Promenade lunaire

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Ecrire au-delà du précicpice, au-delà des mots. Décrire dans la danse des sens ce que les idées perdent. Perdent, ou enlèvent et élèvent, trop haut vers la lune et son incessante obscurité. S'arêtter sans s'empêcher d'observer la trop faible clarté, celle qu'une lettre projette sur un mot comme une étoile éclaire la lune.
Marcher dans la perplexitude, insouciant du sens d'une destination. Relacher ce qu'on a jamais su tenir. Les yeux mi-clos afin d'entrevoir ce que l'on ne verra pas. Les obstacles s'effacent comme les solutions disparaissent, dans le lointain d'un infini imparfait.
Et ma conscience s'endort, drapée d'une nuée d'idées accrochées aux lames de la solitude.
Qui dans mon sommeil saignent et réinventent la multitude, qui au réveil se cherchent mais ne se trouvent plus.
Aux écoutes d'une mélodie porteuse du désespoir que porte l'espoir. Aux rythmes des refrains de chagrins, s'écoulent les échos que les cœurs de gamins crient dans le vide.
De ça de là, un caillou ou une histoire, mais les deux ne vont nul part. Ils me jettent d'un regard, l'idée d'un départ, celui de mes pas dans le soir.   

Au seuil d'un recueil.Where stories live. Discover now