.•*Chapitre 5*•.

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La cloche sonne, je la regarde, à trois mètres de moi, en pleine discussion avec Astrid. Elle range son sac, en se levant, Astrid éclate de rire. Moi aussi, à l'intérieur. C'est la dernière récré de la journée, il faut que je la fasse espérer un maximum. Son regard se tourne vers moi. Je lui sourit, le plus tendrement possible, j'y mets tant de conviction que j'en ai envie de vomir. Je jette mon sac sur l'épaule et me dirige vers elle. Astrid me regard d'un air émerveillé. Bichette, elle aussi croit en l'amour. Pff... Qu'elles sont naïves. Il n'y a pas d'amour en ce monde, seulement des idiots avec leurs rêves. 

-Tu viens bébé?

Je prends Éva par la taille, la rapproche de moi, laisse claquer un bisous sur sa joue et la prends par la main. Elle cligne des yeux, plusieurs fois, comme pour être sûre de ne pas rêver. Je lui dirais bien qu'elle rêve, mais elle a l'air déjà paumée toute seule, pas besoin de l'aider. Finalement, elle resserre sa prise sur ma main et me suis dans le couloir. Astrid derrière nous tient la chandelle, mais curieusement, a l'air d'aimer ce rôle. Si elle n'était pas mon amie, je lui arracherai son sourire à mains nues. 

      Dans la cour, je m'assois sur un banc et l'attire sur mes genoux. On se met à jouer à "Action-chiche-vérité" et j'en profite pour lui faire des bisous dans son cou, je me rapproche d'elle, je lui laisse croire que je tiens à elle, qu'elle est mienne. Et je continue durant l'heure qui nous reste, où l'on est à côté. Puis je lui dis au revoir en l'embrassant. Un vrai conte de fée.

Et soudain, elle est morteWhere stories live. Discover now