Epilogue

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PDV Ludovic McClain

« 26 décembre 1819

Cher journal,

Hier nous avons célébré la fête de Noël avec père et mère, ce qui me fit très plaisir... ça faisait longtemps que père était parti en mission (2 ans et demie) du coup j'étais content qu'il soit avec nous... Mère nous a fait un repas somptueux comme à l'accoutumée, mais cette fois, elle a vraiment pris soin de décorer la salle à manger (c'était un moment spécial pour elle qui revoyait son tendre époux). La grande table en bois de chêne était revêtit d'une grande nappe blanche qu'elle avait faite de ses propres mains et d'une seconde moins grande en dentelle et dorée . Deux chandeliers de trois bougies chacune éclairaient la table faisant ainsi lumière sur les couverts en argent posés tout autour de la table, devant la chaise de chacun de nous. Ainsi, nous prîmes notre repas de Noël tous ensemble: père, mère, Nathan et Owen, mes deux frères, et puis moi. Malheureusement notre joie de retrouver notre père ne fut pas très longue, car il dût repartir après le repas ce qui fit beaucoup de peine à notre mère. Néanmoins il nous promît, en nous baisant les uns après les autres successivement sur le front, avant de prendre congés de nous, qu'il serait bientôt rentré de mission... Du moins espérons le... »

J'avais fini de tourner les pages de mon vieux journal... et tout s'achevait là...

- 26 décembre 1819, marmonnais-je en soupirant

Je me rappelais encore parfaitement de cette fête de Noël, comme si cela datait d'hier, bien que ceci furent mes derniers écrits... Ce fut là la dernière fois que j'étais heureux de vivre...

Curieusement ça ne se résumait plus qu'à ça maintenant. Un vague souvenir. Incapable de ressentir la moindre émotion, le moindre remords, la moindre tristesse comme ce fut le cas auparavant.
Je refermai le journal puis le balançai sous mon lit, avant de me jeter sur celui-ci d'une manière nonchalante. Je fixai le plafond en essayant de me rappeler du visage de mon père, de ses traits, son air sérieux et héroïque qui me plaisait tant par le passé.

- ah... soupirai-je. Tout ça c'est du passé mon vieux. Rien à foutre! Ajoutai je avec un rire glacial.

Vous devez sûrement vous poser la question de savoir pourquoi un tel changement? Une telle froideur ? Rendez-vous compte que je n'étais plus la même personne. Moi, l'innocent Ludovic McClain des années 1800, j'avais changé en un espèce de diable qui prenait un malin plaisir à faire souffrir la race des humains... J'étais désormais un être démoniaque...

Lui, mes ténèbres... [Tome 1] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant