Partie 2

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- Nous n'avons qu'à partager ton manteau
Il avait dit ça très vite, et le rouge lui montant aux joues, il s'était caché dans le col de la veste.
- Pardon?
- Nous n'avons qu'à partager le manteau ! Nous serions tous les deux couverts et... la chaleur humaine pourrait aussi nous réchauffer.
John regrettait déjà cette idée folle. "Sherlock ne meurt pas d'envie de se blottir contre moi!" Pensa-t-il. Le détective se redressa alors habilement sur ses pieds et en une enjambée arriva auprès du médecin, releva un pan du manteau et se glissa sous celui-ci. Les hanches des deux hommes se touchaient, faisant frissonner John. Sherlock lui, grelotta encore un instant, et commença peu à peu à se réchauffer auprès de son ami.
- C'était une bonne idée John!
Dit le grand brun en se tournant vers John qui poussa un cri de douleur. Le coude de son ami s'était planté dans son flanc.
- Oh... je vois
- Tu pourrais t'excuser! Lança le médecin en grimaçant , cela dit, je concède que ce n'est pas très confortable.
Sherlock regarda dans le vide un instant, tourna ses yeux vers ceux de John d'un air pensif avant de passer son bras par dessus de l'épaule de celui-ci. John surpris sursauta.
- Ça sera plus confortable, dit le détective.
John leva les yeux vers lui et remarqua le léger rosissement inhabituel sur les joues de son ami. Il n'avait jamais été aussi proche de lui. Le seul moment où il avait ressenti quelque chose de semblable, c'est lorsqu'il lui avait pris la main alors qu'ils étaient tous deux menottés. Ils étaient donc là, sur le sol froid, blottis l'un contre l'autre. John sentait la hanche pointue de son ami contre la sienne et le muscle de son bras à travers sa chemise. Son coeur battait la chamade. Il leva à nouveau les yeux vers le détective qui cette fois le regardait aussi, en un regard chaud et rassurant.
- Tu es bien comme ça ?
- Oui c'est parfait. Répondit le petit blond en souriant.
Plusieurs heures passèrent pendant lesquelles les deux hommes tentaient d'établir des stratégies, ou se remémoraient de bons souvenirs en pouffant. John avait presque oublié qu'il était retenu enfermé par Moriarty tant il se sentait bien avec cette complicité et cette proximité avec son ami. Peu à peu, la fatigue le submergea, ses yeux commencèrent à se fermer malgré lui, et il tentait difficilement  de garder la tête droite.
- John.
Il leva les yeux vers Sherlock qui souriait amusé.
- Tu peux dormir, tu sais?
- Je ne voulais pas te déranger en m'affaissant sur toi..
Le détective tapota sa propre poitrine en signe de bienvenue et John ne se fit pas prier. Il posa sa tête sur le torse du grand brun, et s'endormit très vite au rythme du battement tranquille du cœur de son ami.

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