Philippe Coutinho
Je sais que je devrais profiter du soleil, de ma piscine, des rues agréables qu'offre la ville de Barcelone, mais depuis quelque temps, je n'en trouve plus la motivation. Depuis que Neymar et moi nous sommes enfin revus. Je sais qu'à chaque fois c'est pareil. Dès que je le vois, je n'ai plus de motivation pendant plusieurs jours, quand on se sépare pour chacun retourner en club. La porte claque et je souffle. Leo et Luis arrivent et s'installent chacun d'un côté de moi.
Leo : Dis, Luis, tu as vu Phil, ce matin ?
Luis : Non. C'est bizarre, j'étais pourtant persuadé qu'il avait accepté de se joindre à nous pour le petit déjeuner.
Phil : Désolé, les gars. J'ai zappé.
Leo : Mec, à chaque fois tu nous fais le coups ! Tu acceptes de te joindre à nous pour ton premier petit déjeuner de retour, et à chaque fois tu "oublies" de venir.
Il fait les guillemets avec ses doigts et je souffle.
Luis : Que passa ?
Phil : J'en peux plus de cette situation, les mecs ! J'veux dire... Leo, comment tu fais avec Paulo ?
Leo : On s'appelle tous les jours.
Ce que Neymar et moi ne faisons pas. Parce qu'on n'a clairement pas la même relation que les deux argentins. Eux, c'est fusionnel, sincère, beau. Nous, c'est... différent. Je sais que Neymar m'aime, mais ce n'est pas la bonne façon d'aimer. On se connait depuis des années, on sort ensemble depuis bientôt dix ans, on s'est marié il y a cinq ans et, pourtant, quelque chose cloche entre nous.
Luis : Mec, tu connais mon avis sur le sujet. L'homosexualité, je m'en contre carre ! Leo, Paulo et toi restez des amis formidables. Je n'ai rejeté aucun de vous, je n'ai pas non plus rejeté Edinson quand il s'est mis à sortir avec Thiago. Parce que l'amour, c'est l'amour. On tombe amoureux d'une personne, pas d'un sexe, mais... Tu connais mon avis sur le sujet Neytinho. Neymar n'est pas quelqu'un pour toi ! Sincèrement ! Tu serais largement mieux avec n'importe qui d'autre. Même Casemiro serait préférable à Ney. Mon but n'est pas de t'enfoncer, ni de te faire souffrir et tu le sais, mais clairement, il y a un problème. Neymar tient à toi, c'est sûr, mais il ne t'aime pas comme tu l'aimes. Tu lui as parlé de ton envie de venir le rejoindre à Barcelone, mais il a fui avant que tu arrives ! C'est pas normal, ce qu'il a fait à ce moment là. Et je sais que tu en as conscience ! J'ai besoin que tu comprennes qu'il n'est pas fait pour toi. Tu donnes plus qu'il ne te donnera jamais dans votre relation. Il faut arrêter le massacre, Phil. Ca te détruit moralement alors que lui s'éclate avec ses potes parisiens. MBappe et lui étaient en boîte, hier. Et ce n'était pas pour oublier la douleur de votre éloignement, c'était juste pour s'éclater. Parce qu'il est comme ça ! Il ne souffre pas de la distance qu'il y entre vous parce qu'il peut profiter de sa vie grâce à ça. Si vous étiez tous les deux au Barça, il ne pourrait pas profiter autant. Si vous étiez dans le même club, il ne pourrait pas s'éclater comme il le fait.
Leo tend le bras et colle un taquet à l'uruguayen. Mais au fond, on sait tous les trois qu'il a raison. Neymar n'est pas prêt à vivre totalement avec moi hors de la Seleção. Il a besoin d'une liberté qu'il n'aurait pas si nous vivions ensemble. Je ferme les yeux et laisse ma tête tomber contre le dossier du canapé. Notre relation ne sera jamais stable. Leo aime Paulo autant que Paulo l'aime. J'aime Neymar plus qu'il ne m'aime. Et c'est pour cette raison que je suis terrifié par notre éloignement, que je perds ma motivation. Parce que je sais que tout peut déraper si Neymar merde et baise avec un joueur du PSG. Parce que je sais qu'un jour, ça va arriver et notre relation sera totalement détruite. Et je ne peux rien faire pour empêcher tout ça d'arriver, parce que s'il sait que j'arrive à Paris, il demandera son transfert vers un autre club.
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Meio coração [Neytinho]
FanfictionCover By @Ellysabellassia Parfois, même avec des efforts, les relations sont déjà totalement fichues. Parfois, même si les deux parties font tout pour se réconcilier, c'est trop dur. Peu importe si leur cœurs veulent de ça, c'est impossible. Et alor...