Chapitre 1

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La cloche sonna, automatiquement, je fourrai mes affaires dans mon sac, remis mon bonnet et me dirigeait vers la sortie.

- Hey Sarah, où crois-tu aller comme ça ?

Ma meilleure amie Lilas, me rattrapa alors en courant.

- Et bien, je rentre, répondis-je sans lui jeter un regard.

- Tu ne veux pas boire un verre ce soir ? Il faut fêter ça c'est le début du week-end !

- Désolée, mais ce soir j'ai du travail qui m'attend.

- Ah oui, ton fameux travaille de vendeuse. Très bien alors à demain.

Lilas me quitta pour retrouver d'autres filles de notre classe. Tout le monde pense que je travaille en tant que vendeuse dans un magasin mais ce n'est pas vrai, si un jour mes amies ap-prenaient ce que je fais réellement, elles n'en croiraient surement pas un mot. Mais en atten-dant, je sortis de l'école où je fus accueilli par une rafale de vent glaciale. Je replaçais distraitement quelques mèches couleur de flamme échappées de mon bonnet tout en me dépêchant pour ne pas rater mon bus.

Une fois dans mon studio, je laissai tomber mon sac dans l'entrée et je m'installais directement à ma coiffeuse afin de m'équiper pour mon travail. Je troquai donc mon maquillage léger pour un maquillage plus soutenue ainsi que mon jeans, mon pull et mes baskets contre un top avec un décolleté plongeant, une mini-jupe, des talons hauts vertigineux et une veste en cuir qui n'allait surement pas me tenir chaud mais qui irait bien avec le reste de mon accoutrement. Et enfin, je rassemblais mes cheveux en queue de cheval afin de les dissimuler sous ma perruque brune. Je m'observais dans le miroir en étalant une dernière couche de gloss brillant sur mes lèvres puis je fis un clin d'œil à mon reflet en partant :

- C'est qui cette bombe, rigolai-je.

En effet, Sarah Meyer est une étudiante la journée et le soir elle devient une prostituée. J'ai testé les petits jobs comme vendeuse et serveuse mais aucun ne ramène assez d'argent. Au contraire, grâce à la prostitution, je gagne largement de quoi vivre ma vie dignement tout en me permettant des petites folies tel que mes séances chez le coiffeur tous les mois afin de refaire ma couleur, et surtout de quoi me permettre de me louer un studio près de mon école. Ce n'est certes pas un palace mais pour le moment cela me suffit amplement. Je vis ma vie de manière indépendante sans que personne ne s'en mêle.

Je vous entends déjà, vous devez surement vous dire « Mais où sont ses parents ? » et bien la réponse est simple : ils sont morts ! Bon, ils ne sont pas vraiment morts mais à mes yeux c'est comme s'ils l'étaient. Mes parents étaient des trainés, il n'y a pas d'autres mots pour les désignés, ils m'ont obligé à travailler dès ma sortie de l'école obligatoire et ont toujours fait en sorte que je ne vois pas un centime de mon salaire. Et à mes dix-huit ans, au lieu d'avoir une grosse fête pour célébrer mon entrée dans l'âge adulte et bien ils m'ont tout simplement mis à la porte avec mes affaires en me disant que maintenant j'étais apte à vivre ma vie. Super la famille !

Mais bon, pour moi cette époque est révolue, désormais je me débrouille seule sans l'aide de personne, j'ai repris des études et je vends mes faveurs pour pouvoir survivre. Ce soir, je me dirigeais du côté de la zone industrielle de la ville, là où à la tombée de la nuit, se retrouvent les filles de la nuit comme j'aime nous appeler.

Je m'installai sous un lampadaire tout en me frottant les mains pour tenter de me réchauffer un peu, mon souffle se transformer en nuage à peine sorti de mes lèvres. Il fait un froid de canard, mais je ne devrais pas attendre très longtemps avant la venue des premiers clients. Je regardai autour de moi, cette nuit, je suis la première fille de la nuit à être en place. J'entendis alors un moteur au loin et rapidement les phares d'une voiture trouèrent la plénitude de la nuit.  Une Mustang noire fit son entré, elle s'arrêta devant moi et le conducteur baissa gentiment sa vitre.

Je me penchai alors en ondulant des hanches pour aguicher mon client. Je découvrais un homme d'une trentaine d'année avec des cheveux blonds ras, une peau bronzée et des lunettes de soleil qui dissimulait son regard. Il portait un costard-cravate blanc qui mettait en valeur sa musculature impeccable. Tout en lui sentait le fric à plein nez.

Je souris davantage, si ce type était intéressé par mes services cela signifiait un gros pourboire.

- C'est ta première fois mon mignon, il ne faut pas t'en faire, tu es entre de bonnes mains, je ronronnais en lui adressant mon plus beau sourire tout en continuant d'onduler des hanches pour l'exciter.

Un sourire carnassier illumina son visage alors qu'il me répondit :

- Je ne m'en fais pas, c'est plutôt toi qui devrait t'en faire.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Je me redressai, surprise, tout en reculant de quelques pas, mais j'entendis un bruit derrière moi, je n'eus même pas le temps de me retourner pour voir ce qu'il se passait qu'un choc me fracassa l'arrière du crâne et je sombrai dans le noir complet.


J'espère que cette première partie vous a plu et vous a donné envie de connaître la suite :) A bientôt pour le chapitre 2 ;)

Cat's EverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant