C'est en réfléchissant devant ma fenêtre,
Que me donne l'envie d'écrire cette lettre.
Permettez-moi de douter de votre existence,
Quand je remarque certains contre-sens.
Permettez-moi de douter, tout d'abord,
De votre habitation au Pôle Nord.
J'imagine mal les rennes, faut l'avouer,
Manger des brins d'herbes congelés.
Et puis, ne me prenez pas pour une folle,
Vous y croyez, vous, à des rennes qui volent ?
Seulement avec l'aide de 36 sabots,
Respect : pour faire décoller votre traîneau.
Je me permet une petite question,
Mais qui demande toute votre attention :
Expliquez-moi comment en une seule nuit,
Vous pouvez visiter chaque maison de 194 pays ?
Non, non, ne me répondez pas !
Bien sur, la réponse, je la connais déjà :
Pour les enfants, vous êtes leur Dieu fétiche,
Mais seulement pour les plus riches.
Comment pouvons-nous vous faire confiance ?
Sans pour autant sombrer dans la méfiance ?
Je trouve ça louche, excusez-moi,
De s'acheter ses fringues chez Coca-Cola.
Je sais que vous faîtes de votre mieux,
Je sais que vous devenez très vieux.
C'est pour ça que, cette année,
Mon cadeau est d'autant plus désiré :
Mais non Père Noël, ne tirez pas cette tête !
Vous verrez, c'est une bonne maison de retraite !
Mais à l'approche de vos 161 ans,
Démissionner pour vous, il est temps.
Petite Fräulein, 2016.
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Cher Père Noël
PoetryPoème écrit lors d'un concours de Noël organisé dans mon école d'Educateur Spécialisé. Ecrit à La Roche-sur-Yon en 2016.