Interprétation #2

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Si les heures passent, la vie défile.

Si les aiguilles tournent, le temps file

Et la corde rouge* qui nous relie

Serrera notre cou ou se délie.



Alors que faire de notre avenir ?

Alors que faire de nos souvenirs ?

Et le présent, qu'est-ce qu'il nous prédit ?

On se fiche du présent, ce qu'il dit.



Respire, respire.

Le temps, lui, s'enfuit.

Aspire, aspire

Le bonheur dont tu jouis.



Demain sera demain ;

Aujourd'hui, aujourd'hui,

Tu es libre et serein

Tu pourras être aigri


Plus tard.



Peut-être ne sais-tu pas quelle voie

Choisir ni quel message Dieux** t'envoient

Mais à l'heure où mon poème, tu lis

Seul sur ton tabouret ou dans ton lit



Tu ne le sais pas mais, là, tu savoures

Les minutes de jeunesse, d'amour.

Le tabouret se renverse, la nuit ;

Tu ne connaîtras ni joie ni ennuie.



Respire, respire.

Le temps, lui, s'enfuit.

Aspire, aspire

Le bonheur dont tu jouis.



Il n'y a plus de demain ;

Aujourd'hui, aujourd'hui,

Tu es libre et serein

Et ne seras pas aigri.


Au revoir.





*Référence à une croyance japonaise qui dit qu'un fil rouge invisible nous relierait à tous ceux avec qui on tisse un lien ( d'où, également, les références, au dessus, à la couture avec aiguilles, file,...)

**Dieu est au pluriel expressément une nouvelle fois par une référence japonaise car, dans leur culte shintoïste polythéiste, les japonais envoient, à Noël, des messages à leurs dieux qu'ils devraient leur renvoyer en exauçant leurs prières.

Théâtre des sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant