j'aime pas les soirées. j'ai jamais aimé ça. les sortes de réunions débiles prévues une semaine à l'avance, minimum. celles où il y a de tout et surtout du n'importe quoi, celles où plein de substances illicites circulent entre les murs d'une baraque familiale. où celles un peu coincées parce-que les parents du gars qui a organisé ça sont là. non j'aime vraiment pas les soirées. je préfère les fêtes, c'est bien les fêtes, ça fait gamin, je sais. t'as juste à envoyer un sms à tous les gens conviés et c'est parti. rendez-vous sur la plage. c'est les meilleures fêtes ça, je pense. hormis le fait que tu rentres tout plein de sable. mais, c'était tellement bien que ce genre de connerie, ça te passe au-dessus. tant que tu t'amuses. pas comme en soirée, pas en buvant, ni en fumant. juste en te droguant à tes potes, aux éclats de rire et aux vagues. aux vagues qui ramènent un tas de souvenirs, comme l'écume salée et amère. parfois on les aime, parfois on préférerait ne pas avoir à les goûter. mais je parle des bons souvenirs, pas ceux qu'on entend au quatre coins de la maison en soirée. le typique j'ai-baisé-une-bonnasse-la-nuit-dernière, non pas ces souvenirs ci. ceux de quand on était petits, innocents et inconscients des malheurs de la vie. et justement, si on fait ces fêtes, au bord de la houle, c'est pour la regarder en face, et, par un second temps l'oublier. pas comme en soirée où tu oublies tout à cause des trucs inconnus que tu as bu ou fumé. nous on oublie grâce à la nature, on s'éloigne de la réalité devenue, pour toucher le rêve du bout des doigts. on regarde la houle, elle est parfois forte, parfois douce. mais elle ramène toujours quelques déchets qu'on voudrait bien oublier. c'est un peu comme l'océan en fait, la vie. dans tous les sens. au-dessus, en dessous. il crée la tempête, et après l'accalmie. c'est beau. c'est beau ce genre de fête. celles où je peux voir danser les vagues dans leurs yeux, celles qui amènent parfois des vagues dans le ventre d'un garçon ou d'une fille, au détour d'une conversation banale. celles où l'on peut être sûr que c'est l'attirance d'un coeur, et non d'un cul. dit comme ça c'est bizarre. mais bon, on a souvent le cul sur le sable, ou sur une vieille chaise de camping pliable, tu vois le truc? ça permet de mieux voir les gens de face. pas comme dans les autres soirées, le cul sur un canapé ou un lit, un peu ou beaucoup défoncé c'est vrai que ça te donne beaucoup plus envie de baiser. et parfois tu fais des trucs que tu devrais pas, t'en as envie et tu forces. mais t'es pas toi même, t'es sous n'importe quoi. et bien sûr le lendemain la meuf s'en rappelera plus, car elle aussi, était défoncée. alors que sur la plage c'est mieux, c'est plus romantique. bien que le sable ne soit pas très glamour. mais au moins t'as pas à faire ça sur de la musique qui perfore ton coeur et qui te force à faire de grands mouvements brusques. il y a juste l'océan, le bruit de l'eau venant se coucher sur le sable et deux coeurs enlacés. la lune qui berce leurs deux âmes liées. c'est quand même plus beau. rien n'est plus beau que la mer, les amis et les amours, réunis.
et c'est parce-qu'il y a tout ça, que j'aime pas les soirées.
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stupide vie
Non-Fictionc'est le bordel ici, c'est le bordel dans ma vie, s'il te plaît, monte le son fais moi oublier [petit livre différent des deux premiers, méli mélo de pensées, d'idéologie, défouloir de mots]