4 - C'est beau de rêver...

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Jackson

«— Embrasse-moi encore…»

Ses lèvres se posèrent de nouveau et délicatement sur les miennes, elles étaient brûlantes, tout son corps se mouvait au-dessus du mien, je me hâtais d'enlever son t-shirt bien trop encombrant et il fit de même avec le mien, nos torses brûlants se touchaient, sa langue jouant torridement avec la mienne, j'étais aux anges…

«— Mark… plus…
— Tout ce que tu veux mon ange…»

Il embrassait chaque parcelle de mon corps mollement étendu dans son lit, je ne pouvais rien faire d'autre que pousser des soupirs et des gémissements en sentant ses lèvres découvrir chaque partie de mon torse mis à nu devant lui.
Sa langue vint titiller mon téton, me faisant mordre ma lèvre inférieure en me tortillant d'un léger surplus de plaisir–

«— Jackson réveille-toi tu vas être en retard à la fac.
— … pourquoi on est lundi..?
— C'est pas moi qui décide des jours. Tu veux que je t'emmène avec YoungJae?
Mmh… si tu veux.
— Bah grouille ton cul on part dans dix minutes.»

La plus grande frustration du monde : se faire réveiller d'un rêve pareil par la personne à laquelle vous rêvez.
En plus c'est d'un niveau de gêne assez important.

Je me levai malgré tout pour aller me doucher rapidement, me brosser les dents et me changer. Je pris mon sandwich préparé la veille posé sur la table puis une petite boîte que je remplis de céréales et nous partîmes en route.

À aucun moment cette journée n'avait été intéressante. Aucun.
Tout ce que j'ai fait c'était aller en cours, penser à Mark, sortir de cours, penser à Mark, marcher dans la rue, penser à Mark… voilà ma principale activité : penser à Mark.

Lui et ses magnifiques cheveux blonds que j'avais toujours rêvé de toucher, sa carrure imposante et ses lèvres roses, pulpeuses et surtout si inaccessibles… je croquai dans les céréales en écoutant un peu de musique pour essayer de me vider la tête avant de rentrer à la maison quand je sentis quelque chose tomber sur mon épaule. Je regardai : rien. J'ai dû rêver.
Un autre : toujours rien. Je commence à devenir fou moi…

Ah merde. En fait il pleut, mais genre de malade.
Premier réflexe : courir sous un arbre pour appeler Mark et qu'il me ramène à la maison.

«— … putain réponds…
— Allô? Kesta?
— Il pleut comme tu peux l'entendre et je peux pas rentrer à pieds sans choper la crève.
— Chuis encore au boulot, j'arrive dans vingt minutes. Tu peux tenir jusque là?
M'wouais, je vais jusque l'arrêt de bus de la fac, à tout à l'heure…
— À tout à l'heure.»

Mark

J'avais eu l'étrange envie de rajouter ces petits mots niais que JaeBum dit à JinYoung parfois… c'est quoi déjà..? Ah oui : “je t'aime”…
Ces mots qu'il repousserait quand même parce que, il aura beau être gay ou bi, jamais il voudrait sortir avec moi! Je le mérite pas et ça c'est sûr.

Être sur la route en conduisant sous une averse ça remue tous les problèmes… mais bon, on y est presque, plus que ce virage et je retrouverais Jackson…
Lorsque j'arrivai à sa hauteur, je ne pus m'empêcher de faire cette blague de merde… c'était trop tentant!

«— Alors mademoiselle, vous prenez la carte bleue..?
T'es dégueulasse...! Laisse-moi entrer plutôt!
— Okay, okay…»

Je déverouillai la voiture et il entra, presque trempé, mouillant le siège au passage. Bon au fond je m'en foutais, ils faisaient de tout dans cette voiture : boire, bouffer, vomir après des soirées trop arrosées, p't'être même baiser, j'en avais rien à battre mais là… il était frigorifié, tremblant, son petit corps quémandait de l'attention sans même qu'il me dise quoi que ce soit.
J'enlevai alors ma veste pour qu'il se couvre avec et mis le peu de chauffage que cette vieille caisse avait, il me sourit en se frottant les bras pour se réchauffer.

«— Ça va Jackson?
— O-oui pourquoi..? Tu me le demandes jamais…
— Bah… bah parce que t'as traîné sous la pluie, t'as froid et que si tu fais pas le nécessaire tu vas choper la crève dans le genre pneumonie ou chais pas quoi..! Voilà pourquoi j'te le demande!
— C'est bon calme-toi..! Il rit et regarda par la fenêtre; Sinon, comment a été ta journée..?
— Bof tu sais, décrasser une bibliothèque c'est long.
— J'en doute pas! Amis je comprends pas pourquoi t'as pas fait d'études supérieures, t'as les capacités!
— Tu sais Jackson, j'aurai pas aimé ça, et puis ma situation me plaît bien même si des fois c'est vraiment dégueu! Il rit un peu et me demanda de continuer; Mais quand je vois que cet endroit est étincelant dans le moindre recoin, je me dis que j'ai fait du bon boulot pour une fois, et là je suis vraiment satisfait… si j'étais dans un bureau à rien branler toute la journée j'aurai pas cette satisfaction.
— T'es un philosophe Hyung.»

On éclata ensuite en fou rire, je sais pas trop pourquoi mais j'avais adoré ça, et je voulais que la route soit infinie pour que ce rire ne s'arrête jamais.

/pause/ 下沉・᥉ꪮꪔᨢꪹꫀꪹꪯ ꫀꪼ ꫀꪚⅈꫀꪹ − marksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant