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Je souffle nerveusement tout en changeant pour la énième fois de position. Je grogne de frustration lorsque le drap n'obtempère pas à mon changement de position et laisse découvrir une partie de mon corps. Faut croire que cette rentrée trop précipitée à mon goût fait déferler des sensations désagréables semblables les unes aux autres en moi. Angoisse. Peur. Colère. Angoisse. Peur. Colère.

Je n'ai pas vu le temps se défiler devant moi trop accaparé par le beau soleil de Los Angeles, les beaux garçons torses nus sur la plage, ces beaux palmiers. Tout ça me manque même que ça ne fait qu'une semaine depuis que je suis rentrée à New York. Et aussi le bonheur d'être auprès de ma tante, Alexandra et de ma petite cousine Estelle. Ma tante est comme une mère pour moi, souvent je souhaite que ce soit elle ma vraie mère. Il y a cette complicité, ce lien comme on dit mère-fille, que je ne ressens qu'avec elle. Ces trois mois passés là-bas furent incroyables et magnifiques, loin de toutes les disputes de mes adorables parents - ils finiront par divorcés et ce sera pour le plus grand bonheur de mes oreilles. J'aurais bien voulu y resté toute ma vie, et continué mes études là-bas mais non fallait que ma mère me demande de revenir. Pas qu'elle m'aime trop, non, ce serait trop beau. C'est juste parce qu'elle redoute de rester seule ici, étant en conflits permanents avec mon père ; il passe approximativement ses journées au travail ou ailleurs et ne rentre que tard le soir pour revenir s'engouffrer dans la chambre d'amis. Ils ne leur restent plus qu'à signer ces foutus papiers.

Ah, le bonheur d'être fille unique. Je suis seule pour supporter tout ça.

Cette belle ville et son grand soleil me manquent tant, je le remercie pour ce beau bronzage dont il m'a gratifié. Je vois déjà le regard envieux de Tessa et de toutes mes autres copines. En parlant d'elles, j'appréhende déjà toutes leurs anecdotes sans fin sur leurs ébats avec leur copain. Ce sera d'un agacement ! Je redoute déjà toutes leurs questions sur ma vie sexuelle et amoureuse qu'elles considèrent comme nase. On se demande sûrement ce que je fous dans une bande où je ne me sens pas à ma place. La réponse est simple, elles sont mes amies depuis la maternelle. Même si elles ont été radicalement transformé à l'adolescence, elles restent et demeurent mes amies avec leur petit côté attachant. Elles ont raison je le reconnais, car moi aussi ça me saoule de ne rien connaître du tout. La seule fois où j'ai fait quelque chose d'excitant avec un garçon, ce fut la fois où moi et Alan furent été enfermés pendant deux heures dans la salle informatique en raison d'une panne de courant qui a bloqué la porte. Et aussi, lorsqu'avec Neil, mon ancien meilleur ami, on sortait ensemble à l'école primaire. C'est mon premier petit copain - si on peut l'appeler ainsi - et le seul. Je n'ai jamais au grand jamais embrasser de garçon de ma vie voire même coucher avec. Je me demande bien ce que ça fait. Mon premier bisou, je l'ai échangé avec Tessa. À cette époque je n'avais que sept ans et je voyais souvent les grandes personnes se coller les lèvres. Ce fut une expérience assez drôle. Détrompez vous, je connais bien mon orientation sexuelle. Je n'ai pas non plus les deux.

Si je suis stressée c'est que j'ai peur de me retrouver dans une classe toute seule sans mes amies même que j'angoisse de leur regard réprobateur sur moi car je n'aurais rien de croustillants à leur raconter. Quand je parle de croustillants, je fais référence aux trucs sur les mecs. Si j'ai rencontré un gars, si je suis en couple, si je me suis faite finalement sautée, si je me suis découverte une toute autre orientation sexuelle. Résumons, est-ce que j'ai baisé pendant les vacances ! Un été c'est suffisant pour se faire baiser, non ? Je sais d'avance tout ce qu'elles me diront. Et tout ça fait remonter une colère hors norme en moi. C'est ma vie, nom d'un chien ! Déjà que cette rentrée me faut les boules à l'envers.

Je pousse un juron. Décidément, je n'arriverai pas à fermer l'œil de la nuit. J'appréhende aussi de revoir Chester Williams, le garçon dont je suis amoureuse depuis la maternelle mais que je n'ai jamais eu le courage de lui avouer ma flamme de peur de me prendre un énorme râteau. Il est de surcroît, un des garçons les plus beaux et populaires du lycée toujours à s'attirer des groupies toutes plus belles les unes que les autres. Une fille banale comme moi ferait tâche dans l'ombre. Les seules fois où on s'est adressé la parole ce n'est que lorsqu'il m'avait aidé à ramasser mes feuilles de dessin qui s'etaient envolées à cause du vent ou quand des circonstances nous y obligent. Après on ne s'est adressé des sourires faibles que par moment or je me rappelle qu'au bac à sable, on était très proches. On formait même un trio avec Neil ; or tout ça a changé. Chacun à prit des chemins différents, chacun à intégrer d'autres groupes d'amis comme si tout ce qu'on avait vécu n'avait jamais compté. C'est Chester qui a rompu le lien en premier puis petit à petit, Neil a fait de même.

Ses souvenirs font gonflés mon cœur de nostalgie, je fais bien cruche à cet instant précis car je dois bien être la seule à me rappeler ces choses. J'allume mon iPhone posé sur la table basse, putain il est minuit passé ! Je devrais fermé l'œil maintenant car avoir des poches sous les yeux, ne sera pas agréable du tout.

À force de cogiter comme une malade mentale, je me fatigue et mes paupières s'alourdissent et le sommeil me gagne.

À nous deux, la rentrée ! Je vais rentrer en Première. Si c'est pas génial ça.

*/*

Bonjour ici, j'espère que vous êtes prêts pour l'aventure qui va s'ouvrir à vous. 😉
Je vous pries de rester jusqu'à la fin, ne partez pas tout de suite ! On a encore beaucoup de choses à se raconter et à vivre ensemble !

Cette partie qui rassemblerait plus à un prologue, qui n'en est tout compte fait pas un ; n'est qu'une mise en train avant de nous plonger dans l'histoire. Je vous prie d'être indulgent(e) avec moi car je suis encore jeune et c'est la première fois que je postule sur une plateforme comme Wattpad - oui, j'ai toujours écrit dans mon coin mais sans plus : Je n'ai jamais eu le courage de faire le grand pas. Avec Laureen et Denys, je débute ma première romance entre adolescents en version numérique. J'essaierai un maximum de vous faire plaisir et de vous fournir un minimum de clichés or la vie est un cliché les gars. Bon, je ne vais papoter encore plus longtemps. Sur ce, je vous dis bonne continuation.
N'hésitez à me faire connaître vos impressions en commentaire. Ça me ferait grave plaisir de les lire.

Tant que c'est constructif.

kiss <3 😘 Nairo'

Stupid GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant