Les lignes de mon cœur

Je ne changerai rien

Poème 6 : 21/09/18

Ma tendre enfance
La maternelle, le primaire ;
Les amis, plutôt secondaires,
Les danses et le foot dans la cour,
Où se tenaient toutes sortes de discours.
La directrice, les maîtres et maîtresses,
Buvant leur café, lisant la presse
Les matins de gel et de froid,
Quand bleus devenaient nos doigts.
Ou quand arrivait l'été,
Et que les billes, les cartes et les cordes à sauter
Étaient de retour parmi les élèves.
Certains étaient dans leur coin avec leurs rêves,
D'autres préféraient jouer tous en même temps,
Car aucun d'eux n'était différent.
C'était l'époque où l'on jouaient à police-voleur,
Et qu'au poule-renard-vipère, on était les meilleurs.
L'époque où j'étais la seule fille sur le terrain,
Devant le regard médusé de mes copains.

Je ne changerai rien.
Ma vie m'a fait devenir celle que je suis,
Mes malheurs comme les bonheurs m'ont construits
Je ne changerai rien.

Au collège, j'ai fais ma rentrée.
Je me suis vite gardée une place sur le muret.
J'ai appris que l'amitié ne durait pas éternellement,
Et qu'on pouvait les perdre même en s'y accrochant.
Mais je me suis relevée et ai gardé la tête haute.
Et je peux vous dire que j'ai beaucoup appris sur les autres.
Je pensais connaître la définition du mot "Amour",
On est restés deux mois à se tourner autour.
Du jour au lendemain, pour une autre, il m'a quitté,
Me laissant doucement m'écraser.
Ce jour là, j'ai connu la haine et la jalousie,
Je pleurais le soir dans ma chambre à me donner le tournis.
Mais mon cœur s'est peu à peu ressoudé en forteresse,
Et je pus enfin tourner la page de cette histoire traîtresse.
Puis j'ai rencontré une bande de filles,
Elles étaient tellement gentilles.
Je venais de rencontrer la meilleure amie,
Et sans crier gare, elle est entrée dans ma vie.
Puis, j'ai commencé à m'intégrer ;
Je crois que c'est là que j'ai commencé à t'aimer.
Cette année là, je pensais savoir ce qu'était le malheur,
Mais deux en plus tard, on me demande de diviser en deux mon cœur.
Et aujourd'hui, j'ai appris à vivre avec ça.
Même si, c'est compliqué parfois ;
Car c'est grâce à ça que je deviens qui je suis.
Mes malheurs et mes bonheurs m'ont construits.