1- Do

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Oscar était au lycée. Et c'était un garçon discret.

A première vue, il était ce que certain qualifieraient de « banal ». Non pas que ce fut le cas, mais il faisait tout pour que l'on croit cela.

Oscar avait les cheveux roux qui tiraient sur le brun. Cela personne ne le remarquait car personne ne prenait la peine de l'observer. Il avait les yeux verts, mais personne ne s'en préoccupait car il était roux, du moins, selon lui. Il avait un petit nez en trompette qui se retroussait adorablement lorsqu'il était gêné ou dégoûté. Ce qui faisait beaucoup rire sa sœur, Mélodie. Il n'était ni grand, ni petit, ni gros, ni fin. Oui, vraiment il était banal.

Oscar était le rayon de soleil de ses proches. Toujours souriant, toujours la. Il ecalairait les journées de ses parents et de ses deux sœurs, Melodie et Joy. Joy avait 18 ans et Melodie, trois ans. C'était en réalité sa demi sœur. Lui et Joy avait le même père mais il était mort peu de temps après la naissance d'Oscar. Quelques années plus tard leur mère avait rencontrer quelqu'un et encore quelques années plus tard, Melodie naissait. C'était un très jolie bébé et elle était le nouveau bonheur d'Oscar, bien que cela faisait déjà 3 ans.

~

Ce jour là (ou l'histoire commence), Oscar était à sa place au fond de la salle de classe.

Il était anxieux. Il savait, il savait que ça allait bientôt arriver. Que c'était pour bientôt. Il savait aussi qu'il serait figé par la peur.

Il était sur le qui-vive. Il avait peur.

Pour se distraire il fit un tour de la classe du regard. Il vit le groupe qui attendait ça avec impatience. Se rendaient ils compte de la cruauté de ce qu'il faisait ? Oscar était presque sur que oui.

Oscar observait tout le monde. Il n'était pas un psychopathe ou une autre ânerie, il aimait surtout en savoir un minimum sur ses interlocuteurs.

Il avait plusieurs règles: il ne devait surtout pas se faire remarquer. Il ne devait pas parler. C'était les règles de sa vie, de sa survie. Pour lui, le lycée c'était la jungle : on devait se faire discret pour ne pas se faire remarquer par les prédateurs. Dans un sens, il avait raison.

Tout ça pour dire, qu'il ne se faisait jamais remarquer mais qu'il observait. Oscar était un observateur. Il remarquait tout, on ne le remarquait jamais.

Alors qu'il pensait avoir fait le tour de tout le monde, son regard tomba sur quelqu'un.

C'était une fille, elle s'appelait Alyana, oui c'était ça. Ils ne devaient avoir que ce cours en commun car il ne la voyait pas souvent. Elle avait la tête baisser et les mains sur ses genoux. Elle sortit sa règle de son sac. Une règle en metal. Elle m'a posa doucement, si doucement que ça ne fit aucun bruit.

Ce geste le frappa. Elle était comme lui ! Tout chez elle était fait pour être discret ! Ils étaient pareil !

Non. Non ! Il ne venait quand même pas de la juger par rapport à un geste !? Il ne venait quand même pas de faire comme presque tous les adolescents de son âge ?!
Pour qui se prenait il ? Il avait envie de se frapper la tête !
Cette fille était fière, courageuse et bien, il le savait, il le voulait, il l'espérait.

Elle tourna la tête et il put la voir. Ses joues étaient constellés de taches de rousseurs. Elle avait les cheveux coupés en un carré un peu irréguliers : elle devait se les être coupés elle même. Et, oui ... c'était bien des pointes blanches qu'elle avait là. Ses cheveux allaient du brun au blanc. Et c'est la qu'il vit ses yeux. Et ce qui le frappa, l'étonna, lui fit plaisir, c'était l'étincelle qui brûlait en eux. Oui, cette fille était forte, il en était sur maintenant.

Il pencha sa tête sur le côté. Oui elle était tout aussi jolie de ce point de vue la. Elle avait un charme doux, léger et, il n'avait pas encore trouver le mot, mais il allai le trouver, il en était sur !

Il se rendit enfin compte qu'il l'a fixait et qu'elle même le regardait en attente de quelque chose.

Alors il lui sourit, d'un sourire un peu crisper mais néanmoins naturel qui montrait son agitation.

Il regretta aussitôt, non pas qu'il n'avait pas confiance en elle, mais il venait de faire un pas vers une inconnue, ce qu'il s'interdisait. Il pensait qu'elle allait se détourner, lever les yeux au ciel, et même peut être soupirer.

Elle fit bien plus qu'il n'espérait.

Alyana pencha la tête sur le côté et lui rendit son sourire. C'était un sourire doux, joyeux et pétillant. C'était ça ! Elle était pétillante!

C'est à ce moment que ça ce passa.

Les couleurs de la joieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant