Un petit conte crée pendant un cour de français, à la demande d'un prof génial. Rien d'imposé à part la forme : la fable.
Il était un royaume fort lointain, où les habitants se pliaient à une doctrine implacable ; il était interdit de boire l'eau du fleuve, ou les dieux enverraient la Sécheresse. Une fillette, un jour de grande chaleur, à cette sacrosainte règle dérogea. À cela, pas de réelle raison, si ce n'est que le labeur des champs était dur et le fleuve plus proche que le village. Paniqués quand ils la découvrirent penchée sue l'eau, les habitants hurlèrent :
"Elle nous a apporté la sécheresse ! Par sa faute, il ne pleuvra pas de l'année, et le lit du fleuve va s'assécher !"
Les protestations de la petite fûrent noyées par par la foule qui l'emmenait au roi pour que sanction soit prise.
Elle eut beau crier, au roi la petite fut emmenée, car qu'est-ce qu'une fillette face à une foule ?Le roi, en voyant tout un village aux doléances arriver, se trouva aussi surpris qu'ennuyé.
Les villageois jetèrent la petite fille sur le beau sol de marbre du palais."Mais qu'a fait cette enfant pour qu'ainsi elle soit traitée ?" demanda le roi, confus.
"Elle a bu l'eau du fleuve !" s'ecrièrent en coeur les villageois. "Elle nous a apporté la sécheresse ! Par sa faute, il ne pleuvra pas de l'année, et le lit du fleuve va s'assécher !"
Par le jeune âge de la fillette amadoué, le roi réfléchit, entre les cris qui réclamaient de l'enfant l'execution immédiate. Après quelques minutes, le monarche son verdict rendit : la petite vivrait.
"Mais elle a mis les dieux en colère ! Elle nous a apporté la sécheresse ! Par sa faute, il ne pleuvra pas de l'année, et le lit du fleuve va s'assécher !"
La foule eut beau hurler, le verdict resta inchangé, car qu'est-ce qu'une foule face à un roi ?
Pendant plus mois, aucune goutte du ciel ne tomba, et le lit du fleuve finit aussi sec qu'un vieux sablé. Les réserves de palais étaient depuis longtemps épuisées, les nobles aussi maigres et émaciés que les gens de basse extraction. Le roi, tout souverain qu'il était, ne fut pas épargné.
Le roi eut beau s'époumonner, la pluie ne revint pas, car qu'est-ce qu'un roi face aux dieux ?
Malade et fatigué, le roi se rendit au village côtier, pour que dans sa souffrance, celle égale de l'enfant responsable le fasse se sentir moins misérable. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver en arrivant hommes, femmes et enfants, sains et biens-portants. Dans son incrédulité, il chercha la fillette qu'il trouva assise sur un rocher.
"Comment se peut-il, fillette, que de la colère des dieux ton village soit épargné, alors que tu es celle qui les a offensés ? Tu as apporté la sécheresse ! Par ta faute, il n'a pas plu de l'année, et le lit du fleuve s'est asséché !"
Dans un rire de clochette, l'enfant répondit :
"Je ne crois pas aux dieux, mon roi. La sécheresse n'a donc pour moi rien d'une fatalité imposée par une colère divine, ce qui m'a permis, à l'instar de mes concitoyens, d'avoir une idée." Elle désigna une grande construction de verre et de bois qui par dessus les champs de sel s'étendaient, et d'où s'écoulait une eau pure et cristalline. "L'eau s'en va (abreuver les dieux me dit-on). Alors pourquoi ne pas la garder ?"
Le souverain regarda l'enfant, impressionné et à sa pitié reconnaissant d'avoir épargné le sauveur de son royaume.
Et si jamais ils existent, les dieux eurent beau s'acharner, la petite resta en pleine santé, car qu'est-ce qu'une poignée de dieux face à un non-croyant ?
Deux morales peuvent être retenues de cette histoire : n'ont de pouvoir sur nous que ceux à qui nous le donnons ; il ne faut jamais craindre sans réfléchir.
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RandomDans ce... truc, je vais mettre un peu tout ce que j'écris. Des rédactions, des texts random, des brouillons etc. Un peu tout en fait.