Mamina

Nouvel élan

j'étais décidée, déterminée à suivre mes nouvelles résolutions. Dorénavant il n'y en aura plus que pour moi... Pas de mec, pas d'amis faux culs qui te sourient quand tu es là et qui te calomnient avant même que tu n'aies tourné le dos.

J'avais décidé que ma vie serait maintenant simple telle une formule mathématique: ma famille et moi, le reste à la poubelle.
Vous vous direz sans doute «  qu'elle est bien naïve » et je rétroquerai « qu'à cœur vaillant rien n'est impossible ».
Malheureusement tout ne se passe pas comme on le voudrait car comme on le dit si bien et si souvent, des fois même à tort et à travers « l'homme propose, Dieu dispose » et j'en ferai bientôt l'expérience.

Après une lutte opiniâtre avec ce que nous avons coutume d'appeler le premier diplôme universitaire à savoir le fameux et bien maudit baccalauréat avec une mention, j'avais entrepris des vacances bien méritées.

Comme à mon habitude je me couchais tard, je me levais tard, j'étais dans une dynamique bien ancrée de chômeuse endurcie, osons le dire, bonne à faire et boire le bien aimé "Ataya" (thé).
C'est ainsi qu'un soir, je me suis faite ajoutée dans un groupe de discussion par un bon ami à moi (Weah j'ai toujours quelques amis malgré mon grand ménage mdr).
La plupart des gens que j'avais trouvé étaient des connaissances ou des amis du lycée sauf un gars assez mystérieux que ne se connectait que le soir, aux heures de crime et ne répondait que par des "LOL" ou encore des "MDR" et cela attisa ma curiosité et en ma qualité de bonne espionne que j'étais devenue, j'entrepris de faire une investigation poussée sur ce sénégalais lambda.
C'est ainsi que j'ai su qu'il répondait au doux nom de Valentin, un jeune du quartier de Santhiaba, dans la ville de Saint-Louis.
Au moment je n'étais obnubilée que par ma nouvelle activité j'étais loin de me douter qu'en m'intéressant à ce dernier, je creusais ma propre tombe et que pour une fois, je n'était pas étrangère au malheur qui ne tarderait pas à m'arriver...