Pardonne moi de t'aimer... <Katsudeku>

Partie unique.

Point de vue Katsuki.

J'ai toujours été comme ça. J'ai toujours été le gamin fort et intelligent, capable de tout comprendre avant les autres et capables de tous les distancer sans soucis. Pourtant, il y a une chose que je n'avais pas comprise. Ce que je ressentais pour ce putain de Deku.

Depuis tout petit déjà, on a toujours été super proches, on peut le dire, à l'époque, on était amis. Puis, quand il a découvert qu'il n'aurait jamais d'Alter, quelque chose en moi s'est brisé. Notre rêve commun, notre futur ensemble, côte à côte et combattant les villains, venait de s'effriter, de s'évanouir, comme un mirage. Un rêve qui ne prendrait jamais forme, jamais vie.

Sur le coup, je ne l'ai pas compris mais maintenant je le sais, c'est la déception qui m'a fait repousser Deku à ce moment là. Il continuait de rêver à ce futur, hors d'atteinte et beaucoup trop dangereux. Il continuait de vouloir être à mes côtés. Alors, s'il arrêtait de m'apprécier, il aurait peut être finit par abandonner l'idée de devenir un héros. Mais plus je le repoussait, et plus il insistait, courant derrière moi. Il a finit par passer l'examen de Yuei, tout comme moi, et je pensais que ça serait finit, qu'il serait recalé et qu'il devrait laisser tomber.

J'étais complètement perdu quand, le jour de la rentrée, je l'ai vu dans ma classe. Lui, le gamin sans alter, mon ami d'enfance, accepté en classe héroïque. Et quand j'ai vu son alter... j'étais fou de rage. Ce crétin avait un alter puissant donc notre rêve était possible et il me l'avait caché toutes ses années ! Il m'avait menti, m'avait trahi ! Et puis, quand j'ai vu sa main de plus près, les tremblements ont redoublés d'intensité. Ce n'était plus seulement de la rage que j'éprouvais. Et ce sentiment qui m'était inconnu à l'époque, je le sais aujourd'hui, était de la peur. J'ai eu peur en voyait la violence de son alter, et j'ai eu peur pour Deku en voyant ce qui pouvait lui arriver. Mais il avait un alter, et avait été accepté. Alors, qu'est ce que je pouvais faire à part ronger mon frein et espérer que tout se passe bien ? Il n'abandonnerait pas maintenant, j'en étais certain.

A partir de ce jour, je ne l'ai plus harcelé comme je le faisais avant.

J'ai quand même essayé à plusieurs reprises de lui montrer qu'il ne faisait pas le poids et ce demeuré à quand même réussi à gagner contre moi lors d'un entraînement. Et j'en ai pris un coup. Deku avait peut être vraiment sa place à mes côtés ? Nos rêves de gosses scintillaient au fond de mon coeur; de l'espoir et de la joie ont refait surface en repensant à tout ça.

Mais Deku, lui, il y pensait encore ?

Alors j'ai pris mes distances avec lui, l'ignorant la plupart du temps. Et j'ai vu qu'il semblait être mieux. Le voir sourire à nouveau me faisait un bien fou sans que je comprenne vraiment pourquoi mais, le voir sourire avec tant de bonheur et ses grands yeux verts qui pétillent, et adresser son sourire à double face ou à miss anti gravité m'énervait. J'aurais aimé qu'il me sourie de cette façon. À moi et rien qu'à moi. Mais avec notre passé commun, c'était impossible.

Puis, j'ai commencé à lui reparler, peu à peu, et j'ai fini par découvrir la vérité sur son alter. Savoir que j'étais le seul au courant à créé une explosion de joie dans mon coeur. Même double face ne savait pas. J'étais à nouveau spécial pour Deku.

J'ai continué de le regarder progresser sans vouloir le stopper. Juste en continuant d'être le meilleur, meilleur que lui. Mais sans empêcher sa progression à mes côtés.

Parce que j'ai réalisé que j'aimais l'idée que Deku soit à mes côtés, que j'aimais le voir progresser, que j'aimais le voir sourire. Plus simplement, j'ai réalisé que j'étais amoureux d'Izuku Midoryia. De mon Deku.

Bien-sûr, j'ai beaucoup trop de fierté pour avouer à ce nerd ce que je ressens. Et puis, ça peut attendre. Quand on sera diplômés, je lui dirai.