Paint Me

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was inspired by this wonderful fanart.
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Bien qu'on est du cœur à l'ouvrage,L'Art est long et Le Temps est court

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Bien qu'on est du cœur à l'ouvrage,
L'Art est long et Le Temps est court.

C. Baudelaire, Les Fleurs du Mal.


~


Allongé torse nue sur la moquette délavée et abîmée, la clope entre les lèvres, je l'observe lui près de la fenêtre. Ses lunettes rondes tombant légèrement sur son nez, ses cheveux blonds soyeux descendant jusque dans sa nuque, sa peau dorée à souhait recouvert de quelques éclats de peinture aux couleurs vives. La brise légère entrant faisant voler les rideaux de satin vers lui rendait cette vision presque irréelle.

Je t'ai toujours admiré d'aussi loin dont je me souvienne. Tu avais l'air d'un chiot égaré quand tu es entré dans ce salon, mon salon, avec une image bien précise de cette cicatrice que j'allais imprimer sur ta peau. Ton regard timide face à ma carrure tatoué m'avait fait sourire, à cette époque tu étais brun. Après t'avoir dessiné cette églantine sur ta côte gauche je t'ai demandé ce qu'elle signifiait pour toi, cette fleur. « C'est la fleur des poètes. » m'as-tu murmuré et encore une fois j'avais sourit, et même NamJoon était surpris.

Pourtant ce ne fut pas la dernière fois que nos chemins se croisèrent, tu travaillais dans un café où j'avais pour habitude de venir m'installer. Tu m'as servi mon café en me saluant chaleureusement que je te rendît vaguement, j'étais bien trop occupé à t'admirer. Je suis reparti mes sous en poche, tu m'avais offert mon café, ça te tenais à cœur alors je n'ai pas refusé.

YoonGi est revenue pour un tatouage, il voulait combler certains espaces malgré les réticences de son copain. Sauf que YoonGi n'écoute personne. Il n'a pas oublié de souligner mon manque d'attention chose normal : tu accaparait mes pensées.
Un jour je suis passé au café, la nuit tombait déjà. Je ne te voyais pas en service quand j'ai entendu plus loin des accords de guitare et une mélodie envoûtante, tu chantais. Et bon dieu ce que tu étais beau. Ton regard ne lâchait pas le mien et mon esprit tentait d'enregistrer ta voix pour s'en souvenir pendant mes nuits d'insomnies. Lorsque tu eu fini, tu as sourit, c'était vraiment une belle habitude chez toi.

Puis encore une fois nous nous sommes rencontrés. C'était la fin de semaine et j'appréciais les températures matinales pour courir et t'ai vue assis sur ce banc, tu dessinais l'aube. Alors je me suis installé à tes côtés en silence et tu as relevé la tête et nous avons commencer une conversation. Nous avons parlés des heures durant nos estomacs nous rappelant à l'ordre. Nous avons passés cette journée ensemble, et cette journée en ta compagnie ne la rendue que plus ensoleillée encore.

C'est cet entassement, ce tissage minutieux de souvenirs qui a bâtis cette amour si précieux que j'ai pour toi. Je t'observe, j'ai pénétré ta bulle, ton monde, ton univers tu me l'as partagé avec bonté et j'en suis devenu comblé. Au début je ne voulais pas que tu découvres le miens, je me trouvais bien trop sale pour toi tu sais. Toi, cette personne d'une générosité incroyable. Toi, d'une beauté incommensurable. Toi, toi et encore toi. C'était la raison de beaucoup d'éclats de voix et de larmes cristallines, je savais tout de toi mais je ne voulais pas que tu découvres les faces sombre de ma vie. Et c'est cet entêtement stupide qui a bien fallut t'arracher à moi. Parce que forcément tout n'est pas rose dans la fresque de la vie, elle est couverte de tâches, abîmée par l'usure.

Quand je t'ai revue, tu étais passé au blond et avait également laissé tes cheveux pousser. Je t'ai attendu, stressé devant ton école d'art et lorsque tu m'as aperçu, ton visage c'est fermé et mon cœur c'est brisé. Mais je voulais que toi aussi tu forces le passage de ma bulle. Je veux que tu me chuchotes de ta voix suave des mots sirupeux et suintant d'amour. Je ne voulais plus fixer de barrières inutilement. D'abord réticent, tu m'as quand même accordé une oreille attentive. Parce que en soit, tu ne voulais pas vraiment m'oublier non plus.

« A quoi est-ce que tu penses JeongGuk ? » Ta voix mélodieuse me sort des étreintes du passé et tes yeux me sourient avec tant de bienveillance.

« Juste à comment nous en sommes arrivés ici toi et moi. » Répondis-je en écrasant le mégot dans un cendrier métallique à côté de ma tête.

Tu sembles perdre ton air joyeux pour m'offrir une mine plus inquiète, tu n'as pas besoin d'être inquiet pour moi. Tant que tu es là alors je vais bien. Tu te déplaces de devant ton tableau pour t'asseoir devant moi, ton pinceau dans ta main droite et ta palette posée sur tes genoux. Tu m'observes à ton tour longuement, et soupire aussi. Je me redresse pour encrer mon regard dans le tien si profond.

« JeongGuk. Tu sais que tout ça n'est relié qu'au passé désormais ?

- Oui.

- Et tu sais aussi que tu es une personne magnifique ?

- Non je ne sais pas. » Dis-je plus bas.

Tu trempes ton pinceau vers le vert et l'approche de mon torse je me recule, le regard interrogateur. Tu te contentes de m'adresser ce sourire qui te sied si parfaitement.

« Fais-moi confiance. »

La tige verdoyante apparaît le long de mon torse.

« Je vais te montrer à quel point tu es magnifique. »

Voilà le bourgeon qui naît.

« A quel point ta personne est importante. »

Première pétale ambre.

« Pour ce monde. »

Une seconde.

« Et surtout pour moi. »

Et ainsi de suite.

« Parce que même dans un champ de tournesols... »

Jusqu'à la dernière.

« ...Tu es celui le plus fièrement dressé. »

Posant fièrement à l'emplacement de mon cœur, le majestueux tournesol.

« Parfois même une peinture éphémère sur un corps meurtri peut révéler la plus grande des passions. » Termines-tu le regard plein d'amour.

Et c'est maintenant que je comprends ton intérêt si important pour les fleurs. Après tout, tu es ma fleur poétesse. Alors je viens seller mes lèvres sur les tiennes, nos corps cherchant ce contact inespéré.

Et cette fleur soleil s'imprime sur ta peau également. Parce que tu es la fleur la plus étincelante. Parce que toi, TaeHyung tu es l'âme qui a su apaiser mon cœur meurtri par la douceur de tes mots.

Paint Me ᵏᵗOù les histoires vivent. Découvrez maintenant