans l'école. Amy. Une magnifique australienne, blonde, les yeux bruns, un mélange entre Margot Robbie et Cara Delevingne. Comme elle connaissait à peine le français en arrivant, Nico et moi on a dû s'occuper d'elle *Supriiise*. On a commencé à trainer ensemble et on est assez vite devenus le trio #YASSSBITCH (shhhh on critique pas le nom), enfin c'était plutôt un quatuor, avec ma meilleure amie Naomi. Les sentiments que j'ai développés pour elle m'ont vraiment effrayée. Je pensais à elle tout le temps. Je me souviens encore du premier rêve érotique que j'ai fait sur elle. C'était fou. Après ça j'ai couru au moins deux heures pour me l'enlever de la tête. Mais comme j'étais jeune et pas si innocente, et qu'en plus à part mon ex je ne connaissais personne de gay (d'ailleurs c'est une autre histoire à raconter ça), je l'ai renié. J'ai passé le reste de l'année à blaguer et sortir avec la fille de mes rêves tout en chassant mes pensées. Je l'ai jamais dit à personne, ni même à Naomi. J'ai juste écrit dans un journal, pour pas exploser. C'est un peu ridicule, la seule année où j'ai fait un journal intime, c'est celle de mes 18 ans. Remarque, c'était pas une si mauvaise idée, ça me fait un souvenir pour quand je serais vieille. Je me vois déjà à 80 ans avec mes petits-enfants, à relire les pages noires de pensées érotiques gay sur cette superbe australienne. "Eh oui, les enfants, mamie était bien bête de penser que c'était contre nature, d'avoir des sentiments pour une personne du même sexe". Euh, ouais faudrait peut-être que je ne lise pas ces pages devant les plus petits..on va dire interdit aux moins de 16 ans.