Fol amour

Chapitre 3: Qui suis-je?

-Yo, tu m'as oublié?

Je me retournai. Eric me regardait, indigné.

-Non, quelle idée! Tu t'appelles Eric et tu as partagé mon cours de philosophie, repondis-je.

-Mais non! Je t'avais dis de m'attendre à la cafetéria, repliqua-t-il, agacé.

-Faux! Tu m'as demandé de te rejoindre.

Il soupira et me toisa.

-Tu sais tout, toi.

-Faux! Je ne sais pas où est la cantine.

-Gnagna... Viens, je vais te présenter à quelques potes. Tu verras, ils sont sympas.

Nous prîmes nos plateaux, le mien composé de pas grand-chose, et nous installâmes au bout du refectoire. Je fis ainsi la connaissance de Marc, Samuel, Jean-Baptiste (alias J-B), Edwin et Justine, la petite-amie d'Edwin. Ils avaient tous une personnalité différente mais ils étaient tous... amicaux.

-Ne crois pas que tu vas m'apprendre la vie, Smith, murmura soudainement SA voix a mon oreille.

Son souffle contre ma peau me fit frémir. Je me retournai vivement vers elle. Son regard était empli de mépris.

-Zac, répondis-je simplement.

-Pardon?

-Z-A-C. Je m'appelle Zac. Qu'est-ce qui t'arrive? Tu entends aussi par le mauvais endroit? Ma pauvre!

Toute la table éclata de rire et elle rougit. D'une manière si adorable que j'en eus des crampes d'estomac.

-Tu la fermes, Smith, s'exclama-t-elle.

Elle alla s'assoir dans un coin. Seule. J'en aurais presque eut mal au coeur si elle ne s'était pas comporté ainsi avec moi. Brusquement, mon appétit s'envola. Pas que j'étais un gros mangeur, loin de là. Mais... me dire qu'une fille si belle pouvait être si ingrate m'avait dégouté. Je me levai.

-'Ah! 'As 'as tou'é à quoi que che shoit, remarqua Eric, la bouche pleine.

-Je n'ai pas faim. A plus.

Je passai la hanse de mon sac sur mon épaule et quittai le refectoire sans plus d'explications. La cour était vide pour le moment. Parfait. Je m'approchai de la grille. Après m'être assuré qu'il n'y avait personne, je sautai par-dessus. Humainement, il était impossible de le faire: la grille devait faire 2 mètres de haut. Justement, je n'étais pas humain. Enfin, par vraiment. Mon corps était celui d'un humain... doté de pouvoirs. Mais ma véritable apparence était toute autre. J'étais un ange. Un ange sous sa forme humaine. J'étais un damné. Et surtout, j'étais immortel.