IV

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8h10
Dès que nous passons les portes du collège, je vois Maëlis et Émilie se retourner et nous sourire à pleines dents.
Maëlis est plutôt petite en taille avec des cheveux bruns tandis que Émilie est assez grande -légèrement plus grande que moi- et à les cheveux blonds.
Ce sont toutes deux de très gentilles personnes mais je savais que ce que je devais leur dire n'allait pas leur plaire du tout ! Autant qu'à moi d'ailleurs ! Il fallait pourtant leur dire... je fit une moue un peu triste en allant leur dire bonjour -chose que d'habitude je fais toujours le sourire aux lèvres-.

- Salut, dis-je.

- Salut, qu'est-ce qu'il y a? Tu vas bien? Me demande Émilie.

- Bof... ça pourrait aller mieux.

- Tu es malade? Questionne Maëlis.

- Non, je viens juste d'apprendre une mauvaise nouvelle... C'est compliqué.

Je pars seule poser mon sac vers le rang de ma classe et croise Élodie. Je la salue et elle me demande comment je vais.

- En fait, pour faire bref... mes parents m'ont dit que nous déménagions à la fin de l'année. On part vivre à la campagne, et le pire de tout ça c'est qu'ils ne nous ont pas demandé notre avis!

- Oh! Mais tu ne viendras pas au lycée avec nous alors !!

- Non...

- Tiens, voilà Grégoire...

Grégoire s'avance vers nous en souriant et  nous fait la bise.

- Comment ça va Marie ? Me dit-il.

- heu... ça va, mais j'ai une mauvaise nouvelle...
Il me coupe en pleine explication et me dit, intrigué:
- Une mauvaise nouvelle? Fait-il en haussant le sourcil.

- Oui. Je déménage à la fin de l'année...

- Quoi?! Si c'est une blague, ton humour chute de plus en plus! Tu devrais plutôt te calquer sur mon sens de l'humour divin! Lance-t-il en riant.

- Non, désolé c'est sérieux. Je pars à la campagne; Grégoire écarquille les yeux; mes parents nous l'ont annoncé hier soir ... Je suis tellement en colère contre eux!
Grégoire reste sans voix et ne sait plus quoi me dire il ne sait même plus quand est-ce qu'il peut me parler je le vois hésiter plusieurs à me dire un mot mais finalement il fini par parler.

- C'est super dommage et dire que je pensais déjà à tout ce qu'on pourrait faire tous ensembles au lycée...! Mais je peux te promettre que je ne te laisserai pas tranquille dans tes champs, je viendrai vous voir quand je le pourrai! Dit-il la gorgé nouée.
La façon dont il me parle me donne envie de craquer et de le prendre dans mes bras, je sens très bien qu'au moment où il me parle il est déchiré intérieurement...

- Oui ce serait super de continuer à se revoir mais ce sera différent.

- Non! Il ne faut pas dire ça. Notre amitié ne peut pas changer pour quelque chose d'aussi ridicule!

La sonnerie retentit et chacun de nous va dans sa classe respective, non sans pincement au coeur.

Citadine à la campagneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant