10/ Plan

510 70 30
                                    

PDV: Izuku

" Et bien et bien, qui voilà? Notre cher Deku nous revient. "

" La ferme Shin. "

Toujours aussi nonchalant, Shin s'approche de moi, lui et moi nous avons toujours eu une relation ambiguë, tantôt froide tantôt amicale, ça a toujours été compliqué de se mettre d'accord et on se disputait souvent mais pourtant quelques minutes plus tard on arrivait à s'entendre. 

Parfois quand on s'entendait, on se rapprochait beaucoup, beaucoup trop.

" Que nous vaut ta venue? T'as réfléchis? "

" On va dire ça, comme ça. "

Un petit sourire satisfait apparaît sur son visage et ses yeux cernés n'arrêtent pas de me regarder de haut en bas.

" Et bien j'espère pour toi que t'as un plan, parce que ce sera pas mince affaire. "

" Comme toujours. "

" Bien. On fait quoi pour détrôner l'autre piaf? "

" Je vais lui parler, tête à tête. "

" Bonne chance. "

L'endroit n'a pas changé, je reconnais chaque coins, chaque pièces, chaque escaliers.

Overhaul lui non plus n'a sans doute pas changé, j'ai toujours une image déplaisante de lui, froid, calculateur, ténébreux, toujours prêt à menacer quelqu'un de mort.

Dans mes souvenirs, il n'a rejoins notre groupe que pour une seule chose, retourner dans la ville et tuer " l'enfoiré" qui l'a envoyé ici. 

Ce mec a toujours été masqué par un bec d'oiseau, les cheveux bruns et un manteau, cet homme est la joie incarnée.

Bien sur c'est faux.

J'ai même pas encore passé ma vingtaine que je dois me comporter comme un adulte, limite les adultes sont pires que moi ici.

Je trouve Overhaul dans SA pièce, genre le pièce sombre, sale, étroite, isolée, le genre où personne n'a le droit de venir car c'est SA pièce et personne n'y touche.

Mais pas moi, je m'en fou, ici c'était moi qui commandais donc toutes les pièces étaient à moi.

La porte grince - meilleure que dans les films d'horreur - et au fond de cette chambre se trouve un masse noire, le dos courbé sur un bureau avec une petite lampe, histoire qu'il y voit quelque chose.

" J'ai dit que je ne voulais pas être dérangé. "

" Excusez moi d'avoir dérangé sa Majesté le Piaf. "

Je crois l'avoir vexé, à peine ais-je pu faire un pas qu'un couteau de jet passe à côté de moi pour venir se planter dans le mur derrière.

Je crois qu'il a reconnu ma voix - et le surnom que je lui donnais personnellement -

" Que me vaut ta visite? "

" Oh ce n'est pas qu'une simple visite, je suis ici pour reprendre ce qu'il m'appartient. "

" Tu n'as plus rien ici, plus rien depuis que tu nous as lâchement abandonné quand le vieux est mort, tu t'es réfugié dans ton terrier quant à moi j'ai repris les mains, j'ai aidé les hommes que tu as laissé, je les ai guidé. "

OK, là c'est moi qui suis vexé.

Il ne s'est toujours pas retourné vers moi, tu parles d'un homme.

" Et si tu te retournais vers moi pour me dire ça en face? "

" Mmh, cela ne sert à rien de parler avec toi, ta visite ne sera que de courte durée. "

Miserables Of SocietyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant