Chapitre 7

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PDV Ludovic McClain

(Souvenir...)

Je sursautai en me réveillant après ce court moment de sommeil. Il faisait vraiment très noir. Je rampai donc en tâtant partout pour essayer de trouver la cheminée. Quand je la trouvai enfin, je sortis des allumettes de ma poche (j'en avais toujours sur moi), et allumai la cheminée.

La pièce éclairée, je retournai vers mon petit frère. Mais je fus paralysé de partout quand je découvris le corps sans vie de mon frère dans une marre de sang. Instinctivement je me jetai sur lui :

- Owen ! S'il te plaît réponds moi ! Owen ouvre les yeux ! Ouvre les yeux pitié !, m'écriai-je en pleurant.

- Ne t'en fais pas pour lui, il n'a presque rien senti. Je lui accordé une mort douce dans son sommeil., me dit le monstre

J'ouvris de grands yeux quand je l'entendis derrière moi. Je restai figé comme une statue pendant deux secondes. Puis je serrai mes poings, fronçai mes sourcils et je me retournai vers lui tout en me levant. J'étais rempli de colère et de dégoût face à cette créature qui avait l'apparence d'un être humain.

- Allez-y ! Qu'est-ce que vous attendez pour faire la même chose avec moi? , grognai-je fou de rage.

Il ne parlait pas. Il était là devant moi et me fixait juste.

- Vous êtes un démon ! Une créature répugnante ! Allez-y, tuez moi ! Je n'ai rien à perdre !, je n'arrêtais pas de crier.

L'homme se mit à avancer vers moi. D'une main, il me saisit par le cou et me souleva. Je sentais mes pieds se décoller du sol, ensuite j'étais complètement suspendu en l'air. Il m'étranglait. Mes forces me quittaient peu et à peu... Il n'arrêtait pas de me fixer dans les yeux. Il avait un regard vide, je ne lisais rien dans ses yeux. Aucune émotion. Il sourît un instant et dit:

- Je ne vais pas seulement te tuer. Non ce serait un trop beau cadeau pour toi petit sot. Mais je vais te détruire complètement !

Il se mordît la main et me força à boire de son sang. Étouffé, je me retrouvai entrain d'avaler une bonne quantité contre mon gré. S'étant assuré que j'en avais pris assez, il me brisa la nuque d'un coup. Mon cœur s'arrêta de battre et je mourus à l'instant.

Quand j'ouvris les yeux à nouveau c'était déjà le matin. J'avais un énorme mal de tête, je croyais qu'elle allait finir par exploser. J'arrêtai donc ma tête de mes deux mains et tournai sur moi même au sol. Je tombai nez à nez avec le cadavre de Owen baignant dans son propre sang. Mes souvenirs de la tragédie qui c'était passé la veille revinrent tout d'un coup dans mon esprit.

Un instant. Mais je suis mort !

Curieusement je me rendis compte que l'odeur du sang de mon défunt frère était devenue très intense à mon odorat. Et j'avais cette envie folle d'en prendre une bonne dose. Je me reculai d'un bond loin de son cadavre tout en mettant une main sur mon nez et ma bouche.

Comment pouvais-je avoir une envie aussi odieuse ? Aussi absurde ?

Je regardai subitement mes mains et fis le constat que ma peau était devenue très pâle. Mon corps était glacé, aussi glacé que le corps d'un mort. J'ouvris de grands yeux car je venais de réaliser ce que ce monstre m'avait fait.

Ces derniers propos furent de détruire ma vie complètement. Et il l'avait fait. Il m'avait transformé en une créature des ténèbres : un vampire tout comme lui. Alors répugné par moi même je fis pression sur mes deux mains pour me lever et sortir à toute vitesse.

Cette odeur de sang me rendait fou. Je croyais que j'allais délirer. Je sortis du chalet, tenant fermement ma tête entre mes deux mains tout en titubant dans la neige. Je courus sans m'arrêter. Et sans le vouloir, je faisais le jeu du « tomber et se relever », tellement j'étais étourdi et j'avais mal au crâne.

J'arrivai enfin au bord d'une falaise. Décidé à ne pas devenir un monstre comme le soldat que ma mère avait accueilli chez nous la veille et qui avait massacrer toute notre maison, je me jetai sans réfléchir du haut de la falaise. En atterrissant au pied de la falaise,  je sentis mes côtes se fracasser, ma jambe droite et mes deux bras se fracturer, et ma tête s'écraser brutalement contre le sol... Ensuite plus rien... c'était le trou noir...

Mais les minutes qui suivirent je me réveillai et mon corps était intact. Les blessures, les fractures, les douleurs, tout avait disparu. Alors je recommençai ma chute, encore et encore, tentant en vain de me donner la mort.

Hélas ce n'est que des heures plutard que je réalisai que j'étais devenu un immortel coincé dans le corps physique d'un adolescent de 18 ans... Car je me mis à l'évidence qu'aucun être humain n'aurait survécu à une telle chute et n'aurait guéri si miraculeusement à de telles blessures.

***
Fin du souvenir

Lui, mes ténèbres... [Tome 1] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant