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Après avoir fait la tête toute la semaine sans que les filles ne sachent pourquoi, et m'être forcé à sourire toute la journée hier au travail, je compte bien passer tout mon dimanche dans mon lit, dans ma chambre, sous ma couette. Tanpis pour mes devoirs, je n'ai le goût à rien, encore pire que quand Zack n'était plus dans ma vie puisque monsieur était je ne sais plus où avec son frère. Si je reste dans ma chambre jusqu'à ce soir, maman viendra me demander au moins 40 fois par heure si je suis malade, si je me sens bien, ce qu'il se passe pour que je ne vienne pas en bas avec elle.
Et puis, il n'est qu'un peu plus de 6h du matin, et je suis déjà réveillé, comme si j'allais au lycée. J'en ai déjà marre d'être couché, il faudrait que je trouve quelque chose à faire, je pourrai regarder un film peut être ou alors... essayer de me rendormir, ce qui risque d'être compliqué étant donné que je suis parfaitement réveillé. Pourtant, je n'ai dormis que quelques petites heures, 3 ou 4 tout au plus, mais je pense être bien trop fatigué pout dormir encore.
Je m'assesois dans mon lit, m'etire, et je me lève pour prendre mon ordinateur portable sur mon bureau. De retour dans mon lit, je cherche un film à regarder. Je n'ai pas envie d'allumer pour pouvoir lire un livre, je veux une lumière douce, pas agressive, celle de mon écran d'ordinateur sera parfaite.
Je clique sur le film de l'histoire de Benjamin Button, même si je l'ai déjà vu mainte et mainte fois auparavant. Le film se lance et je me recouche de façon à être un peu plus à l'aise.
Mon portable vibre sur ma table de nuit, longuement, signe d'un appel et pas d'une simple notification en tout genre. Je tend le bras pour l'attraper. Un appel à cette heure ci, c'est étrange et presque effrayant. C'est sûrement Violet, qui rentre de soirée avec Jeremy et qui a tellement but qu'elle veut me dire à quel point elle m'aime, comme c'est déjà arrivé un bon nombre de fois.
Mais je me suis trompé, c'est Zack. Alors que je lui ai à peine parlé depuis mardi, juste quelques textos auxquels je répondais par politesse. Peut être qu'il est saoul lui aussi, qui sait...
Je fronce les sourcils, soupire et décroche.

_ salut, je te réveille ?
_ il est 6h41. Je râle.
_ je sais, oui.
_ pourquoi tu es déjà réveillé ? Tu rentres d'une soirée et tu es tellement saoul que tu m'appelles ? Oh non, tu veux essayer de me vendre de la drogue peut être ?

Il pouffe de rire de mon ton ironique. Comment ça se fait qu'il soit aussi bien réveillé à cette heure ci ? Je croyais qu'il était aussi peu matinal que moi.

_ non. On est dimanche, c'est mon jour de repos.

Je roule des yeux.

_ qu'est ce que tu veux ?
_ que tu te lèves et ouvre tes rideaux. S'il te plaît, bien sûr.

Je fronce encore les sourcils et sort de mon lit pour me placer devant ma fenêtre et ouvrir mes rideaux opacs qui me cache de la lumière, pourtant inexistante à 6h43 du matin. C'est là que je vois la voiture de Zack, garé sous un lampadaire dans la rue. Et quand je baisse les yeux dans le jardin, c'est Zack que je vois, debout. Je le vois à moitié, en vérité, il fait trop sombre.

_ qu'est ce que tu fais ici ? Il est moins de 7 heures du matin, pour ton jour de repos, tu te lèves un peu tôt.
_ je viens te voir.
_ tu ne rentreras pas chez moi.
_ non, mais toi tu en sortira.

Je continue de le regarder à travers ma fenêtre et il fait de même.

_ c'est très drôle cette blague.
_ ce n'est pas une blague. Viens avec moi, June, on va se promener.
_ il est 6 heures du matin. Je répète.
_ et donc ? 6h du matin ou 8h du soir, quelle est la différence ? Tu peux sortir de ta fenêtre dans les deux cas. Habille toi et descend me voir. Je te promet qu'on va s'amuser.

Je le vois me sourire d'en bas.

_ ma mère est là.
_ elle dort non ?
_ et elle va se réveiller à un moment ou à un autre et alors elle verra que je ne suis pas là. Ce n'est pas comme la dernière fois, où nous nous faisions la tête. Tout va bien en ce moment.
_ alors ferme ta porte à clé, tu as bien le droit de faire une grasse mâtiné, non ?
_ et si je n'ai pas envie de venir avec toi ?
_ allez, June...

We Are Bonnie And Clyde ( Part 4 : Begin Slowly ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant