Asile

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- Depuis combien de temps suis-je ici docteur ?

- Trois ans.

- Pourquoi ?

- Tu ne te souviens pas ?

- Non.

- Tu as incendié la maison de ta famille.

- Non.

- Tu n'as pas déclenché l'incendie ?

- Non.

- Qui alors ?

Il reste silencieux.

- Jared ? Qui à déclenché l'incendie ?

- Lui.

- Qui est ce ?

- Je...

Mon patient commença alors à être secoué de spasmes. Les infirmiers l'empêchèrent d'avaler sa langue et lui injectèrent un calmant. Le produit mis quelques secondes à agir mais finis par le calmer.

- Ce sera tous pour aujourd'hui ramenés le dans sa cellule.

Jared fut trainé inconscient hors de la salle de psychologie. Je rassemblais mes dossiers et sortis à mon tour. J'arpentais les longs couloirs de la section d'internement avant d'atteindre l'escalier. Je montais les quelques marches qui me séparaient de la porte blindé et passais ma carte de service devant le détecteur. La porte s'ouvrit lentement et me permis d'accéder à l'ascenseur. J'entrais et appuyais sur l'unique bouton. Presque aussitôt le mécanisme s'ébranla et la cage de fer monta vers la surface. L'ascension dura de longues minutes, puis, la machine s'immobilisa et ouvrit ses portes. Je me dirigeais vers la dernière porte blindé et accédais sur le hall de l'asile. L'horloge accroché au dessus de l'entré indiquait sept heure et demie. Les visites commençant à huit heures j'avais le temps de passer à mon bureau. J'obliquais à droite, montais à l'étage et entrais dans la deuxième pièce à gauche. Je refermais la porte derrière moi en poussant un soupir. Le cas de Jared m'obsédait de plus en plus. Cela faisait trois ans qu'il était ici mais son dossier ne m'avait été confié que depuis deux mois. Il y était marqué qu'il avait incendié sa maison avec sa famille à l'intérieur, puis avait plaidé avoir été possédé, qu'un démon contrôlait son corps pendant l'incendie. Les psychologues précédents avaient tous diagnostiqué la folie passagère sans toute fois avoir réussi à le lui faire comprendre. Le sujet jurait aussi être visité la nuit par l'entité qui aurait tué sa famille, la décrivant sous la forme d'une fumée noire entrant par les ports de sa peau. L'étude des caméras de sa cellule avait confirmé sa folie. Le sujet était, à la tombé de la nuit qui correspondait à l'extinction des lumières, pris de terreur et ce jetait contre les murs de façon à s'infliger des blessures. Il fut donc décidé de l'attacher pendant les phases de sommeille. Toutefois cela ne l'empêchait pas de hurler jusqu'à l'aube. Ce manque de sommeille le conduisait, durant la journée, à des phases de léthargies ainsi qu'à des spasmes violents. Je retirais ma blouse et attachais mes cheveux en queue de cheval. Puis après avoir vérifié que tous étais en ordre sur mon bureau retournais dans le hall. Là, je rejoignis le groupe que j'allais guider.

- Bienvenu a l'asile psychiatrique, je suis le docteur Hélène Shau et je serais votre guide aujourd'hui.

Je présentais les directeurs qui avaient eux la charge de cette asile depuis sa création, ainsi que les évènements particulier qui y avait eu lieu. A la fin de la visite, nous retournions dans le hall quand je remarquais un jeune homme tentant d'ouvrir la porte de l'ascenseur.

- Eh vous qu'est ce que vous faite ?

L'intéressé ce retourna en arborant un air surpris.

- Je cherche les toilettes.

Il avait des cheveux brun bouclés qui lui arrivait aux épaules et des yeux bleu clair.

- Ils ce trouvent au fond du couloir sur votre gauche.

Il me remercia et ce dirigea vers le couloir. Il était dix neuf heures quand je terminais la dernière visite. Je me changeais dans mon bureau quand une silhouette passa devant ma porte. Cet étage étant désert à cette heure je sortais voir de qui il s'agissait mais le couloir était vide. Intrigué je descendais dans le hall et trouvais le garde allongé sur le sol ainsi que la porte de l'ascenseur ouverte.

- Oh mon dieu...

Je vérifiais sont pouls et fut rassuré en le sachant seulement assommé. Sans perdre une seconde je me précipitais dans la salle de surveillance et sonnais l'alarme. Que devais-je faire maintenant ? Attendre l'arrivé de la police ou descendre pour m'assurer que les patients sois en sécurités ? J'hésitais durant quelques instants avant de me diriger vers l'ascenseur. La descente me parut plus longue que d'habitude car je tentais de refouler l'angoisse qui montait en moi. Quand les portes s'ouvrir enfin, je trouvais toutes les cellules de la zone un fermées. Je continuais à avancer et découvrais les infirmières dans le même état que le garde. J'arrivais à un tournant du couloir et m'immobilisais. Un homme ce tenait devant une des cellules. Il ne tentait pas de l'ouvrir mais observais quelque chose à l'intérieur. Il tendit sa main devant la porte et celle-ci lentement pivota sur ses gonds. « Mais ou a-t- il reçu un badge d'accès ? Il ne pouvait pas l'avoir pris sur les infirmières seul les médecins en avait un. » L'inconnu entra dans la pièce, j'en profitais pour m'approcher et regarder à l'intérieur. Jared ce tenait recroquevillé à l'intérieur et fixait l'homme d'un air menaçant.

- Alors démon c'est ici que tu t'es réfugié ? Excellent endroit pour passer inaperçus, dis l'inconnu.

« Cette voix, c'était l'homme qui avait tenté de pénétrer dans l'ascenseur cet après midi, compris-je. » Soudain Jared ce leva, et rejeta par la bouche une épaisse fumée noire qui tourbillonna quelques instant avant de s'écraser au sol. Puis comme mué par une volonté, elle prit l'apparence d'un énorme chien aux yeux incandescents. La chose restait campé sur ses énormes pattes musclé, sa gueule allongée et large était aussi imposante que ses pattes. La peau de cette gueule semblait avoir été arrachée, ne laissant voir que la chair à vif. Garnis de crocs acérés elle avait la puissance pour arracher et déchiqueter un bras humain, voir le sectionner. Au bout de ses pattes de longues griffes grattaient le sol, imprimant des marques étroites dans le béton. La bête poussa un hurlement qui me glaça le sang, à la limite entre le cri du loup et le grognement d'un énorme chien. Tout les muscles de cette horreur ce tendirent et la bête bondit sur l'homme. Ce dernier leva un bras et la créature fut mystérieusement projetée à l'autre bout de la cellule.

- Il est temps d'en finir.

A peine avait il prononcé ces mots que l'air crépitait autour de lui. De l'électricité ce mis à parcourir son corps pour s'accumuler dans ces paumes. Sentant le danger, la fumée voulu s'enfuir par le conduit d'aération. Vif comme l'éclair l'homme tendit les bras et projeta la foudre en long arc électrique sur son ennemi, ce qui l'immobilisa en lui causant d'atroces douleurs. La fumée ce tordait en tous sens, tentant vainement d'échapper à la puissance de l'individu. Dans d'ultimes effort de survis je la vis ce projeter contre les murs, renverser le lit dans la pièce, briser le petit lavabo. L'inconnu restait impassible, extrêmement concentré presque en transe. Soudain, une puissante force ce ressenti partout autour de moi, une énergie invisible et qui convergeait vers l'homme comme une vague.

« - C'est terminer ! » cria à t-il.
Alors, l'intensité des arcs électriques s'accru et la créature poussa un ultime hurlement avant de ce dissoudre sur le sol. Aussitôt les éclairs disparurent des mains de l'inconnu qui poussa un soupir de soulagement. Tout mon être me suppliait de fuir mais mes muscles refusaient de bouger. Il ce retourna et m'aperçu, une expression étonné sur le visage. Ses iris d'un bleu vif émettaient une légère lumière.

- Mais comment...

Il fit un pas vers moi mais arrêta son geste en entendant un bruit de course dans le couloir. Il me lança un dernier regard et s'évapora sous mes yeux. Ce qui suivit restait flou dans ma mémoire. Je me souviens que des policiers m'avaient fait sortir de l'asile et m'avaient assise dans une voiture. Pendant tous ce temps mes pensées étaient tournée vers une seule question : que c'était il passé ?

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 20, 2022 ⏰

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