Depuis quelques mois, j'ai l'impression de perdre tout ce qui se rapproche à un semblant de force. Pourtant je sais que j'ai le courage et les capacités pour passer au-dessus de chaque obstacle que m'imposent la vie et son quotidien chaque jour. Comme un sentiment de fragilité suprême, au point que même la brise pourrait me briser, qui suis-je ? Où vais-je ? Je l'ignore. Je suis perdue dans les méandres et les craintes de mon esprit, je ne sais plus comment sortir la tête de l'eau. J'aimerais respirer à nouveau sans ce poids qui m'écrase la poitrine, j'ai trop longtemps ignoré cette boule au travers de ma gorge, aujourd'hui j'ai carrément peur de vivre. Tel un nouveau-né je redécouvre le monde, mais sans l'inconscience d'un enfant. J'ai peur de marcher pour tomber, de sortir pour qu'on me bouscule, le moindre pas qui s'enchaîne est une étape que je repousse à franchir. J'avais peur de me retrouver seule, même 10 secondes, j'étais prisonnière de moi-même et de cette folie qui s'empare de moi, je jure, je prie, mais rien ne me soigne, Molière ri de moi avec cette maladie imaginaire qui ne me quitte pas. Cette crainte persiste et me laisse croire qu'à chaque instant je vais perdre le contrôle et sombrer. Je ne suis plus rien, un esprit torturé dans un corps que j'abîme encore et toujours plus. Je n'ai personne a appeler car je joue juste un jeu avec eux tous, plus je jure être heureuse, plus je me sens seule, parce que j'ai dépensé toutes mes heures à combattre mes émotions. Sèche comme une bombe, froide comme la glace, aussi fragile que l'équilibre qui balance entre les deux mondes, prêts à péter, mais j'ai juste envie de hurler, ma peur, mes questions, toute cette incompréhension qui me bousille lentement. J'en suis incapable, lorsqu'il s'agit des autres les mots viennent naturellement, je reste incapable de me rassurer. Alors j'écris, je préfère tailler la mine de mon crayon que de taillader mes veines. Mais écrire sur feuille est semblable à hurler à un sourd, personne n'entend, personne ne prend le temps d'écouter vraiment. Je voudrais tellement que tout s'arrête et retourner en arrière... Non je ne veux plus avoir peur, j'y crois, un élan d'espoir et je m'emballe ; Tu peux voir mon cœur battre, tu peux le voir au travers de ma poitrine, les pulsions sur ma gorge, je suis terrifiée mais je ne partirai pas.
"Respire, profondément, calme-toi", me dit-on, "Si tu joues, c'est jusqu'au bout"
Aimer, c'est risquer le rejet, vivre, c'est risquer de mourir, espérer, c'est risquer la déception, essayer, c'est risquer l'échec, risquer est une nécessité, le plus grand des dangers c'est de ne pas risquer, d'être enchaîné dans ses certitudes comme un esclave, seul celui qui ose est vraiment libre. Je suis trop longtemps restée enfermée dans cette bulle, cette sphère de sécurité qui me protège, alors que c'est ce qui m'a forgée et construite jusqu'ici, comment ais-je pu être aussi stupide ? La vie est ainsi, si je tombe et que j'ai mal, qu'importe, ce ne sera pas la dernière fois, "Pourquoi tu pleures ? Ça t'arrivera encore tout au long de ta vie." N'aie plus peur Lia, non, tu n'es encore qu'au début de ton parcours et la route est longue tu t'en sortiras. Ma raison et mes principes m'ont tellement privé, la société actuelle me bouscule de par ses changements et son "évolution" qui ne va que dans un sens que je nommerais plutôt "régression", mais que puis-je y faire ? Rien, si ce n'est garder la tête haute, et affronter constamment ces deux voies qui s'imposent à moi. J'ai compris, oui, c'est fini, c'est un combat entre mon cœur et moi-même.
C'est comme si nous possédions chacun deux "loups" complètement opposés en nous, le premier représente la sérénité, l'amour et la gentillesse, le second représente la peur, l'avidité et la haine. Lequel des deux loups gagne me direz-vous ? C'est simplement celui que l'on nourrit, maintenant, à vous de choisir lequel vous voulez prendre des forces, tout ne dépend que de nos choix, l'erreur est humaine dit-on, parfois la raison rassure et prend le dessus sur le cœur affaibli, mais qui sait mieux que lui ce que l'on désire réellement ? Cesse de pleurer parce que c'est fini, souris puisque tu l'as vécu. Nul regret naît de ce qu'on ne connaît pas, mais l'inconnue et son exploration apportent bien plus que tout ici bas, alors prends le risque d'avoir mal, de perdre, de tomber, qu'importe l'échec, recommence, tu y arriveras.

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Souᴌmission
Historia CortaUn esprit libre dans un corps enchaîné, des sentiments enfermé qui ne cherche qu'une issue pour s'échapper, mais ils restent comme ces pensées, prisonniers, dans cette gorge tel un oiseau battant des ailes dans une cage, tout ces non-dits et omissio...