Chapitre 5

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Camille

9h00
Bordel je suis en retard. Et comme d'habitude mon connard de patron va me faire la morale.
Arrivée au 20ème étage je sors comme une bombe et me dirige vers mon bureau quand une voix m'interpelle.
- Mademoiselle Tirelle.
Je me retourne et lui sourit.
- Oui Monsieur Corton?
Il me porte un regard des plus glacials. Cet homme manque clairement de sympathie.
- Vous me préviendrez quand vous sortirez de votre petit monde. Vous avez une heure de retard et j'ai dû faire personnellement votre travail en plus du mien, me dit-il droit dans les yeux.
- Excusez-moi mon taxi à eu...
- Il n'est pas question de dire mais de faire Mademoiselle Tirelle. C'est la dernière fois que vous arrivez en retard, me coupe-t-il.
Je constate que débattre ne servirait à rien alors je hoche la tête et me dirige vers mon bureau. Il me suit et s'arrête sur le pas de la porte.
- J'aimerais pour ce soir 18h00 que vous me présentiez à l'oral les dernières modifications concernant les robes des catalogues hiver, automne intégralement.
À ce moment là je me retourne et m'avance vers lui comme pour le frapper.
- Mais les catalogues font plus de milles pages! Comment je vais pouvoir être à jour pour 18h00?! Je lance presque en criant. Je suis à quelque centimètres de ses lèvres et je peux sentir son souffle.
- Ce n'est pas mon problème Mademoiselle Tirelle. Vous me présenterez le tout à 18h00 en salle de réunion. Sur ce, il retourne dans son bureau en claquant la porte. Insupportable. Et il me fait faire une heure supplémentaire d'oral non mais je rêve?! Mais surtout...comment je vais faire pour être prête ce soir. Je prend mon téléphone et préviens Julia que je saute le repas de midi. Je dois avoir toutes les chances de mon côté pour qu'il ferme son clapet une bonne fois pour toute. Je vais l'épater. Comme je le fais depuis le début.

12h00
Julia vient à mon bureau et me voit m'activer comme une folle.
- Tu ne veux vraiment pas venir manger? Me demande-t-elle.
Je suis tellement concentrée que je la remarque a peine.
- Oh, heu non vraiment je suis désolée Julia j'ai pas mal de truc à faire...
- Encore un coup du boss?
- bingo...soufflais-je.
- Je te laisse bosser. T'inquiète pas tu vas cartonner Camille t'es la meilleure ne l'oublies pas.
- Merci toi, je lui sourit.
Elle sort et je me replonge avec vigueur dans mon occupation.

16h00
Je sors de mon bureau, mon travail en plan et fonce à la salle de réunion. Je retrouve mon boss. Waouh...je le détaille de haut en bas pour la première d'égoïste depuis le début de cette journée désastreuse. Il porte un costume gris foncé - mon préféré - avec une cravate noire. Ses cheveux sont toujours dans le même désordre parfait. J'ai envie d'y plonger mes mains dedans. Il me regarde et s'avance vers moi.
- Bon vous êtes prête? Ça ne doit pas durer très longtemps. Vous prenez des notes sur chaque nouvelles créations des couturiers. Vous m'amènerez tout ça dans mon bureau à la fin de la réunion en deux exemplaires.
- Bien, dis-je.
Nous entrons dans la salle et je m'assois en face de lui. Je peux le regarder ouvertement sans que personne ne me surprenne. Il est d'un charme supérieur. Une beauté de l'espèce humaine. Mais je dois me concentrer. J'en ai plus qu'assez de ses remarques. Je prends donc toutes les notes nécessaires. Je regarde mon téléphone et mes yeux s'écarquillent en voyant 17h30. La réunion à durée une heure et demie...je dois encore faire les photocopies et terminer mon dossier. Par chance la fin arrive et tout le monde se lève. Je croise les yeux de mon patron et cours à la photocopieuse. Je dépose les copies avant même qu'il ne rejoigne son bureau et regagne le mien pour finir la dernière partie de ma présentation. Heureusement que je n'ai pas pris ma pause déjeuner. Sans le temps gagné à midi je n'aurais jamais pu être prête pour ce soir.

18h00
Je trottine jusqu'à la salle de conférence et je le vois déjà installé. J'entre et me place à l'autre bout de l'immense table. Je le regarde. Il ne dit rien. Pourquoi reste-t-il silencieux comme ça? Il a les mains jointes et semble perdu dans ses pensées. Je secoue la tête m'avance jusqu'à lui en lui déposant mes feuilles devant. Je me penche et lui montre le début :
- Comme vous me l'avez demandé j'ai sélectionné les dix robes prévues pour le défilé du 20 décembre. J'ai pris 5 robes de chez Yve Saint Laurent et 5 autres de...
À ce moment là je m'arrêtes net dans ma phrase sentant une main me caresser le derrière du genoux puis remonter sur l'arrière de ma cuisse pour se poser sur mes fesses. Je le regarde et deux solutions s'offrent à moi : soit je le laisse faire soit je le frappe et m'en vais. Je n'ai même pas le temps de me décider qu'il dit :
- Tournez-vous.
Ses mots résonnent avec tant d'autorité dans mon esprit que mon corps se tourne sans broncher. Il se lève et me caresse les côtes avant de remonter jusqu'à mes seins. Il se penche et m'embrasse le cou. Sa main se glisse jusqu'à ma culotte. Il soulève l'ourlet de ma robe et me caresse le clitoris. Je soupire et cherche à me dégager.
- Où tu compte aller comme ça?
Je le regarde et m'adosse à la table.
- Vous savez que je peux vous donner un coup bien placé qui vous ferais descendre de votre nuage de rêve, lançais-je.
- Vous n'en ferez rien. Je sais que vous avez envie. Vous êtes déjà trempée.
- Ne pensez pas avoir ce pouvoir là.
Il me regarde comme s'il allait me dévorer et m'attire à lui. Il me plaque contre le mur et je sens son érection dure contre mon ventre. Il me caresse partout. Ses mains se glissent dans ma culottes et il m'introduit deux doigts. Je gémis et plonge mes mains dans ses cheveux. Il s'appuie contre moi et m'embrasse le cou.
- C'est fou comme tu es trempée. Tu es très excitante, lâche-t-il.
- Taisez-vous!
Il ricane et me pousse sur la table. Il relève ma robe, écarte mes jambes et me rentre trois doigts. Je cris et me tortille dans tous les sens. Après quelques minutes il se retire et me regarde. Je me redresse et l'attire vers moi pour déboucler sa ceinture.
- Qu'est-ce que vous faites là?
- Oh ne faites pas l'innocent. Vous avez commencé quelque chose et je vous ordonne de le terminer, rétorquais-je.
- Vous me donnez des ordres maintenant? Hin hin comptez là-dessus.
J'ai à peine finis de déboutonner son pantalon qu'il me couche sur la table. Le contraste chaud/froid du verre de la table et de son corps sur le miens m'excite. Il baisse son caleçon et je vois qu'il a été très bien gâté par dame nature. Il m'embrasse la bouche, le cou, me caresse toute ma peau nue et me prends d'un coup. Je gémis et m'accroche à lui. Il accélère le rythme et me donne de puissants à-coups. Je passe mes mains sur son dos et dans ses cheveux et au bout de quelques instants je me cambre et jouis avec intensité. Mes spasmes déclenchent son orgasme et il me serre contre lui avant de se relâcher. Nous soupirons, nos respirations sont fortes. Il me relève et nous nous rhabillons. Je finis de lisser ma robe quand il vint se coller à moi.
- C'était fantastique, me sourit-il en m'embrassant sur les lèvres.
- Je...heu...merci.
Mal à l'aise je l'embrasse et sors de la salle de réunion. Je prends mes affaires et cours presque pour prendre l'ascenseur.
- Attendez! Crie-t-il.
Je rentre dans l'ascenseur et retiens les portes.
- J'aimerais déjeuner avec vous demain. Rendez-vous demain soir après le boulot devant l'immeuble, dit-il.
- Au revoir Monsieur Corton, dis-je.
Les portes se referment sur son visage ébahi. Je ne sais pas si je dois me risquer sur ce terrain là...je verrais bien demain...

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