Supernova : Souvenirs d'Oka-Oka [En Pause]

Chapitre 13 : Le monde réel

Quelques minutes plus tard, le soleil s'était levé. Katya nous avait concocté deux draps, un pour moi et l'autre pour Walter, afin de porter Mia sur nos dos, Mia qui encore une fois, dormait. C'est ainsi que la visite s'acheva. Nous rentrions donc chez Barcham. Le gros œil nous fixa d'un air... Jugeant... Il leva les yeux, enfin, son œil en l'air et le portail s'ouvrit. La femme de Barcham préparait des couverts sur la table. Walter et moi fîmes deux facepalms synchronisés en se rendant compte qu'ils allaient faire manger Mia. Je décidai ensuite de casser le silence.

-«Sinon, c'est quoi vot' nom ?»

Elle me regarda. Nous la regardâmes. Et elle partit dans la cuisine.

-«Le vent ! Haha !», ria Walter dans sa tête.

Nous la suivions.

-«Euh... Désolé mais je n'ai pas entendu votre réponse.», m'excusai-je.

Elle me regarda et baissa son regard vers le pain qu'elle était en train de couper.

-«Vous savez, Barcham est sûrement en sommeil profond, vous pouvez nous parler.», ajouta Walter.

-«Femme de Barcham.»,, me répondit-elle en me regardant sincèrement.

-«Votre mère ne vous a pas donnez ce nom là ?! Quel nom vous a donné votre mère ?», demanda Walter.

-«Esclave de Barcham à 2 ans, Fiancée de Barcham à 12 ans et Femme de Barcham à 13 ans, si tu veux tout savoir...», répondit la femme d'un air blasé.

C'était l'une des premières fois, dans mon enfance, où je voyais le monde aussi cruel qu'il était. Plus je vivais chez Barcham, plus je découvrais la vraie vie, sans ce rideau que Katya nous mettait pour nous "aider"... À sa façon...

-«Ben, tu sais, aujourd'hui, la société est ainsi et on ne peut rien y faire... Même si c'est triste, il faut l'accepter.», m'expliqua Walter.

-«...»

-«Ben, ça va ?»

-«Femme de Barcham, dis-moi un nom.», ordonnai-je.

-«Excusez-moi mais... Pourquoi me demander cela ?», s'étonna-t-elle.

-«Parce que je n'ai pas d'idée.», répondis-je avec léger sourire.

-«Vous essayer de me donner un autre nom, n'est-ce-pas ?»

-«Je veux pas vous insulter à chaque fois que je vous appellerait !»

-«Vous ne pouvez pas changer mon nom... Vous... Vous n'en avez pas le pouvoir...», me répondit-elle tristement.

-«Si !», lui répondis-je.

-«Non, vous pouvez pas...», insista la maigre femme.

-«S-si...», pleurai-je en quittant la pièce.

-«Ben !», m'appela Walter.

Dans mon enfance, ça ne m'a jamais fait du bien... De voir ce qu'il y a derrière le rideau de l'orphelinat, de voir ce qu'il y a derrière les histoires de Katya... De voir... Le monde réel.

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Alors ? Joyeux comme chapitre, hein ?

PS : En fait, la noix de coco c'est dégoûtant ! Sérieux, qui mettrait ça sur une pizza...

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