Erik traverse une ruelle sombre, les mains dans les poches, la capuche rabattue sur la tête. Il ne cesse de penser à elle, ses cheveux longs, couleur noisette, ses yeux de la même teinte sombre et sa peau hâlée, tout était magnifique chez elle. Pourquoi a-t-elle dû partir comme ça? Pourquoi l’a-t-elle laissé en plan sans aucune explication? Il s’en veut de ne pas avoir réagi quand elle a voulu lui faire comprendre qu’elle voulait partir, qu’elle voulait arrêter de tuer, mais il a une bonne excuse, ils étaient sous les balles ennemies et il n’a pas discerné ses paroles à travers le bruit assourdissant des coups de feu. Lorsque la balle l’a traversée de part en part, Erik n’était pas près d’elle mais il l’a pourtant entendue cette fois-là. Son cri déchirant, son rictus de douleur ont paralysé le jeune homme sur place, il n’a pas été le premier sur place, ni le second, en fait il n’a pas bougé même lorsqu’elle a été emmenée par hélicoptère, il est resté planté en plein milieu de la fusillade, à découvert. Son pouvoir s’est déchaîné dès que l'hélicoptère a quitté son champ d’action : toutes les balles se sont figées en l’air, les armes se sont retournées vers leur propriétaire et en quelques secondes, plus personne ne bougeait. Erik s’est écroulé au sol et a pleuré toutes les larmes de son corps. Foutue guerre! Foutus ordres!
C’est son ami Charles qui l’a retrouvé en premier et l’a ramené à la base. Il était un des seuls soldats allemands déployés en Afghanistan et Alicia était une des quelques suédois présents sur le sol afghan : c’est ce qui les a rapproché dès le début alors son absence a pesé sur les épaules du jeune homme dès le premier instant. Quand Charles l’a allongé sur son lit de camp, Erik hurlait comme un malade, il appelait Alicia et sanglotait.
Erik ne se rappelle pas bien de ce qu’il s’est passé après, il sait juste qu’il a été rapatrié en urgence au pays et qu’on lui a offert deux ans d’entrée gratuite chez le psy. Il passe donc ses journées soit chez sa psychologue, Emma Frost, soit chez son meilleur ami, Charles. Il a peur de l’embêter à la longue mais personne n’est aussi compréhensif que le télépathe, peut-être est-ce parce qu’il connaît exactement vos sentiments mais il n’empêche qu’Erik ne s’en serait pas sorti sans lui, il l’a sauvé d’une bonne dizaine de tentatives de suicide depuis leur retour.
Erik traverse donc une ruelle sombre en silence, il rumine quand tout à coup un jeune homme apparaît devant lui. Il tente de le contourner mais il est arrêté par deux personnes qui lui bloquent les bras dans le dos, le jeune homme prend alors la parole :
« - Yo mec, t’as pas un peu d’blé?
- Non, je suis à sec désolé, peut-être une prochaine fois, répond Erik. »
Il tente de se dégager mais ses bras sont toujours croisés dans son dos. Son interlocuteur s’approche et réplique :
« - C’est ce qu’on va voir. »
Il plonge ses mains dans les poches de sa victime et les fouille. Un paquet de cigarettes et des clés se retrouvent par terre mais le portefeuille du soldat est vide. L’agresseur relève la tête vers Erik et déclare :
« - T’as de la chance mec, mais tu m’as mis en colère, j’ai besoin de me défouler un peu tu vois, l’argent c’était pour la salle de sport mais tu m’en as pas filé alors il faut que je fasse du sport autrement. »
Il fait signe à ses deux amis de tenir Erik puis commence à frapper sa victime. Au bout de dix minutes de passage à tabac, le jeune soldat s’évanouit, il n’a même pas essayé de résister, c’est comme un suicide assisté.
Lorsqu’il se réveille, Erik est totalement désorienté, son regard affolé découvre la chambre d’hôpital dans laquelle il se trouve. Les murs blancs reflètent la lumière du soleil, ce qui dans un premier temps l’éblouit mais il s’y habitue rapidement. Charles se lève de son fauteuil et lui demande :
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Un amour retrouvé
General FictionX-Men Univers parallèle : Erik était soldat, il avait trouvé l'amour, mais un jour, tout s'est écroulé. Il semble avoir abandonné tout espoir de survie quand soudain...