Briser les ailes (Recueil de poèmes)

17. Les voix du passé

Ha... je comprend très bien. Que les gens ne veuillent pas rester avec moi, à vrai dire, je le comprends très bien.
"Tu n'es qu'une petite m**de qui ne servira jamais à rien."
Je sais.
"Dégage, on ne t'a jamais demandé de rester avec nous." Je suis désolée.
"Personne ne t'aimera jamais si tu reste comme tu es." Je comprend.
"Tu n'es pas aussi fine que moi et elle." Je l'ai déjà vu.
"Arrête de me coller comme si on était amies."
"On dirait un caniche ! Ha ha ! Franchement tu es encore pire avec cette coupe de cheveux !"
"Tu ne souris jamais, regardez, elle a toujours la même tête sur les photos ! Ha ha !"
Fermez la...
"Tu va me payer ça ! Quand on te dit quelque chose tu obéis !"
Fermez la !
"Excuse moi je ne recommencerai pas. Ha, non je plaisante. Tu as vraiment cru que je m'attacherai a une m**de comme toi ?!"
FERMEZ LA !!
...
"Pourquoi elle nous colle tout le temps celle là ? Elle est vraiment c**ne. On a beau la frapper et l'insulter elle continue à nous suivre."

C'est parce que... Vous étiez mes amies. Parce que je vous aimait. Parce que je ne voulais pas vous perdre.
Parce que j'ai peur de la solitude et que malgré ça elle finit toujours par revenir vers moi, et que les gens me laissent toujours derrière eux après avoir trouvé mieux que moi.
Je ne veux plus. Je ne veux plus. Je ne veux plus aimer. Je ne veux plus pardonner.

Et pourtant peu importe le nombre de coups que je prenais, peu importe les paroles tranchantes, je continuais à vous suivre et à vous aimer.

Je ne veux plus aimer. Je n'aimerai plus. Et je ne pleurerai plus. Parce que si je n'aime plus, il n'y a plus de raison de pleurer. La solitude ne m'a jamais trahie, elle reste la, telle ma fidèle amie. Et elle ne me quitte pas et reste toujours près de moi.