Un dernier regard

10 3 0
                                    

Je me suis posée cinq minutes au bord de cette falaise, les pieds pendus dans le vide et le regard perdu dans le large. Le seul son que je perçois est le chant du vent jouant à travers les branches des arbres. Il fait nuit, les étoiles éclaires cette contrée perdue. Quand je baisse mon regard, quand je fais attention au pied de la falaise, je discerne un ruisseau zigzagant à travers de gros rochers.

On m'appelle, je me retourne, il n'y a personne. Confuse je reporte mon regard vers la contrée, le vent c'est finalement arrêté de chanter. Je glisse ma main dans ma poche et en ressort un vieux livre usée par le temps, un tout petit livre ne comportant que dix pages. Je connais ce livre par cœur. Sur la couverture il y a un dessin un peu effacer à cause du mauvais traitements infligés par le temps. Le titre, écrit en vert, pouvait ce lire, "la montre d'une vie", c'est ce qu'il y était marqué.

Délicatement je tourne les pages abîmé du bouquin et arrivé à la dernière page je m'arrête, et d'une petite voix usée je relis la dernière phrase du dernier chapitre. "Le cœur de l'enfant calé sur le rythme de la montre, s'arrêta en même temps que cette dernière, une larme froide coula, son sourire s'effaça, c'était fini." Calmement je range le livre et de mon autre poche, je sors une petite montre gousset rouillé.

Les aiguilles ne tournaient plus, les rouages n'ont plus, tout était pris et dévorer par la rouille, comme un champignon elle s'était installé sur tous ce qui était composé de métaux. En effectuant une petite pression sur le haut, le couvercle s'ouvre dans un grincement et dévoile complètement le cadran. À ma naissance on m'avait passé cette montre autour de mon cou. J'entends à nouveau mon nom, je me retourne, personne, je n'ai pas peur, je sais qui c'est.

Elle, je l'ai rencontré le jour où ma montre a cessé de fonctionner. Ce jour là, comme tout le monde je marchais bêtement sans faire attention aux choses se trouvant au tour de moi. J'étais coincée dans une routine quotidienne, mais, ce jour-là, comme personne je l'ai défié. Depuis je fuis de peur de me faire attraper par elle. Des bruits de pas lents se font entendre. Lentement je passe passais la chaîne de la montre autour de mon cou. Mon se répétait, encore et encore. Je n'avais pas peur, je la connaissait. Je mis mes mains au bord de la falaise et d'une petite poussée je me jetais dans le vide. Impossible de savoir si j'allais de nouveau la tromper, où si une fois encore j'allais la duper.

Les secondes s'écoulèrent et le ruisseau semblait s'élargir. J'inspire une dernière fois, je ferme les yeux et tiens fermement la montre aux creux des mains. Un bruit se fit entendre.

Dû haut de la falaise "elle" observait la scène, elle avait cesser de parler.

la fin d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant