ALNAAR
Tout brûlait. Les cris perçaient dans la nuit, comme un sifflement de désespoir. Il était déboussolé. Il ne savait que faire, il ne savait quoi regarder. Le feu avait tout pris, tout emporté et pourtant il n'y avait plus rien à prendre, il ne restait plus rien, aucun débris, aucune âme, aucune poussière. La fumée l'entourait, l'étouffait, l'asphyxiait elle l'empêchait tout mouvement, lui brûlait les entrailles. La peur le possédait, le faisait mouvoir telle une marionnette et l'empêchait de réfléchir proprement, elle l'empêchait de penser à autre chose que sa survie. Quelques fois, les flammes faisaient rage dans ses yeux, elle faisait foi de tout, elles dansaient devant lui, elles dansaient en lui, juste pour le narguer, juste pour lui dire « de toute manière, il ne te reste plus qu'à brûler...
Ce soir-là, il n'avait que douze ans, il n'était qu'un enfant, qui, déjà, n'en était plus un, qui regardait les autres autour tombés, sachant que les siens étaient déjà tombé, mais qu'il lui avait tout donné pour qu'il s'en sorte. »
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Mes démons portent ton nom
Non-FictionLe feu qui habite la vie, le feu qui habite l'amour, qui danse au milieu de la nuit, qui chante la fin de chaque jour. Chaque titre est un vers de poème et le texte dessous n'est que ce qui se situe normalement entre les lignes, cet espace blanc qui...