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Charlie n'avait point cour aujourd'hui, elle devait voir cette foutue psychologue, comme elle l'aimait l'appeler

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Charlie n'avait point cour aujourd'hui, elle devait voir cette foutue psychologue, comme elle l'aimait l'appeler. Elle arrivait comme à chaque fois, à six heures deux tapantes. Elle devait comme toutes les deux semaines, l'observer dans les moindres recoins.

Toutes les deux semaines, c'était le supplice que Charlie devait endurer. Cette femme d'à peu près une quarantaine d'années. Elle était jolie, mais ce besoin de tout connaître, exaspérait au plus au point le plus jeune. D'ailleurs elle secouait déjà sa "malade"pour tenter de la réveiller.


Charlie grogna et poussa sa psychologue. Cette dernière, sortie de la chambre et Charlie sortis, à contre-coeur, de son lit chaud. La journée allait être longue. Quand elle descendit, sa psychologue avait déjà son petit calepin dans les mains, accompagné d'un stylo, et ses cheveux frisés entouraient son visage, qui observait l'escalier. Elle sourit à la jeune fille qui sortit, comme à son habitude, ses céréales ainsi qu'une pomme.

Faisant bonne impression, elle répondit aux questions répétitives de son père. Elle paraissait aller bien, mais elle savait que son médecin, était au courant pour l'événement d'hier soir, qui se reproduisait fréquemment, réglé comme une horloge. Charlie mâcha grossièrement et disgracieusement ses céréales dans un bruit désagréable.


"Depuis combien de temps as-tu vus ta mère ? demanda Dr. Wyth.

-Il n'y pas longtemps.

-Combien de temps y es-tu resté?

-Trois heures tout au plus.

-As-tu volé des fleurs pour les mettre sur sa tombe, comme tu le faisais? Charlie fixa méchamment son docteur.

-Je ne suis plus cette personne et vous le savez, faites attention à ce que vous dites sur moi docteur. Je ne suis plus la petite fille désorientée que vous avez connue. Si je veux déposer des fleurs j'en payerai moi-même. Et de toute manière...

- Les personnes mortes reçoivent plus de fleurs que se qui sont vivant, car les regrets sont plus fort que la gratitude. Anne Frank,alors autant offrir des fleurs aux vivants. Récitèrent Charlie, Dr Wyth et son père. Toujours cette même phrase pour justifier les événements.

-Bon on peut reporter cette interrogatoire tout à l'heure, je dois faire des devoirs importants."


Elle rangea son bol et les affaires qu'elle avait sortis, avant de grimper les escaliers. Charlie passa sous le jet d'eau glacé, collant son front sur le carrelage, ressassant l'horrible nuit, qu'elle venait de passer. Voyant le bout de ses doigts se couvrir de plis, elle ferma la vanne d'eau et releva le visage en soupirant.

Les cheveux de Charlie se collaient à son visage. Elle s'observa, ou plutôt observa son corps, ses côtes, ses cicatrices. Touchant chaque extrémité, les caressant du bout du doigt. La plus apparente, était celle au milieu, de sa poitrine, la plus grande, la plus imposante.

Celle d'un bout de verre frôlant son cœur, celle d'une hospitalisation longue, trop longue, et d'horribles souffrances. Elle enfila un tee-shirt, ainsi qu'un pantalon noir. Elle passa un pull par-dessus. Elle ne prit point la peine de coiffer sa chevelure brune, qu'elle descendit les marches une nouvelle fois. 

Sa psychologue  l'emmena à son cabinet. La mâtiné était déjà bien entamée mais Charlie s'en fichait, elle espérait que cette journée passe plus vite que les autres. Arrivé dans le cabinet personne n'était présent dans la salle d'attente. Pas un regard de pitié des personnes venant ici, pour son plus grand plaisir. Elles entrèrent et la plus jeune s'assit dans un petit fauteuil.


"Alors comment vas tu?

-Pourquoi tout le monde pose cette foutue question, et vous savez très bien la réponse a cette dernière.

-Bien, je vois que tu es toujours sur la défensive et encore moins coopérative. Alors as-tu fait des connaissances, t'ai tu fais des amis?

-Une personne et ce n'est pas mon amis. La psy fixa Charlie relevant ses sourcils peint pour en savoir plus.

-J'ai...j'ai faillis sourire. Céda la jeune fille.

-Oh je ne m'attendais pas à ça. Elle nota dans son petit carnet, cette sois disant bonne nouvelle.

Veux tu parler de cette personne?

-Non.

-Est ce un garçon ou une fille ?

-Je vous ai dit que je ne voulais pas parler de cette personne, et vous continuez tout de même, ne me posait pas la question si ce n'est pour pas l'écouter. La psy la fixa toujours ces sourcils levés.

-Un garçon. Repris Charlie. Jaden, j'en sais pas plus. Il a un an de plus que moi et ... Charlie hésitait mais elle ne dis rien.

-Mais?

-Il est sympas."


La mâtinait sans suivis de questions les plus lourdes et les plus longues. Charlie soufflait à chaque question. Elle levait les yeux au ciel et regardait l'heure. C'était devenu une habitude toute les deux semaines. Au début Mademoiselle Wyth était venue à sa rencontre à l'hôpital, lui annonçant ce qu'il se passait et lui indiquant qu'elle serrait son psy durant son séjour à l'hôpital et pour le restant de sa guérison.

Chaque jours, cette femme persistait, essayait de faire parler une jeune fille muette. Et quand enfin elle avait parlé, c'était pour reculer ces rendez-vous.

D'abord tout les deux jours, puis les trois jours. Et enfin toute les semaines, pendant presqu'un an. Avant de faire toute les deux semaines. Charlie avait fait une prise de conscience considérable. Ce qu'elle avait fait, l'avait plongé dans le pire des gouffres et en y ressortant, Charlie avait mûrit. Depuis, les rendez vous organisés ce ressemblait constamment.

-Tu pourrais sortir avec ce garçon? demanda soudainement Wyth, relevant le regard vers cet femme.

-Non mais vous vous fichez de moi? Vous vous entendez parfois? Dans mon état? J'ai failli me suicider il y a cinq mois, et vous croyez que je vais refaire ma vie? Tous ce que je fais c'est pour mon père.
Et quand lui aussi sera parti, s'en sera de même pour moi. J'espère que vous l'avez compris. Je suis un cas perdu, ça ne sert à rien de pousser. Charlie essuya sa joue.

-Tu lui a montré tes photos, ta vie d'avant. Déduisit la femme et la plus jeune souffla essuyant l'autre joue.

Tu as ressassé ce qu'il s'est passé et tu en as fait des cauchemars, d'où vient les cernes sous tes yeux.  À quoi ressemblait ton cauchemar?

-Elle me regardait. Elle disait que tout était de ma faute...

-Est ce que tu l'as crois toujours autant?

-Oui, une mère ne ment pas, sauf si c'est pour le bien de son enfant." Ses yeux transperçaient sa psychologue.


Corrigé

Les Cicatrices de CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant