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Le retour du sniper

Encore une journée remplie d'ennui.

C'est ce que je me suis dis ce matin avant de prendre le métro direction mon lycée à Tokyo. Je me présente je suis Anna Midoriya, ex championne de volley et aujourd'hui rien. Cela fait maintenant un an que j'ai arrêté de volley et je ressens encore cet immense vide et une seule envie : retourner sur le terrain.

Crac.

Un frisson me parcourus le corps, mon esprit revivant cette scène avant de continuer à marcher tout en me concentrant sur ma musique.

C'est une fois devant les portes de mon école que mon téléphone sonna. Un souffle de lassitude s'échappa de mes lèvres quand je lus le numéro sur le cadran. Je décide de décrocher pour mettre fin à cette histoire qui dure depuis plus d'une semaine.

- Combien de fois vais-je devoir vous le dire ? Je ne reviendrai pas à Karasuno. Je ne joue plus au volley et je ne jouerai plus jamais, avant de m'appeler renseignez-vous un peu!! Déclarais-je hors de moi tout en raccrochant le téléphone.

Voilà maintenant une semaine que le même homme m'appelle pour me demander de rejoindre l'équipe féminine de Karasuno afin de les aider à retrouver leur motivation.

D'après ce que j'ai compris l'équipe n'avait plus la volonté de se battre et perdait quasiment tous les matchs même les plus simples. Certains membres ne venaient même plus aux entraînements le matin préférant se reposer.

Je lâche un soupir de tristesse avant de rentrer en classe.

Le niveau a bien baissé depuis mon départ...

A la fin de ma journée de cours je suis sortie rapidement pour rentrer chez moi le plus vite possible disant au revoir à mes amies qui elles allaient à leur club de photographie.

Ne jouant plus au volley je n'avais pas eu le cœur de reprendre un club même si le lycée m'avait demandé plusieurs fois de rejoindre leur équipe de volley j'ai toujours répondu non.

En sortant de la classe je regarde mes messages pour voir que l'homme qui ne cessait de m'appeler pour la première fois m'avait envoyé un message qui n'était autre qu'un lien internet vers un article de presse. Par curiosité je clique sur le lien pour découvrir que l'article parle de mon ancien lycée : le lycée de Karasuno.

{ Encore une fois une défaite cuisante pour l'équipe féminine de Karasuno qui termine pour la 2ème fois de l'année dernière du tournoi. Le score n'est une surprise pour personne 6-24 , 10-24 contre l'équipe du lycée Tokonami. Aujourd'hui l'équipe féminine de Karasuno est plus faible que jamais depuis le départ de sa plus grande championne Anna Midoriya ayant soudainement arrêté le volley après une grave blessure lors d'un match.
L'équipe féminine peut espérer qu'une chose aujourd'hui re voler de ses propres ailes avec ou sans la plus grande championne de l'histoire de Karasuno.}

Je fronce les sourcils tout en lisant cet article. Nous n'avons jamais perdu contre cette équipe qui était la plus faible des tournois à chaque fois.

Un sentiment de honte parcoure mon corps. Je me demande si les anciennes membres de mon équipe sont au courant. Quand je fais de plus amples recherches chez moi je découvre que mon ancienne coéquipière est toujours dans l'équipe Michimiya Yui et elle en est la capitaine.

Tout en rentrant de ma chambre j'attrape mon ballon de volley et le fais tourner distraitement dans ma main tout en réfléchissant à une solution.

Je voulais reprendre le volley depuis longtemps mais le fait de revenir dans ce gymnase et de revivre cet événement autre que dans mes rêves me donne la chaire de poule. Je n'ai jamais vraiment guéris de cette blessure qui avait sans doute été une rupture avec le volley.

J'avais tenté de jouer à nouveau quelques mois après mon rétablissement mais je n'avais pas pu sauter, j'avais trop peur et je me suis trouvée tétanisée devant ma propre équipe qui me regardait avec pitié.

Ce dilemme me resta en tête une bonne partie de la soirée et je n'arrivais toujours pas à trouver de solution.

Allongée sur mon lit, inconsciemment, ma main tape un numéro sur l'écran de mon téléphone et appelle ce dernier sans hésiter. Une vieille habitude sans doute. Il n'y a que 2 sonneries avant que la personne décroche :

- Anna-chan~~~ ! Que me vaut l'appelle soudain de ma petite protégée ?

- Je voudrais parler sérieusement pour une fois Toru... Soufflais-je montrant la détresse dans ma voix.

- Oh je vois, je commence enfin à te manquer Anna-chan~~~~ Tu sais que mes bras te sont toujours ouverts!

Je vous présente mon ex petit ami Toru Oikawa avec qui je sortais avant de quitter la ville et de partir vivre au Japon avec mes parents. Quand je me suis blessée j'ai eu du mal à m'en remettre et pour faciliter les choses nous avons rompu ne voulant pas connaître les contraintes de la distance.

Notre relation a toujours été spéciale et j'avais une confiance totale en lui. Depuis j'ai eu quelques petits amis mais rien d'aussi sérieux qu'avec lui.

Néanmoins nous nous étions pas reparlé jusqu'à aujourd'hui et je ne sais même pas pourquoi j'ai décidé de l'appeler après tout ce temps.

Je dois passer pour une pauvre fille qui rappelle ces ex à 2h du matin pour pleurer sur sa vie.

Mais bizarrement lui reparler rien qu'une seconde me donna la force d'avouer ce que je cachais au plus profond de moi depuis trois ans. C'était l'effet que Toru avait toujours eu sur moi : me faire dire mes souhaits les plus profonds et les réaliser coûte que coûte quand bien même j'en ai honte.

Un sourire se glissa donc sur mon visage avant de dire d'une voix sur de moi-même :

- Dis aux filles de l'équipe féminine de ton lycée que tu dragues tous les matins de se préparer. Le sniper reprend du service.

J'ai raccroché directement avec mes joues sur le point d'exploser et mon cœur battant à tout rompre. Toru a été le premier gars dont je suis réellement tombée amoureuse et la façon dont notre relation s'est fini...

Quand j'y repense parfois je me dis que j'aurais pu construire quelque chose de solide avec lui.

Cette pensée s'effaça à l'instant où je reçus des dizaines de messages de lui voulant me faire avouer que j'aimerai bien être à leur place, que je revenais pour dans la course pour gagner son cœur... Oubliez ce que j'ai dis avant, c'est un crétin. Un beau crétin.