🎃 HALLOWEEN 🎃

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Creepy Pasta


D

édicace à : Lulucifer_otaku

Mon Creepy Pasta préférer :

Le neveu de mes rêves

Il y a quelques nuits, j'ai rêvé que mon petit frère avait un fils.

C'était vraiment étrange comme sensation. Cet espèce d'univers onirique qui ne fait sens que tant que l'esprit dort, et qui au réveil s'évapore pour ne laisser qu'une confusion persistante, insoluble. Celui-ci était relativement normal, comparé à d'autres que j'avais pu avoir. Je ne sais pas qui était la petite amie de mon frère, mais elle n'était plus dans les parages. Il élevait seul son enfant, tant bien que mal, à l'aide du soutien de sa famille; nos parents et moi. Une situation plutôt commune pour un rêve, me direz-vous ? Pas vraiment.

Mon petit frère a quinze ans.

Tout de suite, c'est moins probable. Pas impossible, cela dit.

J'ai souvent rêvé d'enfants que j'aurais eu très jeune, ça semble être un thème récurrent dans ma psyché. Je les note dans un carnet, mon psychiatre m'a conseillé de le faire quand j'avais l'impression qu'une signification importante s'y dissimulait. En tout, il y en a eu trois : lorsque j'avais douze ans, puis quatorze, puis quinze. Les deux premiers, j'avais une petite fille : la première blonde comme moi, la seconde brune. Mais le troisième rêve, ce fut un garçon, blond lui aussi. Je ne me souvenais jamais du reste, chaque fois, le songe s'évanouissait dans l'obscurité, je n'avais alors pour tout souvenir que des bribes d'images et des impressions.

Mais ce rêve-ci, où c'était au tour de mon frère d'être parent, était plus vif, plus fort. Moins réaliste, aussi. J'en ai noté tous les détails quelques pages plus tôt. L'encre coulait à flot sur le carnet tant j'avais peur d'oublier, si bien que le résultat est un amas de mots sans forme. Je vais essayer d'être plus claire ici :

L'enfant n'avait pas de nom, mais ce n'est pas surprenant. Aucun des enfants de mes rêves n'était nommé. En revanche, j'ai en souvenir sa tête ronde et potelée, ses cheveux aussi blonds que ceux de mon frère et moi quand on était plus jeunes, presque blancs, lumineux. Et des yeux gris-bleus, aussi, si familiers. Probablement ceux de sa mère inconnue, les yeux de mon frère sont plus clairs. Il avait entre deux et trois ans, ce qui ne m'avait pas choqué sur le coup, avant qu'un ami à qui je racontais cela me fasse remarquer que cela voulait dire que mon frère avait entre douze et treize ans lors de la "conception". Détail dérangeant.

Je me souviens aussi que vers la fin du rêve, un monstre voulait l'enlever. Une créature des ombres dont l'apparence m'échappe. Je me souviens aussi avoir alors éprouvé une forte colère. Une bouffée d'affection absolue et inconditionnelle, si forte. Je n'ai qu'un souvenir de cette émotion forte, pas vraiment d'une bagarre ou d'une scène précise qui aurait pu en découler. Mais j'aime à penser que le moi onirique s'est battu pour préserver son neveu. La fin, cependant, je m'en souviens : la créature enlève avec violence le fils de mon frère, ne laissant derrière elle qu'un berceau vide, éclaté et ensanglanté. Tous deux retournent aux ombres. Aux ombres.

Le plus étrange en fait, ce n'était pas ce rêve, c'était au réveil. Je me suis levée pleine de détresse, comme si ce rêve était un souvenir, puis mon cerveau a ordonné sa propre remise en fonction, et je me suis calmée. Mais la bouffée d'affection était encore là, bien présente. Jusqu'à ce que je réalise que l'objet de cette affection n'existait tout bonnement pas.

RANTBOOK D'UN ÆSTHETIC BOYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant