Chapitre 1

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Bertrand n'était pas un homme qui se laissait faire. Ce n'était pas pour rien qu'il s'était hissé au poste de directeur général de la DGSE Française. Il ne flanchait devant presque rien. Une seule chose lui graissait la patte; sa petite protégée, sa plus jeune recrue, Ysée Spellmann. Il ne comprennait pas ce qu'il aimait chez cette jeune femme, elle était belle, certe,mais ce n'était pas ça, il y avait autre chose... Beaucoup de charme surement ou quelque chose comme ça. D'habitude, il n'avait aucun problème pour analyser les gens, mais Ysée était le genre de femme se dérogant à toutes formes de logique. En tout cas, malgrés son age, c'était un de ces meilleurs agent.

Tiré de ses reveries par son assistant qui lui apportait son courrier, il observa son bureau. C'était spacieux et lumineux, comme il l'avait demandé, il y a 3 ans, quand il avait enfin accédé au poste. Ses crayons, comme a leurs habitudes, étaient étalés partout sur la large table en acajou massif au milieu des dossiers en attente et des tasses à café vide. Bertrand, malgré le désordre perpétuel de son bureau, était très organisé, savait ce qu'il avait à faire et quand et n'arrivait jamais en retard aux réunions.  Malgré ses prédispositions à l'organisation, il savait que son bordel perpétuel mettait sa femme Naselyn dans une rage folle. Il pensa en souriant à ce petit bout de femme replète qui ne laissait rien au hasard. Son humour pince-sans-rire avait séduit Bertrand et depuis qu'ils s'étaient mariés sur l'ile natale de Naselyn, l'Ile Maurice, ils ne s'étaient jamais quittés.

Il leva donc les yeux vers Dantre, son assistant.
C'était un grand brun très maigre qui avait dû être beau mais que le travail de bureau avait fini par rendre insipide. Il faisait bien son boulot et c'est tout ce que que demandait Bertrand. Il prit la grosse liasse de courrier, congédia Dantre et se fit un café. Il avait du mal à se concentrer aujourd'hui, sûrement car il pensait à la masse monumentale de travail qu'il allait avoir maintenant que Mr le Président avait décrété la remise en place du plan Vigipirate.

Il commençait juste à trier la centaine de lettres du jour, avec les habituels canulars (sale gosses), menaces et fausses alertes, quand son téléphone sonna. En grommelant il décrocha le combiné et failli le lâcher de frayeur.
Une voix macabre, tout droit sortit d'un film d'horreur des années 30, murmurait en boucle « elle est morte, elle est morte, elle est morte.. »
Frappé quelques instants par la stupeur et la peur que lui avait provoqué la voix, Bertrand repris ses esprits et se ressaisit.
« Bureau de la DGSE, j'écoute ? »
« ELLE EST MORTE !! »
Soudain dans la pièce, un froid glacial se fit sentir, n'importe qui passait par là aurai conseillé en rigolant au directeur de monter le chauffage. Mais n'importe qui ne passa pas et Bertrand commençait à sentir des sueurs froides.
« Euh.. Bonjour monsieur ? Que puis-je faire pour vous ? »
« Enquêtez, trouvez qui l'a tuée BON SANG ! »
« Enfin monsieur, qui ? »
« Qui ? Dame Noir voyons ! »

Suite dans une semaine
(Le temps que je n'ai plus la flemme d'écrire)

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