REESU [Kastuki x OC]

~ Prologue ~

22 février 20xx.
04h26.
Quelque part dans Tokyo.

Dans l'obscurité du petit matin, où les quelques rayons peinaient à apparaître. Une fine silhouette longeait les murs d'une ruelle vide située en plein centre de Tokyo. Le silence était maître du lieu, excepté une douce respiration. L'inconnu dont l'expiration faisait sortir un gaz visible dut au froid, semblait analyser la ruelle. Blotti contre une des poubelles de la rue, il releva sa tête de sorte à voir la rue dans son ensemble.

Quelques minutes passèrent et l'individu releva sa manche de sorte à lire l'heure sur sa montre. Soudain, un bruit de porte qui s'ouvrit lui fit relever la tête. Un semblant de sourire pouvait se remarquer à travers la pénombre. Il balaya ensuite le vide avec sa main en direction de la porte comme pour éloigner un simple moustique venant rôder la par hasard.

Une silhouette à l'aspect rachitique sortit de cette même porte grisâtre, devenant presque blanche par un brouillard naissant.

C'était un homme, malgré le temps froid et sec, il n'était habillé que d'un simple tee-shirt blanc bien trop grand et un jean qui pouvait en accueillir deux comme lui. La fumée qui sortait de ça bouche paraissait souffrante, tout comme son propriétaire.

Soudainement, il commença à se tenir le ventre et la gorge, comme si quelqu'un venait lui mettre des coups sans cesse. Il se mit ensuite à tousser, comme ci, il allait recracher une bête coincée en lui.

La scène était terrifiante.

Le sang qui lui coulait de la bouche et du nez venait tracer un fleuve le long de son cou et de ses clavicules.

Des yeux s'avéraient le fixer, des yeux aux pupilles minuscules, des yeux dont aucune sorte d'émotions pouvait en sortir.

L'homme tomba à genoux dans un bruit sonore, entre sa toux, ses reniflements dus au sang et ses supplications d'aides qui semblaient fausses.

Les pupilles qui suivirent sa dernière chute grossirent d'un seul coup, lorsque l'homme rencontra le sol de tout son corps inactif, sans un bruit cette fois-ci.

Il était mort..

Aux alentours de ce lieu lugubre, dans les quelques rues proches. On pouvait distinguer un hurlement parmi les sons de la nuit qui pourtant étaient si calme habituellement.

Ce genre d'hurlement qui vous prend les entrailles et qui vous indique clairement que quelqu'un souffre, qu'on lui a arraché sa raison de vivre.

Et ce quelqu'un souffrait, terriblement.

22 février 20xx.
06h18.
Dans la foule.

L'odeur de la ville dominait clairement ce grand carrefour où les gens affluaient pour traverser un gigantesque passage piéton. Les allées éclairées par les grandes affiches lumineuses virtuelles.

Tout avait l'air normal.

Les personnes allaient jusqu'à leurs lieux de travail en empruntant leur chemin habituel tout en sirotant un café acheté rapidement dans un distributeur sur leur route.

Rien de plus normal pour ce quartier.

Pourtant, en une simple minute.

Une toute petite minute.

Le temps semblait s'être arrêté.

Une même voix se faisait entendre dans les grandes rues.

Les gens s'étaient stoppés nets en relevant leurs têtes face aux grands écrans où la même image s'affichait.

All might.

Le visage d'All Might s'affichait sur tous les immeubles et les grands écrans de Tokyo.

Ce visage qui inspirait tantôt la confiance et la sécurité, inspirait maintenant tout l'inverse.

_ ANNONCE - LE PLUS GRAND DES HÉROS S'EST ÉTEINT AUX ALENTOUR DE 4H CE MATIN. NOUS N'AVONS PAS PLUS INFORMATIONS. UNE ENQUÊTE EST EN COURT. NE CÉDEZ PAS A LA PANIQUE! - ANNONCE _

Un brouhaha s'était élevé dans toute la ville. La même phrase résonnait en boucle tandis que l'image d'All Might s'affichait sur tous les écrans de la ville.

Les gens ne prenaient plus la peine de faire abstraction du reste, tout type de réaction étaient mises a l'épreuve. Entre les cris, les chuchotements et les pleurs. La ville semblait être d'un chaos total suite à cette annonce des plus perturbante. Ce serait donc la fin ?

Qui aurait put imaginer que le héros perdrait la vie si rapidement.

Dans tout ce raffut, une silhouette capuchonnée fermait les poings tout en observant la figure héroïque qui s'affichait partout.

"_Ton regard s'était déjà éteint, numéro 1."