Une nuit.

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3h57.
Il fait noir, silencieux. Seul le bruit de mes sanglots étouffés rompent le silence. Je ne dois pas pleurer. Pas devant eux. Je descends lentement de mon lit, sans faire de bruit, je sors, et marche. Marche sous la pluie. Je ne sais pas si mes joues sont plus mouillées par les gouttes, ou par les larmes qui coulent sur mon visage. Je m'allonge dans l'herbe, regarde les étoiles. Et m'imagine à tes côtés. Dans tes bras. Te répétant à quel point je t'aime. Et plus derrière ce putains d'écran. Plus à des centaines de kilomètres.. juste la.. près de toi.
Ce soir, la lune brille, je sais à quel point tu la trouves belle. Tu me le dis si souvent, et si souvent, je t'imagine à ta fenêtre, la contemplant, et je souris niaisement.

4h26.
Je me relève péniblement, je suis trempée. Mes vêtements froids me collent à la peau. Mes cheveux détrempés se baladent sur mon visage fatigué, lessivé. Je reprends ma marche. Je ne penses plus à rien. Je marche, simplement.

5h07.
Mon père ne va pas tarder à se réveiller, je ferai mieux de rentrer, me dis-je. Je reprends donc le chemin de chez moi. Je m'attache les cheveux, m'essuie le visage comme je peux, et rentre. Je me glisse dans les couettes. Ferme les yeux. Et me sens partir dans un sommeil agité..

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