Chapitre 5

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Mes examens étaient terminés, selon moi j'avais merdé c'était impossible de rattraper un mois en une semaine. Harry m'assura que non, c'était impossible je le maîtrisais trop bien pour ça. Foutaise. Malheureusement, là,  j'étais dans une position délicate, on était tous les quatre garés devant ma maison familiale et Zayn refusait qu'on s'en aille tant que je n'étais pas allé voir ma famille. 

-Dans la journée, on est allés acheter des cadeaux à tes sœurs. Lou, si tu le fais pas maintenant ce sera trop tard, après il y aura trop de remords pour qu'elles te pardonnent.

Harry essayait de me faire changer d'avis, j'étais au bord des larmes. S'en était trop en une seule journée, revoir Doncaster, ma faculté, les visages familiers de mes professeurs et des autres élèves me dévisager. Mais contre tout attente, il prit ma main dans la sienne et nous fîmes descendre de la voiture. Sans lâcher, ma main il ouvrit le coffre, celui-ci était rempli de cadeaux. J'en croyais pas mes yeux, c'était pire que le traineau du Père Noël.

-Comment vous avez pu acheter tout ça ? 

-Et bien...

Débuta Liam hésitant, sans trouver le courage de dire la suite, j''haussai un sourcil.

-On est allés à Toys R Us, quand on a donné ton nom pour le mettre sur ton compte. Ils nous ont dit n'avais pas récupérer ta paye du mois dernier, alors disons, qu'on en a profité....

-Vous êtes sérieux ?

-C'est la magie de Noel, non ?

-Pfff reprenez-moi, ces gosses par pitié

Les garçons pouffèrent de rire à leur connerie et comme par miracle, mon appréhension disparu. Zayn et Liam prirent le reste des cadeaux encore présents dans le coffre et on avança vers l'entrée de la maison. Peut être que c'était la main d'Harry enlacé dans la mienne ou les deux bouffons amoureux derrière moi mais maintenant je n'avais plus peur. J'avais tout le courage nécessaire pour prendre ma vie en main, j'avais autant appris ces derniers jours que dans toute ma vie passée. C'est Lottie, qui ouvrit la porte, surprise, elle était sous le choc. Un long moment passa avant qu'elle vienne se réfugier dans mes bras.

-Ou étais-tu passé bon sang ? On a eu tellement peur

A cet instant, j'ai réalisé qu'ils m'avaient tous atrocement manqués, Félicitée, Phoebe, Daisy, Ernest et Doris. Peut être que mon enfance n'a pas été des plus merveilleuses avec un père qui s'est barré dès la naissance de son fils. La nouvelle relation de ma mère et la naissance successive de mes quatre petits sœurs. Puis à nouveau, une rupture et un remariage suivi de la naissance des jumeaux. Mais ma mère a été là à tous ces moments les affrontant avec moi, tout les deux, c'était à la fois ma mère et ma meilleure amie. Elle, aussi me manquait atrocement. A la différence de mes sœurs, on ne pouvait rien y changer. Un jour, j'espère faire mon deuil, lui laisser juste quitter mon esprit et prendre cette place intemporelle dans mon cœur. Elle lui est déjà destinée, elle n'attend qu'elle, malheureusement, il est encore trop tôt. Tout le monde paraissait heureux de mon retour et ça me rassurait. Dan, mon beau-père, avait l'air un peu septique mais je ne pouvais le blâmer, je les avais abandonné lâchement. Je me confondais d'excuses et leur racontais mon périple à Londres pendant que les plus jeunes jouaient avec leurs nouveaux jouets sous le sapin. L'ambiance était chaleureuse et même si les cernes étaient présentes sur nos visages, les sourires triomphaient. Néanmoins, une chose retenait l'attention de mes petites chipies de sœurs.

-Vous êtes ensemble ?

Fizzy faisait certainement référence à la main d'Harry encore enlacé dans la mienne.

-Non, sérieux ? Louis, t'es gay ? Putain je le savais ! C'est pour ça, qu'une fois je t'ai vu enfilé une de mes robes et mater ton gros boule dedans !

Les gars en profitèrent pour se marrer et je m'enfonçais encore plus dans le canapé, la joie d'avoir des sœurs. 

-On lui a toujours dit avec Jonas, il voulait pas nous croire et voilà ce qui arrive...

C'était horrible, j'en prenais plein le fion, ça allait de bon train. Entre la fois ou je me suis maquillé en cachette ou encore mes p'tites manies avec les mains là et le fait que je porte des vans, tout était indices comptées pour mon homosexualité cachée. Le temps s'écoula vite et il fut rapidement l'heure d'aller se coucher. On dormait tous ici, Harry et Liam, un peu déboussolés en apprenant qu'on partait à Manchester demain matin. "Ils veulent nous faire faire le tour de l'Angleterre" disait Liam. Alors chose dû, chose promise, le lendemain on quitta Doncaster pour la ville voisine.



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